Soleil, le poney enchanté – Laure Allard-d’Adesky et Manon Paumard

Titre : Soleil, le poney enchanté
Auteur : Laure Allard-d’Adesky
Illustration : Manon Paumard
Éditeur : Lemart
Nombre de pages : 31
Quatrième de couverture : Colin et Manon sont inscrits pour les vacances au centre équestre. Ils vont découvrir les joies de l’équitation, mais aussi rencontrer un vieux poney miteux que tout le monde ignore. Etrangement, Manon semble percevoir une étincelle de magie dans son regard. Les enfants vont comprendre l’importance de voir au-delà des apparences. Soleil est bien plus qu’un vieux poney : C’est un animal extraordinaire qui va leur faire vivre une aventure fantastique.

Cet album m’a été offert par l’auteure Laure Allard-d’Adesky qui est également une amie et je l’en remercie chaleureusement.
Ce fut une chouette lecture que j’ai découverte avec les enfants que j’accueille et on a passé un super moment.

Pour les vacances, Colin et Manon prennent des cours au centre équestre. En découvrant les stalles des poneys, la fillette s’attarde devant Soleil, un vieux poney maigrichon. Une cavalière un peu plus âgée lui conseille de choisir une autre monture, ce que fait Manon. Pourtant, Soleil l’intrigue et elle va s’y attacher, l’apprivoiser et, en compagnie de son frère, ils vont découvrir que c’est un poney extraordinaire, en regardant au-delà des apparences – et c’est bien la belle leçon de cette histoire.

C’est un album qui plaira autant aux enfants fans de chevaux qu’aux autres. Les loulous à qui je l’ai lu sont jeunes (2 ans) et ne sont pas plus que ça après les poneys, pourtant ils ont adoré et m’ont parlé de Soleil toute la matinée. C’est dire s’ils ont aimé cette histoire.
La plume de Laure est plaisante : des phrases courtes qui rythment le récit. Une plongée en douceur dans le monde équestre qui se transforme en une courte aventure féerique.

J’ai aimé les dessins, ils sont simples mais efficaces. J’ai pris plaisir à retrouver le style de Manon Paumard que j’avais déjà découvert dans Trois amis bien différents, des mêmes autrices. Le character design des personnages est épuré, mais l’illustratrice a le sens du détail que ce soit dans les habits (les motifs, les coutures) ou les décors (les striures dans le bois des stalles, etc).

J’ai adoré cette lecture, j’ai pris autant de plaisir que les enfants à découvrir ce récit qui invite à ne pas accepter les évidences et à se faire sa propre idée en suivant son instinct.

Tous sauf une – Raquel Bonita

Titre : Tous sauf une
Auteur : Raquel Bonita
Éditeur : Balivernes
Nombre de pages : 32
Quatrième de couverture : Une petite taupe en balade
mais est-elle vraiment toute seule ?
Une petite taupe vit sous terre avec toutes les autres taupes.
Mais un jour elle a envie de découvrir le monde et elle part à l’aventure. Mais même si elle passe au-dessous des oiseaux, au-dessus des poissons et au milieu des éléphants, elle se retrouve toute seule. Mais ni une, ni deux, ni trois, alors qu’elle n’était qu’une, voilà ses deux parents qui la rejoignent et ils se retrouvent à trois !

Avant tout, je tiens à remercier la masse Critique Babelio ainsi que les éditions Balivernes pour ce partenariat.
La couverture autant que le résumé m’a incitée à postuler pour cet album.

Une est une petite taupe qui quitte le terrier où elle vit avec toutes les autres taupes. Elle s’éloigne et découvre différentes créatures (volantes, aquatiques et terrestres). Jusqu’au moment où elle se perd.
Comme je le disais plus haut, la couverture m’a plu, surtout le character design tout simple de Une. J’ai aussi aimé l’apparence des oiseaux, des poissons et des éléphants. En revanche, je n’ai pas accroché au texte, il est trop minimaliste, un peu comme un aiku. Il ne m’a pas parlé.

