Et soudain la vie bascule ! tome 2 : La vie, L’amour, Les emmerdes ! – Perrine Marche

Titre : La vie, l’amour, les emmerdes
Saga : Et soudain la vie bascule ! tome 2
Auteur : Perrine Marche
Éditeur : Auto-édité
Nombre de pages : 354
Quatrième de couverture : Laurie et moi fêterons nos vingt-six ans dans quelques jours. L’épreuve que nous avons subie avec Will, il y a treize ans, nous a prouvé que la vie est loin d’être un long fleuve tranquille. Beaucoup d’événements inattendus sont survenus et ont changé le cours de nos existences. Will est-il toujours à mes côtés ? Souvenez-vous, nous nous étions promis de rester ensemble, pour le meilleur et pour le pire, mais nous étions si jeunes !Je n’ai jamais cessé de croire en mes rêves. Avec le courage et la pugnacité qui me caractérisent, j’ai obtenu bon nombre de satisfactions. Les défis sont monnaie courante, dans mon quotidien. Cependant, celui que je m’apprête à accomplir est de taille : quitter le giron familial. Vais-je y parvenir ? Ma motivation sans borne et ma soif de liberté devraient grandement m’y aider. Quoi qu’il arrive, je m’efforcerai d’avancer sur le chemin de mon destin, et j’irai cueillir le bonheur là où il est.

C’est le second tome de “Et soudain la vie bascule !“. J’avais hâte de le lire et de découvrir ce qui attend Maeva dans celui-ci.
L’histoire se déroule quelques années après le premier, Maeva a 26 ans, a acheté un appartement et emménage seule. Elle est confrontée à de nouvelles difficultés liées à son handicap. Deux infirmières se relayent et viennent deux fois par jour pour les soins ainsi qu’une assistante de vie qui s’occupe des repas et du ménage. Pas facile de laisser entrer de nouvelles personnes dans son intimité. Pourtant, Maeva fait de gros efforts… du moins au début.

J’étais contente de retrouver ce petit bout de femme, c’était un peu comme retrouver une vieille amie. J’avoue qu’elle m’a épatée dans les premières pages, elle se maîtrise alors qu’elle aurait parfaitement le droit de se fâcher notamment contre sa sœur Laurie : elle lui présente un mec, Alex, en ayant caché à ce dernier les mutilations qu’a subi Maeva lors de son accident, treize ans auparavant. Je dois bien dire qu’il a été au top compte tenu de la situation, mais que malheureusement, ça ne se poursuit pas et même que ça se finit très mal. La dernière scène entre eux m’a traumatisée.
Une situation qui met davantage à mal l’égo de la pauvre Maeva, rendant sa prochaine relation encore plus compliquée. Mais je ne vous en dit pas plus à ce sujet.

Comme pour le premier tome, ce roman ne m’a pas laissée indifférente et m’a fait passer par plusieurs émotions : exaspération, amusement, craintes et empathie.
Contrairement au tome précédent, ce ne sont pas les réactions de Maeva qui m’ont énervée, c’est surtout la façon dont tout le monde traite Maeva : comme si elle avait toujours 13 ans. Je ne compte plus le nombre de fois ou Nina lui sort : “Attention, contrôle-toi !” ni le nombre de fois où j’ai eu envie de lui répondre : “tu vas faire quoi si elle ne se contrôle pas ? La punir de télé ?”
Alors d’accord, parfois elle abuse et s’énerve pour pas grand-chose (je pense notamment au cahier de transmission ou aux petites cachotteries avec les tampons qui ont blessé son entourage) ; bien sûr qu’il est nécessaire de la remettre à sa place ou de la prévenir des conséquences de ses pétages de plomb, mais y a des façons de le dire, ce n’est plus une enfant et c’est ce qu’a oublié Nina.
Ça ne m’étonne pas que la vie seule avec les contraintes de son handicap soit si difficile à vivre et surtout à l’accepter pour elle. On ne l’a pas aidé à grandir comme elle aurait dû… c’est une éternelle adolescente et ça se ressent dans ses réactions.

