Elinor Jones 3: Le bal d’été – Algésiras & Aurore

Elinor Jones 3 - le bal d'étéTitre: Elinor Jones 3: le bal d’été
Scénario: Algésiras
Dessin et couleur: Aurore
Éditeur: Soleil
Collection:
Blackberry
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture:
Le tout est d’arriver à temps pour l’ouverture du champagne !
Les amis, quel bonheur de vous retrouver !
Je n’aurais manqué ce bal pour rien au monde !

Ce volume-là est probablement mon préféré. Mais il faut bien l’avouer, il n’aurait eu aucun sens sans les deux premiers. C’est en effet le dernier de la série et il clôt à merveille cette trilogie: on a droit à toutes les réponses aux questions qu’on se posait. Personnellement, j’avais déjà ma petite idée sur pas mal de possibles révélations sans être pour autant certaine que mes intuitions étaient justes. Ce fut le cas pour quand même une majorité mais pas tous, on revoit même les protagonistes et les volumes précédents différemment et les réactions de l’héroïne paraissent moins démesurées au final; la fin est loin d’être une grosse surprise, elle est même prévisible, mais ça ne m’a pas gâché le plaisir de lire cette bande-dessinée. Je me suis particulièrement attachée aux personnages dans ce tome et j’en ai “redécouvert” certains.

Comme dans les précédents, l’atmosphère est très bien rendue, certaines images sont fraîches, on se croirait en été, avec la chaleur étouffante en moins -c’est l’avantage de le lire en automne ! J’ai vibré avec les personnages suivant et partageant leur peine ou leur joie, je suis rentrée dans l’histoire bien plus rapidement.
Les dessins sont tout aussi beaux que dans les deux premiers tomes, rien à redire, les émotions se lisent parfaitement dans les physionomies. On aurait presque pas besoin des dialogues. Les couleurs sont chaleureuses et  participe à l’atmosphère en nous plongeant dans une ambiance estivale.

Elinor Jones 3.1

Bref, vous l’aurez compris, j’ai vraiment bien aimé ce dernier volume de la série Elinor Jones. J’ai tout autant apprécié l’histoire que le fait que ça ne tire pas en longueur et du coup, c’est juste un timing parfait !

Même les princesses doivent aller à l’école – Susie Morgenstern

Même les princesses doivent aller à l'école - Susie MorgensternTitre: Même les princesses doivent aller à l’école
Auteur: Susie Morgenstern
Éditeur: L’école des loisirs (Mouche)
Nombre de pages:
56
Quatrième de couverture: La vie de la princesse Alyestère n’était pas drôle.Elle vivait dans un château en ruine, son père le roi ne faisait que grogner et marcher de long en large dans le palais, sa mère la reine ne faisait que gémir sous sa couette et murmurer : «N’oublie pas que tu es une princesse !»
Heureusement, un jour, la famille royale dut déménager et s’installer dans un appartement moderne situé dans une tour en béton avec des murs en carton pour écouter les voisins. Alyestère découvrit une chose inimaginable : tous les autres enfants se rendaient tous les jours dans une grande maison en ciment gardée par une grille. Alyestère voulut y aller elle aussi, mais ce n’était pas si facile,
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.

J’ai acheté ce livre dans une brocante pour ma fille sans en lire le résumé. Elle n’est pas une très grande fan de l’école, je pensais que cette histoire pourrait lui parler, celle d’une princesse qui ne voulait pas aller à l’école mais qu’on obligeait à s’y rendre. Finalement, il s’avère que c’est plutôt le récit d’une princesse qui souhaite aller à l’école mais qui ne peut malheureusement pas y aller en raison de son statut de fille du roi. C’est pas mal non plus comme principe, on ne désire que ce qu’on ne peut avoir.
J’avoue que ma puce débute seulement l’apprentissage de la lecture, elle n’a donc pas pu encore le lire. Par contre, je me suis fait plaisir en le découvrant à l’avance. Et j’ai bien apprécié.

Je trouvais que le titre collait bien au thème du mois de septembre: la rentrée. Maintenant que je l’ai lu, je peux mieux en juger: au début, le thème en est principalement une vague description de l’ennui et la solitude qui ronge la princesse en question dans de vieux châteaux sinistres – ce qui est loin d’être l’image que les enfants se font de cette vie, un récit très parlant pour toutes les petites filles qui ont un jour rêvé d’être une princesse. Quant à la seconde moitié du livre, je trouve qu’il parle surtout de la différence sur fond de découverte de l’école et de rentrée scolaire pour l’héroïne Alyestère.
Les textes sont drôles, aérés, légers. Les dessins sont simples, amusants et fort sympathiques.

J’ai beaucoup aimé cette rapide lecture, j’ai passé un très bon moment, souriant parfois, allant jusqu’à rire d’autres fois. Je pense que c’est un livre agréable à lire seul lorsqu’on est un enfant, mais pas avant la fin d’année CP au plus tôt.

