Trois amis bien différents – Laure Allard d’Adesky & Manon Paumard

Titre : Trois amis bien différents
Auteure : Laure Allard d’Adesky
Illustratrice : Manon Paumard
Éditeur : Anyway
Nombre de pages : 36
Quatrième de couverture :
Barbichette le pirate, Bave-sans-soif le grand chef indien, et le chevalier aux grands pieds sont les meilleurs amis du monde. Un jour, fatigués par leur quotidien monotone, ils font le choix d’échanger leurs vies pour une journée. Ils vont découvrir à leurs dépens que, contrairement à ce qu’ils pensent, la vie des autres n’est pas toujours plus facile que la leur.

J’ai décidé de prendre cet album parce que j’aime beaucoup l’auteure que j’ai découverte il y a peu. La couverture ne me plaisait pas de masses, pourtant, elle est parlante de ce que contient l’histoire :
les trois amis sont lassés de la routine qu’est devenue leur existence et rêvent de vivre d’autres expériences, expériences qu’ils fantasment, bien entendu. En fonction de leurs attentes, ils échangent leur vie. Mais très vite, les habitudes leur manquent et les contraintes des uns ne sont pas forcément celles des autres.

Une belle leçon de vie pour petits et grands, très proche de la réalité : notre imagination galope toujours rapidement et dans ces cas-là, nos attentes sont souvent déçues. Cet album me rappelle beaucoup le fameux proverbe : l’herbe est toujours plus verte ailleurs.
C’est un thème qui ne parlera pas forcément aux plus petits parce que leurs envies sont immédiates et pas forcément rêvées. De plus, l’auteure utilise, deux ou trois fois, un vocabulaire légèrement soutenu : si larguer les amarres nous parle, ce n’est pas forcément le cas pour un enfant de moins de quatre ans. Personnellement, ça ne me pose pas de souci, cela permet d’échanger avec les enfants, de leur expliquer les mots qu’ils n’ont pas compris, de leur ouvrir les portes d’un langage qu’ils ne connaissent pas forcément.
Et puis, nous pouvons nous appuyer sur les dessins qui sont bien faits. Si la couverture ne m’avait pas convaincue, j’ai nettement mieux accroché sur les illustrations intérieures. Quelques planches manquent de détails, mais dans l’ensemble, elles sont sympas : les personnages sont tout en rondeur du moins dans le visage, les couleurs sont toutes douces et loin d’être agressives ce qui est bien plaisant.

Je l’ai lu rapidement, c’était très addictif et j’ai tout de suite accroché à l’histoire et surtout au thème “de la vie fantasmée qui termine en déception pour mieux nous faire apprécier notre propre quotidien”.
Ça a été un coup de cœur pour cet album.

Magic 7, tome 3 – Le retour de la bête – Kid Toussaint, Giuseppe Quattrochi & Rosa La Barbera

Titre: Le retour de la bête
Saga: Magic 7, tome 3
Scénariste: Kid Toussaint
Illustrateurs: Giuseppe Quattrochi & Rosa La Barbera
Éditeur: Dupuis
Nombre de pages: 48
Quatrième de couvertureLéo, le spirit, n’a qu’un but : trouver le septième mage ! Grâce aux révélations d’Alice, la devineresse, il sait que c’est quelqu’un qu’il a déjà rencontré et qu’il porte vraisemblablement une tache de naissance comme les six autres.
Alice fait une autre prédiction : l’un des cinq rencontrera l’enchanteur le mercredi suivant. Chacun suit alors ses intuitions et tente de provoquer des rencontres qui semblent totalement fortuites avec son suspect favori.
L’enchanteur, ignorant tout de son pouvoir, laisse de curieuses créatures sur son passage, aidant bien involontairement les six à le trouver. Une course contre la montre est alors lancée, car une terrifiante et gigantesque bête a envahi la ville et détruit tout sur son passage… Et les “Magic 7” ne pourront livrer leur grand combat que lorsqu’ils seront au complet !

Bonjour,
aujourd’hui, je vous retrouve pour une chronique qui me tient particulièrement à cœur, celle de Magic 7 tome 3, parce que déjà, j’aime beaucoup le scénariste, sans compter que les dessins sont toujours aussi beaux. Ajoutons à cela la participation de Geoffo Panda au storyboard ( histoire de le situer, il s’occupait du Turbomédia chez Marvel entre autre, si ses travaux sur cette BD vous intéressent, vous trouverez ses planches sur Branchés Culture.)