Sinon, j’étais très contente de retrouver Will. Il est attentionné et infantilise beaucoup moins Maeva. Dommage que, sans s’en rendre compte, il mette une pression dingue à l’héroïne à propos d’un sujet que je ne révélerai pas pour ne pas spoiler (dis donc, il y en a des choses à taire dans cette chronique !). Il n’est d’ailleurs pas le seul, Nina également : en parallèle de ses discours “faut que tu sois sûre et que tu le veuilles vraiment”, elle la pousse quand même à se décider vite au lieu de la laisser réfléchir et prendre son temps… oui, dans ce second tome, je l’ai un peu mauvaise contre Nina. Je la trouvais top dans le premier, là beaucoup moins par moment et à d’autres moments, je la retrouve aussi sage et formidable que d’habitude.

On en apprend aussi davantage sur le handisport et les jeux pratiqués (la bocia, la sarbacane, etc), c’était sympathique de découvrir comment cela se passait en compétition (même si pour moi, ce n’était pas une réelle surprise : je connaissais un peu puisque j’ai eu la chance de les découvrir il y a quelques années en en discutant avec l’auteure).
Un récit et une héroïne plus mûrs que dans le tome précédent, pourtant, j’ai préféré le premier. J’ai beaucoup aimé ce second tome, j’ai passé un bon moment. c’était une lecture fluide et plaisante. J’ai hâte de découvrir le troisième tome. Mais pour cela, il faudra encore attendre.

Ira Dei, tome 1 : L’or des caïds – Vincent Brugeas & Ronan Toulhoat

Titre : L’or des caïds
Saga : Ira Dei, tome 1
Scénario : Vincent Brugeas
Dessins : Ronan Toulhoat
Éditeur : Dargaud
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : L’ennemi, c’est l’autre. Tous les autres.
En 1040, les armées de Byzance tentent de reconquérir la Sicile, alors aux mains des Arabes. Alors que la ville de Taormine résiste à Harald, le général Maniakès, un Normand nommé Tancrède et un jeune moine, Étienne, légat du pape proposent les services de leur petite troupe de mercenaires. À la demande d’Étienne, Tancrède se rapproche d’Harald et lui propose un marché : il fera tomber Taormine en trois jours, en échange de quoi il recevra les richesses de la cité. Même s’il comprend que Tancrède est en mesure de réaliser ce prodige, Harald se méfie de cet homme dont les yeux révèlent qu’il a « traversé les Enfers » et dont le passé mystérieux ressurgit peu à peu… Pourquoi l’Église a-t-elle fait de lui une arme au service de Dieu ? Et quelle revanche veut-il prendre aujourd’hui ?

J’ai acheté cette BD lors des 48h BD de 2020, pour mon fils qui est un féru d’histoire. Je l’avais gardé dans ma PàL jusqu’à aujourd’hui, mais j’ai vraiment besoin de la réduire, je l’ai donc lue.

Je pense que mon avis va être court… autant que le résumé que je vais commencer :
Tancrède arrive en Sicile avec quelque chose comme 300 hommes afin d’aider Harald à prendre la cité de Taormine. On comprend rapidement que le nouveau venu cache son identité et que l’homme de Dieu qu’il a emmené avec lui connaît toute l’histoire.
Leur nombre étant risible, Tancrède est mis à l’épreuve et il prouve à tous que c’est un stratège hors-pair.

Personnellement, j’ignore tout de cette période historique et j’ai malheureusement trouvé que pour des néophytes (pour ne pas dire des nuls), ce n’est pas un récit abordable. Quant à savoir s’il l’est pour des férus d’histoire… je dirais que tout dépend de la période qu’ils aiment… si c’est le XIème siècle, y a moyen.
Du coup, le début m’a paru très long… et par la suite, je me suis ennuyée.

Passons aux illustrations : les couleurs sont ternes. Les dessins m’ont déplu, ils sont très classiques et surtout inégaux : parfois les visages sont bien dessinés, et la vignette d’après, c’est une cata (ils louchent, les yeux sont trop écartés, le menton est carré et non pointu, à moins que ce ne soit l’inverse).
Le character design de Tancrède m’a beaucoup (trop) fait penser à celui de Wismerhill dans Chroniques de la lune noire. C’est dommage parce que ce n’était pas toujours le cas (sur la couverture, il n’y a aucune ressemblance) et j’aurais préféré que ce soit partout.