Gokinjo, une vie de quartier 1 – Ai Yazawa

Gokinjo 1Titre: Gokinjo, une vie de quartier 1
Auteur: Ai Yazawa
Éditeur: Delcourt
Nombre de pages: 198
Résumé:
Mikako et Tsutomu sont amis d’enfance, ils habitent le même immeuble, fréquentent le même lycée d’art : l’Académie Yazawa. Mikako rêve d’ouvrir sa propre chaîne de boutiques de vêtements ! Quand un soir Tsutomu rentre chez lui accompagné d’une fille, le cœur de Mikako vacille… Quel est ce sentiment ? Malgré les sous-entendus de sa copine Risa, Mikako ne comprend pas…

J’ai lu ce manga dans le cadre du baby challenge Livraddict.
J’ai eu un peu de mal à me faire aux dessins: ils ressemblent pas mal à ceux d’un manga que j’ai beaucoup aimé nommé Nana (normal, vous me direz, la mangaka est la même) mais en plus vieux. Déjà la qualité du papier n’est pas terrible, genre papier recyclé et le design des personnages change plus ou moins: surtout au niveau des lèvres, un coup elles sont pulpeuses, l’autre coup à la limite de l’effacement. Je suis incapable de mettre le doigt sur ce qui me gène, mais mon regard s’arrête systématiquement sur les lèvres, j’en déduis donc qu’il y a un truc qui me dérange avec. Et je ne parlerai même pas des membres qui sont plus des bâtons d’allumettes que des jambes ou des bras. Ce qui me fait toujours rager quant à l’image que cela donne aux jeunes.

Gokinjo 1 extrait

Pour l’histoire, c’est très loin d’être original: deux adolescents, amis d’enfance et amoureux qui se voilent la face, des relations qui naviguent de disputes en quiproquos, des triangles amoureux qui se forment, se brisent pour se former à nouveau et autrement, etc… Gokinjo couleurJ’avoue que ce qui joue en la défaveur de ce manga est que j’ai beaucoup de mal avec le personnage principal: Mikako. Elle est chiante, susceptible, prompte à juger et se méprendre sur les gens et leurs intentions.
Sans compter que, que ce soit les événements ou les réactions des personnages, j’ai trouvé ça ultra-prévisible.

Alors replaçons les choses dans leur contexte: ce n’était pas non plus un calvaire à lire, mais ce n’était pas non plus un chef-d’œuvre. Ça a passé le temps… sans plus.

Je passe à 12/20.
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La grammaire est une chanson douce – Erik Orsenna

La grammaire est une chanson douce - Erik OrsennaTitre: La grammaire est une chanson douce
Auteur: Erik Orsenna
Éditeur: Editions Stock
Nombre de pages: 136
Quatrième de couverture:
« Elle était là, immobile sur son lit, la petite phrase bien connue, trop connue : Je t’aime.
Trois mots maigres et pâles, si pâles. Les sept lettres ressortaient à peine sur la blancheur des draps.
Il me sembla qu’elle nous souriait, la petite phrase.
Il me sembla qu’elle nous parlait :
– Je suis un peu fatiguée. Il paraît que j’ai trop travaillé. Il faut que je me repose.
– Allons, allons, Je t’aime, lui répondit Monsieur Henri, je te connais. Depuis le temps que tu existes. Tu es solide. Quelques jours de repos et tu seras sur pied.
Monsieur Henri était aussi bouleversé que moi.
Tout le monde dit et répète « Je t’aime ». Il faut faire attention aux mots. Ne pas les répéter à tout bout de champ. Ni les employer à tort et à travers, les uns pour les autres, en racontant des mensonges. Autrement, les mots s’usent. Et parfois, il est trop tard pour les sauver. »

Comme Lulu La Tortue vous l’a annoncé dans le premier article de septembre, nous avons décidé d’écrire nos articles en fonction du thème du mois, cette fois-ci, la rentrée est à l’honneur.
J’ai donc choisi ce livre en fonction du titre. Je ne savais absolument pas ce que ça allait donné ni même si cela collerait réellement avec le thème, maintenant, je peux affirmer que si.

