Elles, tome 2 : Universelle(s) – Kid Toussaint & Aveline Stokart

Titre : Universelle(s)
Saga : Elles, tome 2
Scénario : Kid Toussaint
Illustrations : Aveline Stokart
Éditeur : Le Lombard (Jeunesse)
Nombre de pages : 96
Quatrième de couverture : Les récents chocs psychologiques subis par Elle ont permis à Bleue, sa personnalité la mieux enfouie, de prendre le contrôle total, reléguant Elle dans les limbes de son propre subconscient. Bleue est sociable, enjouée, efficace, douée artistiquement… En fait, Bleue est un peu une synthèse de toutes les personnalités d’Elle. Mais si Bleue est si géniale que cela, alors pourquoi est-ce qu’Elle a passé sa vie à tenter de la retenir prisonnière au fin fond d’elle-même…?

J’avais hâte de découvrir ce second tome et j’ai été surprise de constater que le ton du récit avait changé… ce qui est aussi logique que cohérent compte tenu du fait que Bleue s’est libérée et c’est elle qui est aux commandes. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle est antipathique  au possible.

Non seulement elle est sortie de cage, mais elle a emprisonné les autres Elles. Pour Rose, il est hors de question de rester bloquée et d’attendre dans son monde, elle parvient à sortir de sa prison et, avec l’aide de sa conscience, passe d’un monde à l’autre, à la rencontre de ses autres personnalités.
Pendant ce temps-là, Bleue s’évertue à détruire la vie qu’elle contrôle : elle vole, elle triche, elle ment, elle se sert de ses amis et camarades pour arriver à ses fins puis les jette comme une vieille paire de chaussettes. Tout au long de ma lecture, une seule question me hantait : elle est infecte avec tout le monde, mais est-ce sa nature profonde où se comporte-t-elle volontairement mal afin de se venger ?
Je l’ignore et je ne sais pas s’il y aura un troisième tome pour répondre à mes interrogations.

Les parties avec Bleue m’ont agacée parce que je ne l’aime pas. Elles étaient heureusement entrecoupées par le voyage de Rose à travers les mondes. Ces passages étaient intéressants, dépaysants, une bouffée d’air frais, même si c’était trop court à mon goût.
Heureusement que Maëlys est là, elle permet de conserver la cohésion du groupe d’amis et elle n’est pas prête à abandonner Elle à son triste sort.

Les illustrations sont toutes aussi belles que dans le précédent, peut-être même plus en raison des passages dans les différents univers d’Elles. En tout cas, j’ai pris le temps et du plaisir à m’y attarder.
J’ai un peu moins aimé ce second tome où l’amitié est malmenée. Mais ça ne m’a pas empêchée de d’adorer ma lecture et d’attendre avec impatience la suite… si suite il y a.

Complots à Versailles, tome 2 : La dame aux élixirs – Carbone, Giulia Adragna & Annie Jay

Titre : La dame aux élixirs
Saga : Complots à Versailles, tome 2
Scénario : Carbone
Illustrations : Giulia Adragna
Autrice : Annie Jay
Éditeur : Jungle ! (Miss Jungle)
Nombre de pages : 65
Quatrième de couverture : Pauline et Sylvère décident de faire croire à des fausses fiançailles pour ne plus se faire embêter. Mais cela ne plait pas à Mme de Montespan et Charlotte de Mail-Beaubourg. Elles essaient par tous les moyens de les séparer, jusqu’à tenter des messes noires. Cécile et Guillaume se lancent dans une enquête discrète auprès d’une herboriste qui semble être l’intermédiaire de ces messes.

Décidément, je n’ai pas la côte avec les tomes 2 cette semaine. J’avais adoré le premier, mais celui-ci m’a laissée indifférente et je me suis ennuyée au début.

L’intrigue tourne principalement autour de Pauline et Silvère des Réaux : ils se sont fiancés aux yeux de tous, mais c’est une ruse pour permettre à chacun des deux parties d’y gagner sa paix… sauf que cette histoire déchaîne les jalousies et la pauvre mademoiselle Saint-Béryl est la victime des complots à Versailles, mais c’est sans compter la perspicacité de son amie Cécile.
Le récit se révèle plus compliqué et le premier tome a des répercussions sur celui-ci. C’est sûrement ce que j’ai le mieux aimé, notamment avec toute la partie chez madame Jouvence que ce soit la pratique de son métier ou son passé ainsi que celui de ses acolytes.