C’est vraiment une lecture pour les plus de trois ans.
Je pensais pouvoir le lire à des enfants plus jeunes, habituellement si le texte n’est pas trop long comme c’est le cas présentement, ça passe bien. Mais pas là.
Avant 3 ans, il est trop difficile à appréhender pour plusieurs raisons :
– Une a la même apparence que ses congénères si ce n’est la couleur de son pelage et la forme des yeux, du coup, les petits ne la remarquent pas, leur regard ne s’arrête pas dessus alors que les oiseaux ou les poissons colorés attirent leur attention.
– il regroupe deux notions : l’une d’espace (au-dessus, en-dessous, parmi) et l’autre numéraire (un, deux, trois). C’est trop pour les petits.
– le texte n’est pas assez descriptif pour que la sauce prenne. C’est trop dans la déduction.
Je n’ai malheureusement pas sous la main d’enfants de plus de 3 ans, je ne pourrais donc pas essayer. Je redoute le fait qu’il n’y ait pas assez de différences dans le character design des taupes pour donner envie aux plus grand de s’y attarder : soit ils seront fascinés, soit insensibles. À voir.

Même si j’ai bien aimé les illustrations simples et minimalistes (pour moi, c’est vraiment la force de cet album), le texte m’a laissée indifférente.

La Mission de la Dernière Chance – Gaya Tameron & Emmanuelle Ramberg

Titre : La Mission de la Dernière Chance
Auteure : Gaya Tameron
Illustratrice : Emmanuelle Ramberg
Éditeur : Livresque
Nombre de pages : 42
Quatrième de couverture : La montre magique, qui permet au Père Noël de faire sa livraison de cadeaux en une seule nuit, est en panne. Le 24 Décembre approche et cette année, Noël est en péril. Le Père Noël et son ami, le plus ancien des lutins, se rendent à Barsica, la cité de cristal, où a été fabriquée la montre à gousset. Après un long périple et un examen approfondi, le verdict est sans appel : la montre n’est pas réparable. La magie de Noël ne cesse de dépérir chez les enfants du monde entier. Le Père Noël n’a plus qu’une seule solution, ranimer l’esprit de Noël dans leurs cœurs. Réussira-t-il cette mission qui semble impossible ?

J’avoue que j’ai acheté cet album parce que la couverture me plaisait, et la période de Noël se prêtait à une telle lecture. Par contre, je m’attendais à un roman jeunesse et quand je l’ai reçu, j’ai eu l’agréable surprise de découvrir que c’était un album illustré. De toute façon, même si j’avais lu le résumé, je n’aurais pas rien su du genre de cette lecture… et puis, je n’ai pas ressenti le besoin de lire la quatrième de couverture : le titre était bien assez évocateur. Donc je me suis lancée dans l’aventure aux côtés de Père Noël.
La montre magique qui lui permet de livrer les cadeaux aux enfants en une seule nuit est tombée en panne. Il doit donc trouver un moyen de la réparer et se tourne vers ses lutins pour qu’ils l’aident. C’est un peu court, mais difficile d’en dire davantage sans dévoiler toute l’histoire.

J’ai bien aimé l’histoire. Elle est toute simple et plaisante. La police de caractère utilisée est faite pour faciliter la lecture des dyslexiques. C’est un gros plus pour cet album.
En ce qui concerne les personnages, j’ai apprécié le Père Noël : son background puisque ce n’est pas le premier, mais le dernier en date. Et malgré son âge, il fait son maximum pour que tout se passe bien. On n’apprend pas grand-chose sur les lutins et c’est dommage parce que je n’ai pas réussi à m’attacher à leur personnalité, même si le plus ancien, Gilbert, se montre sage et avisé dans ses conseils, ce qui m’a plu.

