Absolument Normal, tome 1 : Tous différents – Kid Toussaint, Alessia Martusciello & Alberto Aurelio Pizzetti

Titre : Tous différents
Saga : Absolument Normal, tome 1
Scénario : Kid Toussaint
Illustrations : Alessia Martusciello & Alberto Aurelio Pizzetti
Éditeur : Dupuis
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Tout le monde le sait : à la puberté, le corps se transforme. Mais dans le monde légèrement futuriste où vit Cosmo, ces transformations ne se limitent pas à l’apparition de poils et de boutons d’acné ou à la mue des voix. Ici, les adolescents développent des pouvoirs bien plus intéressants : yeux laser, lévitation, apparition de nageoires et de branchies, force extraordinaire, etc. Mais pour certains, la mutation est nase, mineure… voire nulle ! C’est le cas de Cosmo, notre héros, qui est… absolument normal. Et donc terriblement vulnérable. La solution ? Confier Cosmo au Centre “Nouvel horizon” qui développe des méthodes d’éducation afin d’enfin développer un pouvoir digne de ce nom…

J’ai eu envie de découvrir ce premier tome d’Absolument normal parce que le scénariste est Kid Toussaint. Du coup, je savais que d’un ça me plairait, de deux ce serait relativement original et c’est le cas.

Pour une fois, le héros n’est pas un gars avec des pouvoirs dans une école d’humains lambdas, mais un ado normal, sans pouvoirs dans une école où tous ont des dons fabuleux… le problème est la sécurité de ce pauvre Cosmo (oui, c’est son nom/surnom). L’école ne pouvant pas garantir sa sécurité, une autre solution est trouvée : l’envoyer dans un centre spécialisé qui abrite d’autres enfants sans talents, où il ne risquera pas sa vie à chaque instant. Vous la sentez là, l’arnaque ?

Comme cette bande-dessinée était classée en jeunesse, je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si sombre (c’est pas non plus super dark, mais ce n’est pas très gai non plus) surtout que le début annonçait une saga assez bon enfant.
Le héros, Cosmo, est agréable. J’adore la réponse qu’il finit par donner quand on lui demande quel est son pouvoir caché… ça m’a chaque fois fait sourire et j’acquiesçais toujours par un “c’est pas faux”.
Je me suis particulièrement attachée à Buggy : il est très sympa et possède un énorme potentiel qui s’ignore.
Mes préférés sont les triplés, leur chara-design est trop chou.

Le style de dessins se marient bien avec l’histoire. Certains personnages monstrueux sont particulièrement réussis et j’ai aimé détailler les illustrations à la recherche d’un indice permettant de découvrir leur pouvoir.
J’ai bien aimé ce premier tome et malgré une fin annonciatrice de la suite, je me demande ce que nous réserve le prochain.

Apostasie – Vincent Tassy

Titre : Apostasie
Auteur : Vincent Tassy
Éditeur : Editions du Chat Noir (Griffe sombre)
Nombre de pages : 333
Quatrième de couverture : Anthelme croit en la magie des livres qu’il dévore. Étudiant désabusé et sans attaches, il décide de vivre en ermite et de s’offrir un destin à la mesure de ses rêves. Sur son chemin, il découvre une étrange forêt d’arbres écarlates, qu’il ne quitte plus que pour se ravitailler en romans dans la bibliothèque la plus proche.
Un jour, au hasard des étagères, il tombe sur un ouvrage qui semble décrire les particularités du lieu où il s’est installé. Il comprend alors que le moment est venu pour lui de percer les secrets de son refuge.
Mais lorsque le maître de la Sylve Rouge, beau comme la mort et avide de sang, l’invite dans son donjon pour lui conter l’ensorcelante légende de la princesse Apostasie, comment différencier le rêve du cauchemar ?

Ça fait très longtemps que je désirais lire ce roman (la couverture que je trouve sublime y était pour beaucoup), mais je redoutais la déception – c’est souvent mon cas pour des livres dont on parle beaucoup… ce qui fut le cas pour Apostasie, donc je connaissais un peu la Sylve Rouge, cette forêt si particulière qui envoûte les voyageurs errants.