La quatrième de couverture ne nous donne que peu d’indice quant à l’histoire, par contre, on peut clairement se faire d’ores et déjà une idée sur le style de l’auteur, c’est aussi agréable à lire du début à la fin. Voici un petit résumé fait maison: Thomas et Jeanne se retrouvent naufragés sur une île suite à une tempête. Ils ont perdu leurs mots et ne peuvent donc plus parler. Ne sachant que faire, ils sont rapidement trouvés et recueillis par monsieur Henri et son neveu qui feront leur possible pour les aider à recouvrer la parole,Thomas grâce à la musique, Jeanne grâce à la grammaire.
Autant vous dire qu’on suit la jeune élève de 6ème et ça a été un réel plaisir. J’ai un peu cherché sur le net des images contenues dans le livre et je suis tombée sur le site consacré à ce livre, j’ai envie de vous en partager le lien parce que je le trouve très bien fait et intéressant:
http://www.erik-orsenna.com/grammaire_bienvenue.php

Ce livre m’a grandement parlé: je suis depuis la rentrée dans les révisions de CE1-CE2 avec mon fils. Et si les deux années précédentes ont été un calvaire, grammaticalement parlant mais pas que, les quelques semaines passées à réapprendre tout ce qu’ils ont à peine survolé l’an passé, ont été bien plus agréables. Mais j’ai pu constater que les bases acquises récemment étaient parfois fragiles : du coup, je lui ai lu quelques passages de ce livre qui l’ont fait rire et ça n’a fait qu’asseoir certaines connaissances, comme l’article et sa clochette annonçant le genre ou l’accord du nom avec l’adjectif. Je pense que je lui lirai encore un ou deux passages, notamment celui sur le temps des verbes qui est très bien expliqué sans être ennuyeux.

Ne rêvons pas, ce n’est pas un livre de grammaire, ça n’en explique que quelques bases mais de façon très poétique, un peu plus ludique. Ça peut réconcilier certains jeunes avec la grammaire, mais aussi certains parents. Le point qui m’a semblé le plus important, c’est que pendant toute l’histoire, on ne perd pas de vue l’importance qu’ont les règles de grammaire dans une langue quelle qu’elle soit, chose qu’on a parfois tendance à oublier.

Mais en dehors de la grammaire, c’est un petit conte frais, sympathique, drôle par moment et tellement vraie : une leçon de vie pour petits (à partir de la 6ème, je dirai) et grands que je conseille à tous.

Elinor Jones 2: Le bal de printemps – Algésiras & Aurore

Elinor Jones 2 le bal de printempsTitre: Elinor Jones 2: le bal de printemps
Scénario: Algésiras
Dessin et couleur: Aurore
Éditeur: Soleil
Collection:
Blackberry
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture: Elinor ne s’arrête jamais.
On a l’impression qu’elle en oublie tout le reste et que ça la consume petit à petit, comme une étoile qui brillerait trop fort.

Je l’ai emprunté à la bibliothèque. Je l’ai depuis déjà pratiquement deux semaines, j’avais bien envie de le lire, pourtant, j’ai un peu trainé. Aujourd’hui, j’ai pris le temps nécessaire à la lecture de cette bande-dessinée et je n’en suis pas mécontente, ça m’a beaucoup plu et même davantage que le premier.

Dans ce second tome, il y a un léger changement au niveau des dessins, mais cela reste très léger: les yeux de certains personnages sont légèrement différents, un peu plus grands, les bouches par moment plus pulpeuses… Rien de suffisamment marquant pour changer foncièrement les illustrations, rendant les planches tout aussi jolies.

Elinor Jones 2aQuant à l’histoire, le début nous place dans une situation déjà entamée. C’était étrange, j’ai eu la sensation d’avoir manqué quelque chose, comme s’il manquait un bout de narration: il apparait deux personnages qu’on ne connait pas et dont on n’a jamais entendu parler auparavant, à moins que je n’y ai pas fait attention dans le premier, c’est une possibilité. Ça m’a paru tellement bizarre, que j’ai été jusqu’à vérifier à deux reprises si je lisais bien le second tome et non le troisième. Bon, très vite, une explication nous est donnée sur qui sont ces personnages, leurs liens avec la famille Tiffany et la raison pour laquelle Abel et notre héroïne se trouvent chez eux, mais sous le coup, c’était quand même un peu perturbant.

L’histoire en elle-même avance un peu. On suit l’évolution des personnages et ce, en fonction de leur caractère: les décisions stupides d’enfant gâtée de Bianca, l’obsession du travail d’Elinor, la gentillesse simpliste de Heng, etc… Une intrigue supplémentaire est mise en place, mais aucune réponse n’est apportée aux manigances lancées dans le précédant. Espérons que le troisième y répondra.

Dès le premier volume, le ton était donné, dans ce volume, on est plongé dans la même atmosphère étrange et par moment sombre. La seule grosse différence est qu’on a moins l’impression que le travail de couture des protagonistes est long, difficile et harassant. Cette fois-ci, le bal de printemps tient une place plus importante que ne l’a été le bal de l’hiver du tome précédent; de nombreuses très belles planches se succèdent nous plongeant dans cette sobre et apaisante atmosphère de fête.

Elinor Jones 2b

J’ai hâte de lire la suite, surtout qu’à la fin de ce volume est précisé que le prochain tome, le bal d’été, est le dernier !
Je l’ai emprunté aujourd’hui, il va être difficile de me retenir et de ne pas le lire immédiatement.