Les dessins sont mignons comme tout, semblables à celui de la couverture. J’ai adoré le character design de chacun. Les couleurs sont douces et harmonieuses. Les décors m’ont plu, ils ont un côté très hivernal : épuré et pourtant avec beaucoup de nuances pastel.
Je n’ai qu’un bémol : la fin est trop rapide, un peu précipitée et m’a ainsi donné l’impression d’être bâclée. Le Père Noël parvient à accomplir sa mission (sans surprise, hein ?) en faisant intervenir d’autres personnes, mais la façon dont cela se fait ne m’a pas convaincue.
Malgré cela, j’ai adoré cette histoire, elle était rondement menée et chouette surtout en cette période de fin d’année.

Généalogie d’une Sorcière – Benjamin Lacombe & Sébastien Perez

Titre : Généalogie d’une Sorcière
Texte : Benjamin Lacombe & Sébastien Perez
Illustrations : Benjamin Lacombe
Éditeur : Seuil
Nombre de pages : 105
Quatrième de couvertureCoffret de luxe comprenant : – La Petite Sorcière et Grimoire de Sorcières.

Ma maman m’a offert ce coffret il y a déjà quelques années pour la St Nicolas : elle savait que j’adorais Benjamin Lacombe et c’est un des quelques albums dont elle m’a fait cadeau. Et je ne la remercierai jamais assez pour toutes les petites attentions qu’elle a envers moi et mes enfants.

Ce coffret est composé de deux albums :
Grimoire de sorcières : c’est une mini encyclopédie qui regroupe des femmes puissantes possédant un don que ce soit de guérisseuse, d’empoisonneuse, victime de malformation physique, etc. Les pseudo-raisons pour les avoir traitées de sorcières ne manquent pas.
Elles sont au nombre de 13 et on commence par la célèbre Lilith, puis viennent Isis, Méduse, Yama Uba (considéré comme un yôkai), Gretchen (la sorcière de Hansel et Gretel), Jehanne (Jeanne d’Arc), (Mona) Lisa, Malvina (la belle-mère de Blanche-Neige), Leonora (sœur de lait de Marie de Médicis), les siamoises Mary et Anny (elles deux, je ne les connais pas), Mambo (Marie Laveau de la Nouvelle-Orleans), Olga (en gros, c’est la Reine des Neiges qui a voyagé sur le Titanic), Lisbeth (c’est le personnage du second album de ce coffret – oups, j’aurais peut-être dû commencé ma lecture par celui-ci)
On découvre leur histoire, leurs pouvoirs et la façon dont ils se sont développés.
Chaque récit est joliment illustré. À tel point que parfois, je me suis demandé si certains dessins étaient des photos de réels objets retouchés ou plus probablement des trompe-l’œil (ou trompe-les-n’yeux comme j’aime le dire pour rire).
Je connaissais quasiment tous les personnages. Néanmoins, c’était sympa de découvrir quelle version de leur histoire les auteurs ont choisi de raconter dans ses pages.

La petite sorcière : Lisbeth va chez sa grand-mère afin de passer ses vacances de Noël chez elle. Elle y retrouve son ami, Edward qui l’attendait avec impatience. Deux événements changent la vie de la jeune fille : elle découvre sa généalogie dans un grimoire de sorcières, ce qui réveille ses pouvoirs. Et grâce à cela, elle part à la recherche d’Edward qui a disparu.
Alors en effet, j’aurais peut-être dû commencer par cette lecture, pour deux raisons assez simples : d’un, Lisbeth est le personnage qui clôture le second album de ce coffret donc je me suis un peu spoilé son histoire. Et de deux, parce que le fameux grimoire qu’elle lit contient sa généalogie de sorcières : les sorcières citées et les pages énumérées font clairement référence à l’autre album.
Finalement, c’était quand même plaisant et surprenant de lire dans cet ordre, comme ça, je connaissais les détails du grimoire et je n’ai pas eu besoin d’interrompre ma lecture pour m’y reporter.
C’était une lecture plaisante et surtout rapide… peut-être trop. La période où se déroule l’histoire convient parfaitement à décembre et les paysages enneigés m’ont mise dans l’ambiance de Noël et j’ai aimé ça.
Les dessins sont aussi beaux qu’à l’accoutumée, avec ce petit brin d’étrangeté caractéristique à Benjamin Lacombe.