Dans ce troisième tome, nos six héros sont à la recherche du septième comparse, l’enchanteur. Ils doivent le trouver avant l’arrivée de la Bête dans le but d’être assez puissants pour la combattre.
Ils suivent donc les consignes très vagues d’Alice et chacun a son hypothèse sur l’identité de leur dernier compagnon. J’ai trouvé cela sympa, ça permet également au lecteur d’y réfléchir, de chercher les indices, du coup, on ne reste pas passif.
Chaque personnage est déjà posé et on les connaît, pourtant, Kid Toussaint parvient malgré tout à nous surprendre en nous faisant découvrir davantage les secondaires ; ainsi, derrière la brute de l’école se cache un être qui souffre, les pestes de la classe ne sont pas aussi garces que ce qu’on croit – enfin pour l’une et pas forcément celle que l’on pense d’un premier abord -, le martyrisé qu’on prend en pitié n’est pas aussi sympathique que ce qu’on attend de lui lorsqu’on lui tend la main, et j’en passe parce qu’il y en a bien d’autres.
À la fin de ce tome, on réussit à se faire une idée précise de chacun tout en se méfiant parce qu’on a bien compris que les apparences sont souvent trompeuses. Il n’y a que le père de Leo que je suis incapable de juger, je ne suis pas sûre de l’apprécier même s’il nous permet d’en découvrir davantage sur l’origine des 7 ; je sens le sale coup venir avec lui sans pour autant savoir quoi exactement… on verra si mon intuition est juste.

Je craignais que ça tourne en rond, mais j’avais oublié que ce n’était pas possible avec Kid : on se retrouve avec un troisième tome contenant un peu moins d’action mais tout autant de rebondissements.
Bref, j’ai adoré et je compte bien samedi me chercher le 4 qui sort aujourd’hui,  donc on devrait se retrouver rapidement pour la chronique du prochain volume ^_^
À bientôt.

Alice Royale, tome 1 : Le lapin blanc – Céline Mancellon

Titre: Le lapin blanc
Saga: Alice Royale, tome 1
Auteur: Céline Mancellon
Éditeur: Sharon Kena
Nombre de pages: 138
Quatrième de couvertureSection paranormale des forces de l’ordre de Lauriennas.
Suite à un étrange e-mail, Alice Royale, enquêtrice fraîchement libérée du Centre des Êtres Clonés, se rend dans une discothèque où Humains et Vampires se côtoient. Sa nature l’a dotée de facultés psi lui permettant l’immunité contre les attaques psychiques des créatures aux dents longues. Mais à peine a-t-elle accepté la mission qu’une autre se présente à elle… et son partenariat avec l’inspecteur Villard, spécimen masculin un brin chatouilleux et susceptible, risque fort de perturber la petite vie tranquille qu’elle menait jusque-là.

Cela fait un moment que j’avais ce livre dans ma Pile A Lire et j’ai profité du Challenge des 4 maisons pour le sortir. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en le commençant.

Dès le début, on suit Alice Royale, un personnage un peu froid, très protocolaire et surtout décalée par rapport au monde où elle évolue. C’est une femme clonée qui est sortie depuis peu du centre dans lequel elle et ses congénères ont toujours vécu.
Dans un premier temps, elle m’a beaucoup fait penser à Alexia Tarabotti de la saga Le Protectorat de l’Ombrelle de par ses réactions et sa façon de parler plutôt élégante ; pourtant assez vite, la ressemblance s’arrête là : déjà, elle est bien plus naïve, de plus, il lui arrive parfois de ne pas comprendre toutes les situations dans laquelle elle se trouve, elle a surtout du mal avec les allusions sexuelles ce qui la place dans des contextes particulièrement dérangeants pour elle… et amusant pour le lecteur.
Comme dans pas mal de série Bit-Lit, on y retrouve vampires, démons, métamorphes, etc. Le côté original est qu’ils ne vivent pas cachés, ils côtoient les humains naturels et au sein du commissariat de Lauriennas, Alice Royale dirige un département spécial permettant à ces créatures d’employer les mêmes méthodes policières que les normaux ; ils sont également issus d’une dimension parallèle et peuvent passer de l’une à l’autre – de ce que j’en ai compris, ils doivent y être appelés et sous contrat, quelque chose comme cela.

J’ai trouvé deux choses dommages :
le nom du livre fait clairement allusion à Alice au pays des Merveilles mais à part les titres de chapitres, j’ai trouvé le rapport assez ténu.
c’était beaucoup trop court, j’aurais aimé continuer ma plongée dans cet univers entêtant.

