Un dragon pour Noël – David Lorenzo

Titre: Un dragon pour Noël
Auteur: David Lorenzo
Éditeur: Evalou éditions
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture: Pour Noël, Ely a demandé quelque chose de très particulier.
Sa maman a bien décidé de l’en dissuader, mais Ely a tenu bon, envoyé sa lettre au Père Noël, et découvert son paquet au pied du sapin.
Et qu’y avait-il dedans? Un œuf…qui a rapidement éclos, découvrant un tout petit dragon si mignon, qu’elle baptise Tyson.

Je tiens avant tout à remercier chaleureusement la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Evalou pour la confiance qu’ils ont placée en moi. Je suis ravie d’avoir obtenu ce partenariat qui m’a beaucoup plu.

Petite parenthèse avant de commencer ma chronique : je ne connaissais pas du tout la maison d’édition Evalou, petite maison d’édition indépendante de Seine-et-Marne. Dans l’enveloppe était joint un petit catalogue de leurs albums pour les 3 à 10 ans : hormis les détails techniques, on a droit au résumé de l’histoire et une petite illustration pour nous mettre l’eau à la bouche – et c’est réussi, j’ai mordu à l’appât, j’ai grande envie de découvrir plus avant cette maison d’édition.

Commençons sans plus attendre :
Le titre en dit long sur la trame principale de l’histoire. Ely demande au père Noël un cadeau un peu spécial. Comme le bonhomme à barbe blanche est super sympa (et pas très malin sur ce coup-là, faut bien le dire), il accède à sa demande… Enfin, on le suppose puisque le matin de Noël, la petite fille reçoit un œuf qui ne tarde pas à éclore, et qu’est-ce qui en sort ?
Un dragon ! Quelle surprise pour Ely !
Malheureusement, elle est loin d’imaginer ce qui l’attend et surtout les soins que cette fabuleuse créature demande.
L’auteur aurait pu mettre en scène la même histoire avec un chien ou n’importe quel animal domestique… Mais il a opté pour le dragon et il a bien fait, ça aurait probablement été moins drôle autrement.

J’ai bien aimé les illustrations. Les couleurs choisies sont douces et harmonieuses.
Je ne suis pas fan du character design d’Ely, même s’il ajoute au comique des situations (ses mimiques m’ont un peu fait penser à Arale dans docteur Slump) , par contre, j’adore celui du dragon : assez simple tout en restant mignon.

Je l’ai bien entendu lu aux enfants de 2 ans et demi. Comme il y avait pas mal de texte, je redoutais de perdre l’un des deux mais non, du tout. Ils sont resté scotchés au récit et ont même ri par moment. Un très bon point pour cet album.

J’ai adoré cette lecture, j’ai passé un excellent moment et je ne peux que le recommander aux petits comme aux grands, surtout si les enfants insistent pour qu’on leur offre un dragon.

Pirateries – Frédéric Maupomé & Stéphane Sénégas

Titre: Pirateries
Texte: Frédéric Maupomé
Illustrations: Stéphane Sénégas
Éditeur: Kaléidoscope
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture30 juin. Cher journal, décidément ! Tout le monde est contre moi. Papa et maman trouvent que je ne sors pas assez, alors il veulent me forcer à partir en colonie de vacances. Ils comprennent vraiment rien ! Je suis très bien, moi, tout seul avec mes livres ! Il paraît que je vais faire du bateau. Je suis sûr que ça va être nul. Mais Nicolas, on ne t’a pas dit qu’il ne fallait jamais être sûr de rien ?!

Avec un tel titre, pas besoin de vous faire un dessin quant au thème du mois. J’emmène les enfants barouder à travers le monde en bateau, c’est un peu ce qui arrive au héros de cette histoire.

Nico est un enfant renfermé qui passe tout son temps le nez dans ses bouquins. Ses parents décident de l’envoyer en colonie de vacances, à son grand désespoir. Il part donc sur le navire de l’animateur à l’étrange nom de capitaine Barbe Noire, en compagnie de Lulu et Vincent. Tous les trois vont apprendre la dure vie de moussaillon !