Anthelme est dans ce cas-là. Il passe trois années de solitude dans les bois, et n’en sort que pour emprunter des livres à la bibliothèque du village. Sa vie bascule lorsque qu’il trouve un livre “la sylve rouge” où le narrateur Alvaron décrit la forêt dans laquelle vit le héros avec une telle justesse, qu’il est certain que l’auteur a arpenté cette terre magique… ou maudite, comme on l’apprendra par la suite.
Anthelme et Alvaron se rencontrent (quelle coïncidence ! Non, pas du tout !) et ce dernier le conduit au maître de la Sylve Rouge : Aphelion, une créature splendide et pourtant terrifiante.

Ce fut une lecture en dents de scie. C’est divisé en trois parties, donc je vais plutôt chroniquer chaque partie.
– La première partie m’a profondément ennuyée.
La plume de Vincent Tassy est magnifique, les métaphores sont puissantes, ça avait tout pour me plaire, moi qui aime les descriptions et les mises en atmosphère, pourtant j’ai trouvé ça interminable.
– La deuxième partie est indéniablement ma préférée : l’histoire d’Apostasie et surtout de ses parents, racontée par Aphelion. J’ai adoré, ça m’a captivée et j’avais très envie de découvrir ce qui allait suivre. Je l’ai d’ailleurs lue en peu de temps comparé au reste du livre.
– Pour la troisième partie, c’est compliqué. J’étais ravie de retrouver les Vermines, certains passages se sont lus tout seuls, d’autres ont été plus laborieux – fallait en passer par là pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants. Par moment, j’ai bien pensé à abandonner cette lecture, mais c’était impossible : il me fallait le fin mot de l’histoire.

Les personnages passent bien dans l’ensemble : j’ai apprécié Anthelme, pas du tout Alvaron et sa clique.
Ambrosius, Lavinia et Ellaine m’ont touchée, ce qui n’est pas le cas d’Irvine que je n’ai pas aimé.
Quant aux Vermines, je les ai trouvés intéressants et un brin attachant, à part Lazare et Leandro.

Franchement, je ne sais pas quoi penser de cette lecture : longue par moment, dérangeante dans la Maison des Effraies, passionnante aux côtés de Lavinia, sombre et entêtante au niveau de l’ambiance.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé, je n’ai pas non plus détesté et ça n’a pas pu me laisser indifférente. J’en reste perplexe.

ABC Imaginaire 2021 – lettre D :
22/26

Automne frissonnant :
Gare, gare à la main de gloire (Voleur/ Thriller/ Policier/ Superstition/ Horreur/ Épouvante)

Coupe des 4 maisons :
Venin d’acromentule (potion de longue décoction) – lire un livre “dark” (dark romance, dark fantasy…) – ??? points

Belladonna – Cécile Guillot

Titre : Belladonna
Auteur : Cécile Guillot
Éditeur : Editions du Petit Caveau
Format : E-book
Nombre de pages : 236
Quatrième de couverture : Fleurs aux senteurs enivrantes et baies charnues à la drupe colorée; autant de promesses d un plaisir sucré ou acidulé estompent la menace d’un poison pourtant parfois bien réel. Telles sont les histoires que renferme ce recueil, déposant sur vos esprits, avec une innocence suspecte, leur poésie vénéneuse. Des héroïnes fragiles au destin immuable et des créatures encore plus torturées que leurs proies composent le monde mélancolique de Cécile Guillot.
Belladona vous invite à le découvrir à travers le prisme de ses belles dames et de leur venin tantôt hypnotique, tantôt mortel.

Je ne sais vraiment pas ce que je vais pouvoir dire de cette lecture… je vais déjà commencé par préciser que je n’ai pas eu beaucoup de temps à lui consacrer, difficilement plus d’un chapitre par jour donc ça n’a pas aidé à me plonger dedans.
C’est un recueil de 23 nouvelles.
J’avais prévu de prendre chaque nouvelle, d’en faire un résumé et c’est d’ailleurs ce que j’avais commencé à faire, mais je me suis rapidement rendu compte que je n’avais pas grand chose à dire ou alors tout le temps la même chose. Donc je vais plutôt donner mon avis sur chacune des trois parties, ce sera plus simple, moins long et moins laborieux.