Ça s’est lu très vite, en l’espace de deux petits jours. J’ai adoré cette lecture – à la limite du coup de cœur -, j’ai passé un excellent moment et j’ai bien ri.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
Item éphémère : CHOCOGRENOUILLE un livre ayant sur sa couverture un lapin ou un œuf (du 16 au 23 avril) 200 points

L’Héritier des Draconis, tome 1 : Draconia – Carina Rozenfeld

Titre: Draconia
Saga : L’Héritier des Draconis, tome 1
Auteur: Carina Rozenfeld
Éditeur: Gulf Stream
Nombre de pages: 329
Quatrième de couvertureDifficile de mener une vie paisible lorsque l’on a des flammes dans les yeux à la moindre crise de colère et que l’on donne vie aux dessins et sculptures de reptiles d’un simple regard. Ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil depuis qu’il a été abandonné à la naissance, le jeune Elliott fait de son mieux pour dompter son tempérament de feu, malgré la sournoiserie de certains élèves de sa classe. À quelques jours de son dixième anniversaire, une sphère lumineuse tombe du ciel tout près de chez lui. Accompagné de ses amis Tamara et Gédéon, Elliott découvre qu’il s’agit d’un passage vers un monde merveilleux, Draconia. Les enfants y font la rencontre de Gulliver, un gentil géant. Ce qu’il va leur révéler va changer la vie d’Elliott à tout jamais…

J’ai pu découvrir ce sympathique roman jeunesse grâce à la masse critique Babelio que je remercie au passage. Merci également aux éditions Gulf Stream pour cette opportunité offerte.

Ce qui a orienté mon choix vers cette lecture, c’est le résumé. Je n’étais pas fan de la couverture et surtout du character design des personnages, pourtant, quand on passe la main dessus, on a l’agréable surprise de découvrir le dragon ainsi que l’œil du O en relief, ce qui lui ajoute quand même du cachet.
En l’ouvrant, deux choses nous sautent aux yeux : il est écrit gros et de manière aérée, ça rend la lecture aisée et agréable pour les plus jeunes autant que pour les plus âgés. Le second détail appréciable, c’est le petit strip qu’on découvre en haut de la page de droite – bien entendu, quand on fait défiler les pages rapidement, cela s’anime et c’est trop fort. Et rajoutons que le numéro des pages est joliment orné, cela en fait un bel ouvrage.

L’histoire se compose de deux parties :
La première place Eliott sur Terre dans le monde où il a grandi. Étant donné qu’on le suit principalement lui, il ne nous cache rien de son ressenti, de ses colères : il n’est pas parfait et cela le rend aussi humain qu’attachant. Sa vie n’est pas aisée puisqu’il est orphelin, ballotté de famille d’accueil en famille d’accueil jusqu’à ce qu’il trouve son équilibre chez Sandrine et George qu’on ne voit que de loin – du coup, je ne savais pas quoi penser d’eux. Il a un ennemi qui le martyrise, Édouard, une petite frappe qui a hérité de la gentillesse de son frère aîné. Et surtout, Eliott est accompagné de deux amis, Tamara et Gédéon, qui vont le suivre dans son aventure à Draconia ; j’ai trouvé qu’ils étaient traité de façon superficielle à côté du héros donc je n’ai pas réussi à m’attacher à eux pourtant, leur présence est importante puisqu’ils donnent une raison de plus à leur camarade de garder son calme et de cacher son secret.
La seconde partie se situe sur Draconia : on découvre le géant Gulliver (non, ce n’est pas celui avec le Liliputiens) qui est venu chercher l’héritier des Draconis ; il est à placer du côté des bons protecteurs et guide le héros à travers d’un univers étranger. Ce monde inconnu semblait sympa, j’ai cependant eu beaucoup de mal à m’en faire une idée – souvent les descriptions sont vagues avec seulement des adjectifs qualificatifs genre magique, magnifique, etc. Le bon côté, c’est que ça laisse tout le loisir de se l’imaginer comme on le souhaite mais c’était un peu vague pour moi ; d’autres lieux par contre sont plus détaillés, c’était pas énorme, mais c’était suffisant pour nous plonger dans l’ambiance.
Mon petit bémol : j’aime m’attacher aux détails et du coup, ça m’a souvent manqué.

Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié cette lecture, il y a d’excellentes idées et notamment le pouvoir des Draconis que j’ai trouvé super intéressant. Ça s’est lu très vite et le suspens est relativement bien dosé – les moments que j’ai préférés sont ceux des combats et course-poursuites, on sent que l’auteure maîtrise le genre.
Je le relirai sûrement rien que pour le faire découvrir à ma puce… quant à la suite, on verra quand elle sortira, mais il y a de fortes chances que je me la procure parce que c’était une lecture plaisante.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Magyar à pointes un livre qui parle de dragons 40 points

L’Éveil des eaux dormantes – Les aventuriers de la mer 6 – Robin Hobb

Titre: L’Éveil des eaux dormantes
Saga: Les aventuriers de la mer 6
Auteur: Robin Hobb
Éditeur: J’ai Lu
Nombre de pages: 413
Quatrième de couvertureUne vivenef maudite et aveugle ; un équipage composé de coupe-jarrets ; un ennemi armé jusqu’aux dents. C’est dans ces conditions pour le moins précaires qu’Ambre, Althéa et Brashen embarquent sur le Parangon enfin remis à flots. Le temps presse car la Vivacia doit être arrachée des mains du pirate Kennit avant que celui-ci ne se soit définitivement attaché l’âme de la vivenef.
La situation n’est guère plus reluisante pour les membres de la famille Vestrit restés à Terrilville. Malta s’efforce de faire bonne figure au bal de l’Été, mais le dragon du Désert des Pluies accapare ses pensées. Et si elle avait un rôle à jouer dans les plans de cet être millénaire ? Petit à petit, le lien qui unit vivenefs et dragons se retisse… mais dans quel but ?

J’avais les cinq premiers tomes de cette saga et avant que je puisse me procurer les suivants, mon chéri s’est chargé de me les offrir. Du coup, je n’ai plus de raison de me freiner… enfin, il me manquera quand même le neuvième, mais j’ai encore un peu de temps d’ici-là.

Ça y est, le grand jour est arrivé pour Parangon : celui de sa mise à l’eau. Étant toujours aveugle, c’est une situation difficile pour lui et il a beau se comporter comme un sale gosse, je l’aime toujours autant, peut-être parce que l’histoire est si bien mise en place qu’on n’a aucun mal à se mettre dans ses chaussures, à ressentir pour lui de la compassion. Malheureusement, il n’est pas aussi présent que ce que je souhaiterais, de même pour Ambre, Brashen et Althéa – les meilleurs moments, je les ai passés auprès de ces trois-là, surtout la scène avec Artu qui m’a mise dans tous mes états.
J’ai trouvé ce sixième tome un peu moins intéressant que d’autres mais tout aussi important pour l’évolution de certains personnages et surtout Malta. Comme le laissait supposer la fin du cinquième tome, les événements qui frappent les Vestrit la changent irrémédiablement et heureusement, je ne l’aurais pas supporté aussi intolérable pendant neuf volumes. J’aime énormément la relation qu’elle entretient avec Reyn, c’est pas toujours facile pour elle, principalement parce que sa seule référence, ce sont ses parents et on ne peut pas dire que Kyle Havre était particulièrement respectueux ou gentil avec Keffria.
Par contre, j’ai de plus en plus de mal avec Kennit et Vivacia qui m’exaspèrent au plus haut point. Etta passe un peu mieux dans ce tome. Quant à Hiémain, il est passé de l’autre côté et son admiration excessive pour le roi des pirates a pris une ampleur pour le moins agaçante. Ces parties se laissaient lire tant que l’un des protagonistes résistaient, ce n’est plus le cas, et ça m’a ennuyée – excepté la partie avec l’Oracle. Les moments contés sur la vivenef captive traînaient en longueur et étaient pour la plupart inutiles.

Le détail qui change par rapport aux volumes précédents, c’est la découverte des Trois-Noues qui est la ville des Marchands des Pluies – on connaissait déjà la cité des anciens où Reyn travaillait à la découverte des secrets de leurs ancêtres mais cette fois, ça va plus loin : on en apprends davantage sur leur mode de vie, sur leur architecture, etc. Quant à la fin, elle m’a laissée sur ma faim – pas l’épilogue qui m’a ennuyée, hein !

Il y a eu de très bonnes choses dans ce sixième tome, et j’ai bien aimé même si, dans l’ensemble, je l’ai trouvé moins sympa que les précédents.

Challenge - Coupe des 4 maisonsChallenge Coupe des 4 maisons :
4ème année : Épée de Godric Gryffondor – un livre qui se passe dans un univers médiéval – 25 points