50 Nuances de Grey – E.L. James

Résumé: Romantique, libérateur et totalement addictif, ce roman vous obsédera, vous possédera et vous marquera à jamais.
Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. 
Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. 
Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets…

Ça y est, je l’ai fini. J’ai mis plus de temps que prévu, mais c’est bon, je vais pouvoir passer à autre chose. Vous l’aurez compris, je suis relativement soulagée d’avoir fini. Je ne l’ai pas trouvé exceptionnel: non seulement le style de l’auteure est plus que basique, mais les répétitions sont nombreuses, à tel point que j’ai eu l’impression de tourner en rond et de ne pas avancer. Il est vrai que l’histoire n’avance de toute façon pas des masses: c’est le genre je me tourne les doigts dans le cul 10 fois avant de faire un pas en avant et aussi tôt fait, j’en fais trois en arrière. D’accord, je caricaturise un peu là, mais c’est un peu mon ressenti, quant à ma vilaine façon de parler, c’est pour ne pas trop m’éloigner de certaines des vulgarités du bouquin, enfin, tout le temps les même finalement: le verbe baiser revient en boucle… Fabuleux ! Soyons juste quand même: c’était nettement moins cru au final que La Vie Sexuelle des Super-Héros, et du coup la lecture en a été moins pénible, mais ça ne rehausse pas  pour autant mon avis sur ce livre.
Maintenant que c’est fini, je comprends encore moins la raison du succès de ce bouquin. Mais je ne comprenais pas davantage celui des Twilight. C’est la pub à l’américaine: martelage, martelage et martelage. Et je ne comprends pas qu’on suive ce genre de matraquage en France, merde, on est quand même le pays de Zola et Balzac, pour ne citer qu’eux. On en fait tout un pataquès pour  pas grand chose… Ouhhh, ça parle de pratiques SM… D’accord, mais dans le genre, je préfère Sade. Ça, au moins, c’est chaud-bouillant. Bon, disons-le, tout ce qui arrive à la pauvre Justine est horrible, mais dans CE genre littéraire, je crois que rien ne surpassera jamais cet auteur: super bien écrit, super bien détaillé, et d’un érotisme à tomber par terre ! ^^ Peut-être que si je ne n’avais pas connu les œuvres de Sade très jeune, j’aurai pu me contenter d’un 50 nuances de Grey, mais là, c’est juste pas possible. C’est d’une platitude… J’en aurai presque pleuré :p

Je dois rajouter quand même un détail important. Ce n’est pas majoritairement l’histoire qui m’a rebuté et ralenti dans ma lecture, parce qu’il est quand même très facile à lire. C’est la couverture: elle est juste horrible ! Caoutchouteuse, la moindre poussière s’y accroche. Elle a un côté très lisse, mais lisse-sale. Et moi qui adore ce contact avec les couvertures et les pages des bouquins, les emporter partout avec moi, les renifler. Là, c’était juste pas possible. Je l’ai abandonné dans un coin très souvent – habituellement, je trimballe partout mes lectures profitant de chaque moment de paix pour avancer ne serait-ce que de quelques pages, pas là! -, je ne pouvais pas non plus m’installer confortablement parce que je ne réussissais pas à prolonger le contact de cette atroce couverture.

Je ne suis pas décidée à lire la suite: la fin était prévisible; j’espérais trop un vrai retournement de situation, mais non, c’est juste dans le prolongement de la pensée première du personnage face à la situation. La seconde couverture est du même acabit que celle-là, ce qui ne me pousse pas particulièrement à vouloir le lire. J’attendrais peut-être que ça sorte en poche. Sans compter que le prix m’arrête également. Peut-être que si je le trouve d’occasion… et encore. Bref, la conclusion n’est pas particulièrement bonne.