J’ai aussi moins apprécié les dessins. J’ai eu l’impression que beaucoup étaient moins travaillés, surtout au début : moins de détails dans les robes ou les décors, un character design un peu plus simple alors que la couverture semblait annoncer des illustrations encore plus belles que dans le premier et ce n’est pas le cas.
Même si l’histoire devient plus intéressante au fil des pages et que j’ai terminé ma lecture sur une note positive, je suis quand même un peu déçue : j’attendais une intrigue aussi poussée et qui m’aurait autant surprise que dans le précédent, mais ce n’est pas le cas. Dommage.

Les Sœurs Grémillet, tome 2 : Les Amours de Cassiopée – Giovanni Di Gregorio & Alessandro Barbucci

Titre : Les Amours de Cassiopée
Saga : Les Sœurs Grémillet, tome 2
Scénario : Giovanni Di Gregorio
Dessins & couleurs : Alessandro Barbucci
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 72
Quatrième de couverture : Haut les coeurs! Comme tous les étés, les soeurs Grémillet vont passer les vacances à la campagne chez leur grand-mère, sauf que cette année Cassiopée, la cadette, a le coeur brisé: Ulysse, son amoureux, est resté en ville. Elle ne peut même pas confier sa peine à ses soeurs qui ne comprendraient pas. Mais à leur arrivée dans le village, un autre prétendant l’attend: le bel Olivier. Il leur apprend qu’un mystérieux fantôme sonne les cloches de l’ancienne église pendant la nuit.

Une atmosphère bien différente dans ce second tome. Le premier avait un fort côté fantastique et onirique. Celui-ci a un air de vacances et pour cause :
Sarah, Cassiopée et Lucille vont passer les congés d’été chez leur grand-mère qui habite dans un village. Ce qui n’enchante pas Cassiopée parce qu’elle sera loin d’Ulysse, son amoureux.
Elle se lance alors à corps perdu dans le mystère de la cloche des ruines qui sonne toutes les nuits depuis peu. Toutes les trois se lancent sur les traces du fantôme de la dame du lac.

L’histoire était dépaysante, sans grosse surprise, mais c’était plaisant et ça m’a fait du bien : une ambiance légère, romanesque et poétique.
En ce qui concerne les personnages, dans la première moitié, j’ai détesté Sarah. Elle se montre antipathique avec sa cadette. Par la suite, ça va un peu mieux.
Cassiopée est un peu bipolaire sur ce coup-là : elle passe de la joie à la mélancolie, parfois elle est sympa avec Olivier et en deux secondes, elle peut l’envoyer péter (d’ailleurs, la révélation finale du garçon m’a convaincue que c’était bien fait pour lui !). On ne peut pas trop en vouloir à notre héroïne : à son âge, tout prend des proportions impensables, ce qui explique ses revirements de comportement.
Lucille est égale à elle-même : enjouée, gentille et toujours partante pour suivre ses sœurs à l’aventure.

Les dessins sont beaux, j’aime toujours autant le character design de chacun. Les décors sont splendides, certaines planches m’ont laissée sur le cul et ont contribué à mon dépaysement. J’ai pris grand plaisir à m’y attarder.
J’ai adoré cette lecture qui m’a changé les idées. Il faudra que je lise le troisième tome quand il sortira, le mois prochain.

Le cœur de la cité – Giulio Rincione & Francesco Savino

Titre : Le cœur de la cité
Texte : Francesco Savino
Illustrations : Giulio Rincione
Éditeur : Shockdom
Nombre de pages : 80
Quatrième de couverture : Un homme déménage dans une autre cité et se retrouve déchiré entre deux forces : d’un côté, la ville elle-même, un être conscient qui se nourrit des âmes de ses habitants , de l’autre, un groupe de personnes âgées nommé “Le Syndicat” qui essaie d’aider le héros à fuir la cité pour qu’il sauve son âme. Toutefois, le voyage jusqu’au cœur de la cité fait comprendre au protagoniste que le combat entre les forces du bien et du mal est subjectif et que le véritable voyage est celui que chacun d’entre nous entreprend en lui-même.

Je tiens d’abord à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Shockdom qui m’ont accordé leur confiance pour ce partenariat.
Le résumé me plaisait bien et la couverture annonçait une lecture sombre à souhait. Et ça a été le cas.

Un homme déménage dans une ville qui, semblerait-il, est vivante. Il fait la rencontre d’un groupe de vieux, le Syndicat, qui lutte contre cette cité. Il doit choisir un camp, mais plus il pénètre profondément au cœur de la cité, plus il découvre qu’il est lié à cette ville et si, finalement, il avait un troisième choix.

