Le Jardin des Illusions – Senbon Umishima

Titre : Le Jardin des Illusions
Auteur : Senbon Umishima
Éditeur : Delcourt-Tonkam
Nombre de pages : 208
Quatrième de couverture : Ce recueil réunit neuf histoires complètes : une sirène qui apprend que le courage c’est aussi d’accepter l’échec ; une danseuse qui découvre que la persévérance finit toujours par payer ; une femme qui accepte d’être damnée pour avoir laissé mourir l’être cher ; une touriste qui accepte de suivre un chat qui va lui faire découvrir Dubrovnik de son point de vue, etc…

C’est un recueil de neuf nouvelles. Toutes du même auteur Senbon Umishima ; c’est bon de le préciser parce que j’ai cru qu’il y avait plusieurs mangakas tellement le style de dessins peut être différent d’une histoire à l’autre.
Il y a cependant une constante du début à la fin : les illustrations sont splendides. Le character design des personnages est beau, mais surtout ce sont les textures qui m’ont plu. Je me suis perdue dans les détails que ce soit les vêtements, les décors, le mouvement des cheveux et des corps,…

Chaque nouvelle a éveillé des émotions :
Les cheveux font la femme : m’a fait sourire. La première partie qui ouvre le bal un peu moins, mais dans la seconde qui clôture le recueil, j’ai trouvé Ako et Tanaka touchants.
Yururi, la mer et parfois le dauphin : j’ai aimé l’originalité de la trame. Je ne m’attendais pas du tout à ce que l’héroïne soit une sirène (c’est pas un vrai spoil, on le sait dès la quatrième page). Et puis, ça avait un petit goût de vacances d’été, c’était plaisant.
L’épanouissement d’une lamium : nous transporte dans un univers oriental où la danse tient la place principale. Dépaysant avec une héroïne sympathique.
Mille feuilles au quotidien : une nouvelle muette. On n’a même pas besoin de texte, les dessins parlent d’eux-mêmes. Et puis ça nous donne une excellente raison pour s’attarder et s’extasier sur chaque illustration.
Le manoir de la sorcière : un récit angoissant et horrifique qui m’a stressée et m’a laissé sur ma faim.
Sophia : le personnage principal est un robot chien tout mignon que j’avais envie de prendre dans mes bras, de l’aimer et de consoler. Une nouvelle qui m’a arraché une petite larme.
Date with a cat in Dubrovnik : ce n’est pas parce qu’il y a un chat que j’ai adoré cette histoire, c’est surtout parce que les décors sont magnifiques. Un récit dépaysant, un goût de vacances d’été (oui encore, mais pas dans la même veine que celui avec la sirène – et je ne m’en lasse pas).
Un jour de pluie : c’est sûrement la nouvelle qui m’a le moins plu. C’était un peu prévisible et l’héroïne m’a un peu saoulée à jouer les mijaurées.
Les oreilles de fées : une histoire de sorcière qui vient en aide à un humain, des fées qui se rajoute à la partie… trop beau <3

Bref, ce fut une lecture extraordinaire que j’ai pu lire d’une traite. Y en a pour tous les goûts et on ne sait jamais à quoi s’attendre dans le récit suivant.
C’est un coup de cœur pour ce manga.

Kiki la petite sorcière, tome 1 – Eiko Kadono

Titre : Kiki la petite sorcière, tome 1
Auteur : Eiko Kadono
Éditeur : Ynnis
Nombre de pages : 240
Quatrième de couverture : Kiki rêve d’une vie normale : se faire des amies, s’habiller comme elle le veut, avoir l’insouciance de son âge… Mais la jeune fille n’est pas une adolescente comme les autres ?!
L’année de ses 13 ans arrive et, comme pour toutes les sorcières, sa nouvelle vie est sur le point de commencer. À la fois excitée et nerveuse à l’idée du grand départ, Kiki enfourche son balai et met le cap loin, loin vers la mer… Aux côtés des habitants hauts en couleur de Koriko, un long voyage d’apprentissage démarre pour Kiki ?!

Quand j’ai vu ce roman parmi les autres e-book de la dernière grande OP, j’ai hésité à me le prendre… ma crainte : que ce roman soit un copier-coller de l’animé Kiki’s delivery service. Donc j’ai fait quelques recherches – quelques secondes ont suffit – pour découvrir qu’en réalité, c’était le roman qui avait inspiré le film Ghibli ! Curiosité titillée, e-book acheté.

Kiki a 13 ans, elle a décidé de devenir une sorcière comme sa mère et comme le veut la tradition, elle doit partir faire son apprentissage, seule, dans une ville inconnue. Donc elle plie bagages et avec son familier, Jiji le chat noir, et se dirige vers le sud, vers la mer qu’elle n’a jamais vue. Elle s’établit à Koriko. Le souci, c’est qu’elle ne sait rien faire d’autre que de voler sur son balai. Pourquoi ne pas ouvrir un service de livraison, avec pour paiement un échange de bons procédés ? C’est l’occasion de rencontrer des personnages hauts en couleur.