La première porte le nom de “à l’ombre des pleurs” et regroupe 10 nouvelles. Je n’ai pas accroché à cette partie.
J’ai trouvé les textes trop courts (Roadways, l’appel du loup) pour beaucoup et certains superficiels (la fille aux barbelés). La plus longue est la première nouvelle (De larmes et de sang) qui est divisée en 18 chapitres, donc l’histoire est assez complète, mais pas autant que Cœur de cristal que j’ai adoré.
Une autre histoire est tout aussi complète (nuit d’obsidienne à Montego Bay), mais je l’ai trouvée un peu longue, sûrement parce que l’ambiance était plus estivale que pour les autres et pour moi, octobre ne se prête pas trop pour ça.
Les nouvelles de cette partie ont toutes un point commun : elles se terminent mal, sauf la dernière (Liberame) et j’ai trouvé les chutes prévisibles (sauf pour dans la chambre d’enfant qui m’a malheureusement laissée indifférente). Parfois, ça m’a un peu saoulée de connaître la fin à l’avance (Memento) et d’autres fois, je me suis laissé porter par le récit pour apprécier le cheminement des personnages (Une petite fille si attentionnée).
Dans l’ensemble, j’ai trouvé cette première partie assez moyenne, la suivante était beaucoup mieux.

La seconde s’intitule “là où s’elevent les sorcières” et comporte 7 nouvelles dont les titres sont des prénoms, celui du personnage principal.
Les récits nous font voyager à travers le monde et les époques : l’Égypte de l’Antiquité, Salel de 1692, Angleterre victorienne, Roumanie, États-Unis, Halloween en France et Jamaïque.
On y découvre différentes façons de pratiquer la sorcellerie : prêtresse, guérisseuse, préparatrice de potions, voyante, chaman, rituel du Samhain et de la Toussaint, vaudou.
J’ai adoré cette seconde partie. Je n’ai eu aucun mal à m’attacher aux personnages, j’ai aimé leur façon de penser et d’être… peut-être moins pour Jahlia que les autres.
Ça m’a tellement plus que j’ai lu les 7 nouvelles assez vite (quelques heures) malgré mon emploi du temps chargé.

La troisième “bonus” nous propse 4 histoires avec des titres en langue étrangère, sauf le premier (la dame de Caislean Na Mists).
On commence et on termine cette partie avec des récits “médiévaux”, pas tout à fait, mais c’est l’ambiance générale qui en ressort et j’ai adoré ça.
Les deux histoires du milieu sont contemporaines :
– l’une sur le jour des morts au Mexique. J’ai beaucoup aimé ce que j’ai découvert sur le sujet, j’en connaissais une partie, mais pas tout et sûrement pas les différents au-delà.
– l’autre sur la musique et surtout le métal féminin. J’ai apprécié les références dont l’auteure se sert (Nightwish, Within Temptation, Épica…)
En tout cas, tous ont un fort côté féministe – c’est d’ailleurs un peu le cas de chacune des nouvelles de ce recueil, mais dans cette partie, ça se ressent davantage.

En conclusion, la première partie qui couvre la moitié du recueil a été laborieuse. La suite était indéniablement mieux.
Au final, ce fut une bonne lecture… sans plus.

 

Coupe des 4 maisons :
Queudver (5ème année) – un livre avec une trahison dans l’histoire50 points

Klaw, tome 07 : Opération Mayhem – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Opération Mayhem
Saga : Klaw, tome 07
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : Les « Oubliés » ont lancé l’opération Mayhem. Leur but est de prendre le pouvoir sur l’ensemble des vingt-quatre Dizhis existants. Mais au sein des « Oubliés », l’entente est fragile, et il n’y a pas pires ennemis que les amis d’hier… Surtout que le pouvoir monte vite à la tête. Tout le monde voit son jeu redistribué et trouve une nouvelle place. Des alliances inédites se créent dans l’attente du grand affrontement final. Et Ange attend son heure pour sortir ses griffes…

J’ai été à la médiathèque samedi et ma récolte fut bonne, une dizaine de bande-dessinée dont le septième tome de Klaw.
Étant donné que je n’avais pas aimé le précédent, je redoutais un peu celui-ci. J’ai décidé de le lire en premier soit pour m’en débarrasser s’il avait aussi peu d’intérêt que le six, soit pour me remotiver à continuer la saga… et heureusement, on est dans le second cas de figure : il était trop bien !