Je suis ravie d’avoir enfin lu ces deux bouquins, ça faisait longtemps qu’ils me faisaient de l’œil du haut de mon étagère. Du coup, j’ai profité du Cold Winter Challenge pour le sortir de ma PàL. Je trouvais qu’un récit de sorcière était la transition parfaite avec le Pumpkin Autumn Challenge.
C’était deux lectures fort sympathiques que j’ai adorées.

Reine des Neiges – Femme de pouvoir, féminisme, sorcière

Captain Paul et le Sanctuaire des Baleines – Gropapa & Mickael Brunet

Titre : Captain Paul et le Sanctuaire des Baleines
Scénario : Gropapa
Illustrations : Mickael Brunet
Éditeur : Evalou
Nombre de pages : 32
Quatrième de couverture : Au milieu de l’océan arctique, une baleine est prise en chasse par des pêcheurs. C’est pourtant une zone protégée et la pêche y est interdite! Heureusement, Captain Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, et ses amis sont là! Un nouveau héros de littérature jeunesse accoste en France ! Paul Watson, le fondateur charismatique de l’ONG Sea Shepherd, est connu pour ses actions musclées contre les baleiniers et les braconniers du monde entier. Son courage et son ONG de défense des animaux marins suscitent un tel engouement qu’en France les sympathisants et autres donateurs se montent au demi-million. L’ONG est implantée dans presque tous les pays du monde avec des millions de partisans et des centaines de bénévoles.

Je remercie la masse critique Babelio ainsi que les éditions Evalou pour la confiance qu’ils m’ont accordée en m’acceptant pour partenaire.

Ça fait un moment que j’avais vu cet album et je me demandais ce que ça pouvait donner. Et en le recevant, j’ai découvert qu’il avait été un coup de cœur de La maison des maternelles… une raison supplémentaire de vouloir le lire.

Captain Paul est le fondateur de l’ONG Sea Shepherd, dont les membres tentent de lutter contre le braconnage maritime (couvrant les mers, les océans, mais également le littoral). En début, il y a d’ailleurs une explication sur leurs actions, leur drapeau, les braconniers, etc. À la fin, on a également droit à un imagier de la famille des cétacés, toujours sympathique pour les découvrir.
Dans cet album, le héros et son équipe se rendent au sanctuaire des baleines, un territoire proche du Pôle Nord où toute chasse est interdite. On découvre le décor, et le lecteur a même droit à un petit topo sur les baleines avant que des braconniers ne débarquent pour chasser les cétacés présents. Mais c’est sans compter l’intervention des membres de Sea Shepherd.

Pour un jeune public, c’est une très bonne introduction aux problèmes du braconnage, à l’impunité avec laquelle ils agissent – on le constate quand ils s’en prennent au Bob Barker, le bateau de Captain Paul… de vrais méchants des temps modernes.
C’était une bonne initiative : sensibiliser les enfants sur de telles horreurs et je ne connais pas d’autres albums qui traitent d’un sujet si sensible.

En ce qui me concerne, j’y vois une occasion de dévier légèrement du thème et d’aborder le sujet de l’extinction des mammifères, de la surpêche ou de la pollution maritime, bref, les différentes actions néfastes de l’homme sur les océans.

J’ai beaucoup aimé le character design des animaux. Les baleines sont toutes rondes, c’est trop chou. L’apparence des humains est assez classique afin d’être aussi proche que possible de la réalité, je présume.

J’ai beaucoup aimé cet album, idéal pour les plus de 3 ans. Il faudra que j’essaie de me prendre les prochains albums de cette saga quand ils seront sortis.