J’avoue que je ne me souviens pas du tout de l’animé, je n’ai donc eu aucun point de comparaison, ce n’en était pas moins frustrant… donc dès ce soir (après le match, scrogneugneu ça va être long !), je regarde le film afin de comparer.
Le bon côté, c’est que je ne m’attendais à rien, je n’ai en aucun cas été déçue par cette lecture, bien au contraire.

J’ai trouvé le personnage de Kiki sympathique et attachante. J’ai adoré la relation qu’elle a avec son chat Jiji – sans surprise, je suis fan de ce familier.
Je déplore un peu le fait que le livre étant court, certains personnages qui ont une importance capitale pour l’histoire de notre héroïne sont un peu effacés : Osono fait occasionnellement une apparition, pareil pour Tombo. Ce n’est pas tant leur réserve qui m’a embêtée que la relation un peu superficielle qu’ils entretiennent avec Kiki. Ça aurait mérité plus de profondeur.

Malgré ce petit point noir, j’ai passé un excellent moment avec cette lecture. Elle m’a fait beaucoup de bien au moral.
Les demandes de livraison sont parfois rocambolesques et notre petite sorcière doit user de bon nombres d’astuces pour se dépatouiller de ces situations et pour mener à bien ses missions. C’était stimulant.
J’ai eu bien du mal à interrompre ma lecture (décidément, c’est la loi des séries. Pourvu que ça dure !)

C’est une saga en 4 tomes, je n’ai pas lu les résumés des prochains histoires de garder la surprise. Mais si j’ai une certitude, c’est que je les lirai tous parce que j’ai adoré ce premier tome.

Automne frissonnant
Double, double, toil and trouble (Sorcière/ Pièce de théâtre/ Prophétie/ Tragédie)

Un monde (presque) parfait – Jack Koch

Titre : Un monde (presque) parfait
Auteur : Jack Koch
Éditeur : Editions du Long Bec
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : – Il y a des nouveaux là-bas qui voudraient du papier et des crayons…
Publiées ces dernières années sur son blog, les dessins de Jack Koch ont été vus et partagés sur les réseaux sociaux de très nombreuses fois.
Un regard tour à tour drôle, bienveillant ou sans concession sur notre monde et qui nous amène à réfléchir…

Je m’attendais à une lecture assez moyenne, redoutant surtout de ne pas comprendre les références aux sujets d’actualité tels que la politique ou d’autres événements marquant un tournant historique parce que je suis très peu les informations.
Heureusement, Jack Koch a su anticiper un tel manque d’intérêt du lecteur et illustre judicieusement des nouvelles (année 2017-2018 environ ) tellement connues que même moi, j’en ai entendu parler. Pfiou, l’honneur est sauf !

On retrouve de petites illustrations sur différents thèmes : les attentats, le racisme, la politique, le dérèglement climatique, le décès de célébrités, le sport, etc.
Les planches sont classées selon l’événement auquel il fait référence et un petit titre l’accompagne, ce qui les replace dans le contexte et ça, c’est top. Pour donner une idée plus précise à mon baragouinage : une dizaine d’image dans la catégorie titrée “Attentat contre Charlie Hebdo“.

Les dessins plus ou moins caricaturaux sont assez classiques, mais j’ai apprécié ça : c’était plaisant à contempler, sans prise de tête. J’avais vu certaines illustrations passer sur les réseaux sociaux, mais j’ignorais que c’était de cet auteur.
J’ai adoré cette lecture, c’était parfois drôle, d’autres fois sarcastique. On ne sait jamais à quoi s’attendre sur la page suivante. Habituellement, je trouve ça déroutant, mais pas là : la surprise était nécessaire et je ne me suis pas ennuyée un seul instant… hier soir, à 1h du mat, j’ai même eu beaucoup de mal à fermer cette bande-dessinée pour dormir, ce qui n’arrive pas souvent.
Ce fut une belle découverte et j’ai passé un très bon moment.

Elfen Lied, double, tome 2 – Lynn Okamoto

Titre : Elfen Lied, double, tome 2
Auteur : Lynn Okamoto
Éditeur : Delcourt-Tonkam
Nombre de pages : 425
Quatrième de couverture : Les diclonius, sont des êtres dangereux créés par les humains, puis gardés dans un laboratoire de haute sécurité. Après un accident, Lucy, une diclonius, parvient à s’échapper en tuant toutes les personnes sur son chemin ! Blessée, elle est recueillie par Kouta, un jeune homme qui se promenait avec sa cousine. L’armée utilise tous les moyens possibles pour retrouver Lucy.

Ce second tome est sorti y a pas trop longtemps, moins d’un mois, et comme je l’avais déjà annoncé, je n’ai plus envie de stocker les mangas à lire.
Le premier tome ne m’avait pas convaincue plus que ça, mais celui-ci est bien meilleur. Pourtant, il bouge moins : pas de bastons, mais un certain nombre de révélations.