Le texte est présenté de manière originale : sous forme de journal intime. Nico nous raconte chaque étape de son périple : que ce soit le vocabulaire appris digne d’un pirate jusqu’à la cachette d’un trésor.
Les illustrations sont assez simples, pas un seul détail de trop, ce qui permet au lecteur de se concentrer sur l’essentiel et de ne pas rater les moments importants et amusants. Et il y en a pas mal.

L’histoire est un peu longue pour les enfants de moins de trois ans, mais moi, j’y ai pris beaucoup de plaisir. J’ai ri quand c’était drôle. La couverture annonce la couleur et nous invite à un petit voyage fort dépaysant parmi les pirates. J’avais très envie de découvrir ce que l’auteur allait nous réserver.
Par contre, il est trop court pour que je puisse m’attacher aux personnages. Il manquait quelque chose de ce côté-ci, mais j’ignore quoi.
J’ai adoré cette lecture et j’avais envie de partager cela avec vous.

Léontine – Christine Davenier

Titre: Léontine
Auteur: Christine Davenier
Éditeur: Kaleidoscope
Nombre de pages: 40
Quatrième de couverture: Léontine n’est pas comme les autres cochons. Léontine est jaune ! Et aujourd’hui, elle en a assez d’être différente. Ce qu’elle veut – ce qu’elle veut vraiment – c’est être de la couleur des cochons.
Mais dis donc, Léontine, et si tu étais unique pour une toute autre raison ?

Comme on peut le voir sur la couverture, Léontine est un petit cochon. Mais contrairement à ses frères et sœurs, elle est jaune… Et passe tout son temps sur deux pattes à danser… gambiller, très exactement. Jusqu’au jour où elle se dit que sa couleur n’est pas normale et que les autres doivent se moquer d’elle. Elle fait donc tout et n’importe quoi pour devenir rose. Malgré ses efforts, chacun des membres de sa famille la reconnaît jusqu’à ce qu’elle trouve le déguisement parfait. Malheureusement, elle ne tient pas la longueur…
Chassez le naturel et il revient au galop.

J’ai bien aimé la trame principale de l’histoire. mais un peu moins le cheminement. Je l’ai trouvé assez mal amené… En fait, je pense que ce sont les idées saugrenues de Léontine qui m’ont laissée indifférente.
Pour les dessins, j’ai adoré le character design des personnages et surtout celui de Léontine, elle est mignonne, tout en rondeur. Par contre, j’ai détesté la colorisation. J’ai eu l’impression qu’elle était bâclée par moment surtout lorsque la couleur dépasse et bave, qu’elle était faite avec des surligneurs ce qui était un peu trop agressif à mon goût.

Les enfants aiment beaucoup cette lecture. Elle les fait rire et ils participent activement à l’histoire en pointant Léontine lorsqu’elle se déguise.
En ce qui me concerne, j’ai apprécié le fait que ce soit rapide à lire et que les petits y prennent du plaisir. C’était une bonne lecture, sans plus.

Phoebe et les élixirs : Voyage au pays des fées – Valérie Mas & Audrey Lozano

Titre: Voyage au pays des fées
Saga: Phoebe et les élixirs
Auteure: Valérie Mas
Illustrations: Audrey Lozano
Éditeur: Elixyria
Nombre de pages: 33
Quatrième de couvertureChaque jour, Phoebe, gentille sorcière, utilise ses pouvoirs magiques pour aider les habitants du Monde enchanté à résoudre leurs petits problèmes.
Mais pour la première fois, c’est un grand malheur qui est arrivé au pays des fées. Phoebe doit aller secourir Ondine à qui l’on a volé les ailes…
Heureusement, elles ne seront pas seules pour affronter la méchante sorcière Siffilie.