Racontez ainsi, ça fait un peu penser à Matrix. Pourtant la trame de l’histoire est bien différente et le récit est plus sombre, le message final est différent : c’est une plongée dans le moi intérieur de l’homme qui lui permet de mieux se connaître grâce à ses souvenirs et à s’accepter avec ses peines, ses douleurs, ses peurs.
Mais avant d’arriver à ces stades, il faut plonger au cœur de la cité, lutter contre ses démons, résister aux tentations qui menacent de nous engloutir, etc.
C’est du moins comme cela que je l’ai perçu.
Le personnage principal peut être n’importe lequel d’entre nous, c’est probablement la raison pour laquelle il n’a pas de nom. Donc il est assez simple de s’identifier à lui, mais c’est bien plus dur de le trouver attachant.

Les dessins sont spéciaux : tout en peinture. Parfois, le trait est très précis, d’autres plus flou. C’est assez déroutant. Personnellement, j’ai adoré, ça donne une ambiance sombre, glauque et onirique.
Les fonds en arrière-plan renforcent cette sensation de flou.
Quant aux décors, ils sont splendides : les vues en hauteur de la ville sont impressionnantes, les paysages typiquement urbains le sont tout autant.
Le jeu de lumières m’a scotchée : j’ai pris mon temps pour le lire parce que je me suis plu à contempler certaines planches, à relire certains passages afin d’être sûre de ne rien avoir loupé et d’en comprendre tous les tenants et les aboutissants.

L’univers est entêtant et j’ai bien envie de le relire… je suis certaine qu’avec une relecture, on arrive à une compréhension encore différente de l’œuvre.
Bref, j’ai adoré cette bande-dessinée qui a été à la hauteur de mes attentes.

Complots à Versailles, tome 1 : A la cour du Roi – Carbone, Giulia Adragna & Annie Jay

Titre : A la cour du Roi
Saga : Complots à Versailles, tome 1
Scénario : Carbone
Illustrations : Giulia Adragna
Autrice : Annie Jay
Éditeur : Jungle ! (Miss Jungle)
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : 1676. Cécile ne cesse de critiquer les nobles. Mais le jour où elle est convoquée, avec son amie Pauline, à la Cour du roi Louis XIV pour y être demoiselle de la reine, tout change.

Je m’attendais à une lecture très jeunesse, voire enfantine. Est-ce que c’est dû au character design ou aux couleurs, je ne saurais dire. Finalement, ça ne l’est pas tant que ça – je suis agréablement surprise.

Le jeune Guillaume de Saint-Béryl sauve une fillette de la noyade. Cette dernière est amnésique et il s’avère qu’un homme en noir a tenté de la tuer. Catherine de Drouet l’adopte, lui donne le prénom de Cécile, elle prend soin d’elle et lui apprend tout ce qu’elle sait du métier de guérisseuse.
Les années passent. Le vieux Saint-Béryl contacte le roi dont il avait été le valet et obtient, en remerciement, des rentes, un rôle de chevalier pour son petit-fils Guillaume et une place de demoiselle auprès de la reine pour sa petite-fille Pauline ; Cécile est l’amie de la jeune noble et l’accompagne à Versailles où elle sera considérée comme sa femme de chambre.
Au palais, tout change pour la jeune guérisseuse : elle se retrouve mêlée par mégarde à un complot qui l’amène à découvrir son passé.

J’ai bien aimé les personnages.
Cécile est sympathique, elle a les pieds sur terre et se comporte comme une sœur avec Pauline. Cette dernière est jeune et naïve, mais elle est gentille. Elle se montre serviable. J’adore la relation entre les deux demoiselles.
Guillaume n’est pas très présent au début sauf quand il sauve Cécile de la noyade puis il disparaît pour réapparaître d’un coup. On se doute dès les premières pages qu’il y aura un truc entre la guérisseuse et lui, mais je trouve leur lien trop ténu, on a la sensation que ça va trop vite et que c’est superficiel.
Il y a pas mal d’autres personnages, mais je ne vais pas m’étaler sur eux, ça prendrait trop de temps.

L’histoire est chouette, l’intrigue se met proprement en place et avance à un rythme soutenu.
Ce que j’ai le mieux aimé, ce sont les réflexions qu’ont les personnages sur leur mode de vie. Ça n’avait rien de transcendant, mais ça sonnait juste.
Les dessins sont sympathiques, les couleurs harmonieuses. Le gros plus, ce sont les détails dans les illustrations : les ornements des vêtements, les décors et surtout les tapisseries, etc.

J’ai adoré ce premier tome, il faudra que je me procure le suivant.