Je ne vais pas m’attarder. Je n’ai pas aimé. Ça n’a pas réussi à piquer ma curiosité.

Captain Paul et le Sanctuaire des Baleines – Gropapa & Mickael Brunet

Titre : Captain Paul et le Sanctuaire des Baleines
Scénario : Gropapa
Illustrations : Mickael Brunet
Éditeur : Evalou
Nombre de pages : 32
Quatrième de couverture : Au milieu de l’océan arctique, une baleine est prise en chasse par des pêcheurs. C’est pourtant une zone protégée et la pêche y est interdite! Heureusement, Captain Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, et ses amis sont là! Un nouveau héros de littérature jeunesse accoste en France ! Paul Watson, le fondateur charismatique de l’ONG Sea Shepherd, est connu pour ses actions musclées contre les baleiniers et les braconniers du monde entier. Son courage et son ONG de défense des animaux marins suscitent un tel engouement qu’en France les sympathisants et autres donateurs se montent au demi-million. L’ONG est implantée dans presque tous les pays du monde avec des millions de partisans et des centaines de bénévoles.

Je remercie la masse critique Babelio ainsi que les éditions Evalou pour la confiance qu’ils m’ont accordée en m’acceptant pour partenaire.

Ça fait un moment que j’avais vu cet album et je me demandais ce que ça pouvait donner. Et en le recevant, j’ai découvert qu’il avait été un coup de cœur de La maison des maternelles… une raison supplémentaire de vouloir le lire.

Captain Paul est le fondateur de l’ONG Sea Shepherd, dont les membres tentent de lutter contre le braconnage maritime (couvrant les mers, les océans, mais également le littoral). En début, il y a d’ailleurs une explication sur leurs actions, leur drapeau, les braconniers, etc. À la fin, on a également droit à un imagier de la famille des cétacés, toujours sympathique pour les découvrir.
Dans cet album, le héros et son équipe se rendent au sanctuaire des baleines, un territoire proche du Pôle Nord où toute chasse est interdite. On découvre le décor, et le lecteur a même droit à un petit topo sur les baleines avant que des braconniers ne débarquent pour chasser les cétacés présents. Mais c’est sans compter l’intervention des membres de Sea Shepherd.

Pour un jeune public, c’est une très bonne introduction aux problèmes du braconnage, à l’impunité avec laquelle ils agissent – on le constate quand ils s’en prennent au Bob Barker, le bateau de Captain Paul… de vrais méchants des temps modernes.
C’était une bonne initiative : sensibiliser les enfants sur de telles horreurs et je ne connais pas d’autres albums qui traitent d’un sujet si sensible.

En ce qui me concerne, j’y vois une occasion de dévier légèrement du thème et d’aborder le sujet de l’extinction des mammifères, de la surpêche ou de la pollution maritime, bref, les différentes actions néfastes de l’homme sur les océans.

J’ai beaucoup aimé le character design des animaux. Les baleines sont toutes rondes, c’est trop chou. L’apparence des humains est assez classique afin d’être aussi proche que possible de la réalité, je présume.

J’ai beaucoup aimé cet album, idéal pour les plus de 3 ans. Il faudra que j’essaie de me prendre les prochains albums de cette saga quand ils seront sortis.

Pas un bruit/Hush

Titre : Pas un bruit (Hush)
Réalisateur : Mike Flanagan
Casting : Kate Siegel, John Gallagher Jr., Michael Trucco et Samantha Sloyan
Durée : 1h27
Genre : Epouvante, Thriller
Synopsis : Une écrivain sourde et muette se retrouve séquestrée dans son chalet par un tueur aussi sadique que déterminé…

Je n’étais pas certaine que ce film entrait dans la sous-catégorie Nausicaä et la vallée du vent, ce n’est ni écologique ni vraiment nature-writing. Pourtant, je n’ai pas totalement tapé à côté : l’héroïne, Maddie, habite dans une maison, à l’écart de tout, au milieu de la forêt.
Son amie et voisine, Sarah, essaie de se réfugier chez elle quand un serial killer l’attaque. Malheureusement, il la tue alors que Maddie a le dos tourné et comme elle est sourde et muette, elle n’entend rien. Quand il a fini sa sale besogne, il décide de faire mumuse avec Maddie.