Les “Oubliés” se sortent enfin les doigts. Puisque les autres dizhis savent qu’ils sont vivants, ils n’ont d’autres choix que d’entrer en guerre et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont aussi violents qu’efficaces. Ils affrontent les autres dizhis et les capturent un à un :
– Lisa et Théo : j’étais trop contente de retrouver ces deux-là.
– malgré toutes les précautions qu’a prises Ange, ses coéquipiers (Pierre et le lapin – je n’ai pas son nom) ont été attrapés, y a que Paula qui s’en sort à peu près.
– même le buffle prend cher.
Il y a des dissensions dans l’équipe des Oubliés, des disputes qui finissent mal… et ça nous détournent de leur but ; je ne suis d’ailleurs pas très sûre de la raison pour laquelle ils capturent les autres dizhis au lieu de les tuer et de voler leurs pouvoirs. C’est presque étonnant qu’un groupe si brouillon soit aussi efficace.

Bref, c’est un tome qui dépote : beaucoup d’actions dans des lieux différents puisque les dizhis sont éparpillés à travers le monde. On n’a pas le temps de s’ennuyer ce qui est un bon point, mais surtout, je n’ai pas eu l’impression que les scènes successives étaient bâclées : l’essentiel est révélé en peu de vignettes.
Les dessins sont à nouveau plus sympathiques avec cette sensation qu’ils sont plus travaillés. Les couleurs sont aussi un peu plus vives tout en restant harmonieuses.

J’ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant dans les cinq premiers.
Bref, j’ai adoré cette lecture et j’ai trop les nerfs de ne pas avoir le huit… et pire : de l’avoir lu si tôt dans le mois, parce que je vais devoir attendre un long mois avant de retourner chercher le suivant à la médiathèque… scrogneugneu !

Klaw, tome 06 : Les Oubliés – Antoine Ozanam & Joël Jurion

Titre : Les Oubliés
Saga : Klaw, tome 06
Scénario : Antoine Ozanam
Dessins & couleurs : Joël Jurion
Éditeur : Le Lombard
Nombre de pages : 48
Quatrième de couverture : À New York, douze dhizis ancestraux, supposés morts depuis bien longtemps, refont surface. Ces « Oubliés » n’envisage pas un instant une possible cohabitation avec les autres. Ange n’a d’autre choix que de réunir ses co-équipiers pour les préparer à l’affrontement… La guerre des dhizis peut commencer !

Je ne sais pas trop ce que je vais dire sur ce sixième tome. Il ne se passe pas grand-chose… il met un terme au cycle 2 de cette saga et ça se sent : c’est bien un épisode transitionnel.

Le commissaire ne révèle rien de transcendant à Ange, ce qui est assez décevant. OK, c’est un ancien dizhi, mais ça, c’était évident… et à part ça…
Le buffle et le coq, les deux plus agressifs, s’affrontent. Les 12 dizhis soit-disant tués ont survécu et se cachent des autres. Mais leur supercherie a été éventé : il est temps pour eux d’entrer dans la danse.
Et Ange dans tout cela ? Il prend une décision qui est assez confuse, au niveau des explications. On rencontre ses partenaires, mais c’était un peu bâclé. Décevant.

L’histoire était moyennement intéressante.
Étant malade, je ne suis pas très patiente, pas non plus très réceptive. Ça pourrait expliquer le fait que je me suis ennuyée.
Les dessins sont moins chouettes que d’habitude : plus grossiers, des traits plus épais.
Pour le moment, c’est le tome que j’ai le moins aimé. Il m’a laissée indifférente.