Mayu, vous savez l’ado sans domicile qui se balade avec son chiot Wanta, finit par être hébergée à la villa Kaede… sans grande surprise. Par contre, on découvre son passé et ce qui l’a poussé à fuir. Elle ne m’en est que plus sympathique.
– Monsieur Bandô rencontre un professeur qui est susceptible de lui éviter l’émasculation et qui en sait beaucoup sur les diclonius pour qui il a des projets… et surtout, il connaît Nyu.
– On découvre le passé de Nyu. Je pensais qu’elle avait toujours été enfermée, mais non.
– L’auteur nous révèle également ce qui est réellement arrivé au père et à la sœur de Kôta. Et il semblerait que notre héros commence aussi à s’en souvenir… ou pas. On aura la réponse sans le prochain.

Je me suis habituée aux dessins et ça passe bien maintenant. En fait, ce qui me déplaît le plus c’est quand les yeux sont noirs opaques parce que ça manque de finesse, autrement quand les pupilles et l’iris sont travaillés, le faciès des personnages est chouette.
L’histoire est une suite de révélations et j’ai eu beaucoup de mal à m’interrompre à la fin de mes pauses, tellement j’avais envie de savoir la suite. Ça me donne bien envie de découvrir enfin l’animé… je pense que je le ferai quand je serai arrivée au dernier tome de cette saga.

C’est un coup de cœur pour ce second tome et j’ai hâte de découvrir ce que nous réserve le troisième.

Et puis, Paulette… – Barbara Constantine

Titre : Et puis, Paulette…
Auteur : Barbara Constantine
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 320
Quatrième de couverture : Ferdinand vit seul dans sa grande ferme vide. Et ça ne le rend pas franchement joyeux. Un jour, après un violent orage, il passe chez sa voisine avec ses petits-fils et découvre que son toit est sur le point de s’effondrer. À l’évidence, elle n’a nulle part où aller. Très naturellement, les Lulus (6 et 8 ans) lui suggèrent de l’inviter à la ferme. L’idée le fait sourire. Mais ce n’est pas si simple, certaines choses se font, d’autres pas…
Après une longue nuit de réflexion, il finit tout de même par aller la chercher.
De fil en aiguille, la ferme va se remplir, s’agiter, recommencer à fonctionner. Un ami d’enfance devenu veuf, deux très vieilles dames affolées, des étudiants un peu paumés, un amour naissant, des animaux. Et puis, Paulette…

Ça fait très longtemps que je voulais lire ce livre. J’avais prévu de le faire cet été, mais sans surprise, je n’ai pas réussi… ce n’était que partie remise.
J’ai donc profité du Pumpkin Autumn Challenge avec son menu “il suffit de se souvenir de rallumer la lumière” pour le sortir de ma Pile à Lire. Pour avoir déjà lu À Mélie sans mélo du même auteur, je savais que je passerais par toute une palette de sentiments : des rires aux larmes, avec toutes les nuances qui mènent des uns aux autres.

Ferdinand vit dans une grande ferme, seul depuis que son fils, sa belle-fille et ses deux petits-enfants ont déménagé… et la solitude lui pèse. Un jour qu’il rentre, il trouve dans la rue le chien de sa voisine Marceline, il raccompagne l’animal et fait la connaissance de sa maîtresse, une gentille vieille qui cultive et vend ses légumes au marché, aidée de son âne Cornelius. Les deux vieux ne s’étendent pas trop et d’ailleurs leur conversation est celle d’un sourd tellement ils ne se comprennent pas.
Quelques jours plus tard, un orage s’abat sur la région, Ferdinand découvre, avec ses petits-fils, que le toit de Marceline fuit. Il finit par lui proposer de l’héberger le temps qu’elle fasse réparer sa masure.
C’est le début d’une chouette histoire : un élan de solidarité formidable. Ce ne sera pas la seule personne à qui il va ouvrir sa porte.

J’ai aimé chaque personnages, peut-être un peu moins Muriel et Hortense que les autres. Ils sont attachants chacun à leur manière. Ce n’est pas difficile, ils sont bien dépeints. La plume de l’auteure y est pour beaucoup : quand elle nous conte les aventures d’un des personnages, elle le fait parler à travers la narration dans un style propre à chacun… un récit plus oral qu’écrit et cela rend la lecture tellement fluide et rapide que c’en est un plaisir. D’ailleurs, beaucoup trop rapide à mon goût… j’ai essayé de ralentir autant que possible mon rythme, mais même en prenant mon temps, je n’ai pas réussi à faire durer plus que nécessaire.
J’adore la relation que les personnages entretiennent : l’amitié de longue date entre Ferdinand et Guy, l’amitié naissante avec Marceline, le lien filiale entre les sœurs Lumière,…

Je suis triste d’avoir quitté la ferme de Ferdinand, je suis tenté d’aller faire un tour sur le site solidarvioc.com – ou un truc du genre – pour prolonger le plaisir de passer encore un peu de temps avec les héros de cette histoire.
C’est un gros coup de cœur pour cette lecture.

Automne douceur de vivre 
Il suffit de se souvenir de rallumer la lumière (Feel Good/ Santé mentale/ Émotion)