L’histoire était ce que j’en attendais… un classique film d’horreur : le meurtrier qui guette, joue avec sa victime et tente de la tuer tandis qu’elle essaie de survivre.
L’originalité vient du fait de son handicap : difficile de prévenir les secours quand on est muette, impossible d’entendre le meurtrier approcher. Il y a quelques scènes où le réalisateur joue avec ce silence total, mais pas beaucoup. Il aurait davantage pu en incorporer et rendre certains passages plus angoissants, mais il ne l’a malheureusement pas fait. C’est dommage.

J’ai bien aimé le personnage de Maddie, elle est douce, sympathique et drôle… enfin au début. Pour les autres, je n’ai pas vraiment d’avis : Sarah m’a laissé indifférente et y a eu un truc avec John (peut-être parce qu’il est joué par Michael Trucco que j’ai vu dans tellement de série <3 ), mais il a déconné. Quant au tueur, ne connaissant rien de lui comme beaucoup de films du genre, il m’a laissé indifférente.
Bref, le film s’est laissé voir, sans plus.

Automne des Enchanteresses
Nausicaä de la vallée du vent (Nature Writting, Ecologie, Nature, Post-Apocalyptique)

Les Quatre de Baker Street, tome 1 : L’affaire du rideau bleu – Jean-Blaise Djian, Olivier Legrand & David Etien

Titre : L’affaire du rideau bleu
Saga : Les Quatre de Baker Street, tome 1
Scénario : Jean-Blaise Djian & Olivier Legrand
Dessin : David Etien
Éditeur : Vents d’ouest
Nombre de pages : 64
Quatrième de couverture : Trois détectives en herbe pour une enquête digne du maître de Baker Street !
Billy, Charlie et Black Tom sont inséparables. Et pour cause : impossible de survivre seul dans l’East End londonien, peuplé de faux mendiants, de vrais ruffians et de franches canailles ! Heureusement, les trois amis peuvent compter sur la protection d’un certain Sherlock Holmes, pour lequel ils font parfois office d’espions des rues… Mais lorsque la fiancée de Black Tom est kidnappée sous leurs yeux, nos héros vont devoir mettre au plus vite à profit les leçons de leur mentor pour la retrouver saine et sauve… en s’adjoignant les services d’un quatrième larron pour le moins inattendu. Place aux Quatre de Baker Street, la plus jeune équipe de détectives de l’époque victorienne !

Décidément, ces derniers temps, j’en ai bouffé du Holmes ! Entre la série Sherlock, le film Enola Holmes et maintenant cette bande-dessinée. Bon, au moins, je reste dans le thème !

Les quatre de Baker Street sont en réalité trois… enfin, au début. Black Tom, Billy Fletcher et Charlie. Le quatrième larron les rejoindra au cours de l’aventure. Trois gamins des rues qui servent d’indics, de messagers et d’espions au célèbre détective Sherlock Holmes.
Quand la petite amie de Tom est enlevée, le garçon mène l’enquête avec ses deux acolytes. D’ailleurs heureusement qu’ils sont là, il aurait été mal barré puisque le seul plan qu’il établit est de foncer dans le tas.

Je dois bien avouer qu’il m’a un peu énervée. Alors OK, il est dans l’urgence, mais il a le tort de confondre vitesse et précipitation.
Billy est grande gueule, j’ignore quoi penser de lui, pas sûre de l’apprécier… par contre, j’ai quand même aimé ses discours grandiloquents, ça avait un côté décalé qui rendait certaines scènes fun.
Mon personnage préféré est Charlie, mais il est un peu effacé. J’espère en apprendre davantage sur lui dans les prochains volumes.

J’ai bien aimé les dessins, les couleurs sont chaleureuse et surtout les décors sont chouettes, typiques de ce que j’attendais d’une époque victorienne. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’illustrateur, David Etien, a le sens du détail. J’ai pris beaucoup de plaisir à examiner chaque vignette à la recherche d’éléments pittoresques.

C’est un premier tome introductif que j’ai aimé et j’ai bien envie de découvrir ce que nous réserve les prochains tomes.