J’ai pris cet album lors du salon Paris livre 2019, profitant du fait que l’illustratrice était présente pour le faire dédicacer. J’avais découvert la petite fille à l’ombrelle d’Audrey Lozano et ma fille avait adoré, faut dire aussi que c’était il y a deux ans… Là, je lui ai quand même acheté en me disant que douze ans, c’était peut-être un peu limite. Et en effet, elle l’a lu, y a pris du plaisir, mais m’a quand même dit que c’était un peu trop enfantin pour elle. :/

Phoebe est une sorcière, et a priori, une gentille. Elle explore les pays qui l’entourent grâce à son miroir magique qui la guide vers ceux qui ont besoin d’aide. Ce n’est pas dit exactement ainsi, mais c’est comme ça que je l’ai compris. Elle s’envole au pays des fées où l’une d’elle, Ondine, pleure à chaudes larmes : ses ailes ont disparu au milieu de la nuit. Phoebe est persuadée que ça ne peut être qu’un coup de la vilaine sorcière Siffilie. Elles décident d’aller les récupérer et les amies d’Ondine se joignent à eux.

Comme l’album est assez court, le récit va à l’essentiel sans se préoccuper des détails. On a quand même une présentation de la méchante Siffilie sur trois pages, probablement qu’elle reviendra dans les prochains albums si prochain il y a. Par contre, j’ai trouvé dommage que le pays des fées soit décrit si vite et si succinctement, on n’en connaît rien, on ignore le rôle qu’y jouent les fées – il y a tellement de versions différentes de ces créatures dans le monde, à laquelle se référer ? J’aurais aimé quelques lignes supplémentaires juste pour nous mettre dans l’ambiance. Ç’aurait pu être vaguement développé à l’apparition des amies d’Ondine, mais non, là aussi c’ est très sommaire, on prend connaissance de leur nom et c’est tout. Du coup, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, c’est regrettable.

Si j’ai moyennement accroché à l’histoire, j’ai bien aimé les dessins. Ils sont sympathiques et la couverture ne leur rend pas honneur. J’apprécie surtout le character design des personnages, les couleurs utilisées sont parfois un peu vives mais elles s’harmonisent bien.
Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture. C’était rapide et plaisant. Le gros plus et dont je n’ai pas parlé, c’est la police de caractère utilisée pour le texte : elle est adaptée aux enfants DYS.

Le renard et la poulette – Eric Battut

Titre: Le renard et la poulette
Auteur: Eric Battut
Éditeur: Milan jeunesse
Nombre de pages: 28
Quatrième de couverture: Renard a souvent grande faim.
Renard se croit le plus malin.
Mais ce n’est pas toujours lui qui fait la fête à la fin…

Vous commencez à le savoir maintenant, tous les mois, je lis des albums jeunesse sur un thème précis. Pour avril, j’ai choisi : la ferme et ses animaux. Il me semblait donc que ce livre  cadrait tout à fait.

Picorette la poule a pondu un œuf et ignore ce que c’est. Renard rusé lui propose donc de l’échanger contre un asticot bien dodu, proposition alléchante que le volatile accepte sans discuter. Les animaux de la ferme, abasourdis, lui expliquent qu’elle aurait dû le garder et le couver. Picorette tente alors de récupérer son œuf en l’échangeant contre les productions des autres animaux, mais Renard rusé trouve toujours une raison de refuser.

Je pense que je vais choisir cet album en récit quotidien, déjà parce que j’aime bien cette histoire et notamment les allusions du renard sur les différentes façons de cuisiner les œufs (ça me fait sourire à chaque fois), et surtout parce que cela permet aux enfants de s’entraîner à prononcer le nom des animaux, et l’un des deux en a bien besoin.

Les personnages sont assez bien dessinés, certains mieux que d’autres. J’ai une nette préférence pour la poule et le renard.
J’ai également apprécié le fait que le décor change à chaque planche, ça peut être une occasion supplémentaire de découvrir de nouveaux mots, d’autant que les enfants se sont déjà montrés curieux au sujet de l’épouvantail sans forcément faire attention au champ de blé qui complétait le tout.

Le seul bémol en ce qui me concerne est la teinte majoritairement utilisée au fil des pages. L’illustrateur a opté pour une déclinaison de rouge, et ce, jusqu’à la couleur du ciel. C’est bien nuancé et ce n’est heureusement pas violent, n’empêche que ça a tendance à me déplaire… C’est trop… Trop de rouge tue le rouge.
C’est une lecture que j’apprécie, une histoire qui a des qualités de par le texte mais également de par l’apparence des personnages. Les petiots semblent également l’aimer.