The Promised Neverland (roman) : La Lettre de Norman – Kaiu Shirai, Posuka Demizu & Nanao

Titre : La Lettre de Norman
Saga : The Promised Neverland
Auteurs : Kaiu Shirai, Posuka Demizu & Nanao
Éditeur : KAZE
Nombre de pages : 233
Quatrième de couvertureLe 3 novembre, jour même de sa “livraison”, Norman écrit dans la forêt une lettre indiquant la marche à suivre pour que ses camarades puissent mener à bien leur évasion. Au fil de sa rédaction, de nombreux souvenirs nostalgiques de moments vécus à l’orphelinat lui reviennent en mémoire. Retrouvez pour la première fois le roman du quotidien paisible et tristement révolu des enfants de Grace Field House !

J’étais curieuse de découvrir comment au fil de sa lettre, Norman réussissait à intégrer des souvenirs du quotidien de Grace Field House comme l’annonce le résumé. Ben, c’est tout simple, il ne le fait pas. Enfin, il écrit bien sa lettre, du moins il essaie, mais ce n’est pas son contenu qui le plonge dans le passé, mais des interruptions extérieures. Du coup, au début, on ignore complètement ce que sa lettre contient.

Ce roman se compose d’un prologue suivi de quatre histoires, souvenirs d’aventures passées :
Un fantôme à Grace Field House :
Comme on peut s’en douter avec un tel titre, nos héros partent à la chasse au fantôme suite au récit terrifiant que leur a fait un de leurs aînés.
Alors honnêtement, le petit récit qui fait peur n’avait rien d’effrayante, mais puisque Emma, Norman et Ray ont 4 ans, ça peut passer comme tel. Par contre, ce qui m’est resté en travers et qui sonne comme totalement incohérent, c’est l’âge des personnages associés à leur propos (certains enfants ont du vocabulaire et l’utilisent à bon escient, mais pas à ce point) et surtout à leur schéma de pensée. Un enfant de 4 ans, aussi mature, aussi génie soit-il, ne pensera jamais comme un adulte et là, c’est le cas donc ça sonne faux. Les connaissances que les personnages possèdent ne sont absolument pas de leur âge. D’ailleurs, mettons un voile sur le fait qu’ils lisent déjà parce qu’à cet âge-là, ça peut arriver, mais ils comprennent des phrases qui ne sont pas du tout à leur portée ! Ray a 4 ans, il lit de la fantasy… bien sûr, Tolkien est totalement accessible à cet âge-là. Bref, c’est n’importe quoi !

Le jour où Emma a pleuré :
Emma a perdu le mouchoir offert par Maman, mais comme il se met à pleuvoir, elle est contrainte de rentrer. Norman reste en arrière, le retrouve et le lui ramène. Or,il est trempé et étant de faible constitution,il tombe malade.
Une fois de plus, ce souvenir est une glorification de la personne d’Emma… elle est si merveilleuse, con comme une b…, mais adulée de tous. J’en viens toujours à me demander ce qu’elle fait à Grace Field House et surtout, comment peut-on la comparer à Norman et à Ray niveau intelligence. Elle en est loin.

L’oiseau en cage :
En jouant à cache-cache, Ray, Norman et Emma trouvent un oisillon tombé du nid. Ils l’emmènent avec eux afin de s’en occuper.
Un récit un peu plus intéressant que les autres pour la comparaison sous-jacente entre l’oiseau en cage et les pensionnaires de Grace Field House, mais surtout pour les coulisses des livraisons : le lien entre Ray et Isabella – on le connaissait, mais pas à un tel degré… on peut malgré tout s’interroger sur la pertinence de ces révélations puisqu’elles se font en privé tandis que les histoires sont le fruit des souvenirs de Norman.

Un cadeau de la part de la 39e fille :
En jouant à un jeu, Norman grimpe à un arbre et aperçoit à travers la vitre une fille vêtue d’une robe corail. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Du dehors ou a-t-elle toujours vécu cachée à Grace Field House ? Norman mène l’enquête.
C’est probablement mon histoire préférée… si ce n’est la fin. À partir du moment où Norman est amené à découvrir l’identité de la fille et les raisons qui l,ont motivée, les explications mettent une plombent à se finir. Ça m’a saoulée.

La première chose qui nous frappe quand on commence la lecture de ce roman, c’est la mise en page… ou plutôt l’absence de mise en page… le texte n’est pas en justifié comme souvent, mais aligné sur la gauche. Quasiment pas d’alinéa… de temps en temps, y en a un qui pointe le bout de son nez, généralement après un saut de ligne. C’est assez déstabilisant

Ce n’est pas la première fois que je lis un roman issu d’un manga, je m’étais déjà essayé aux Kimagure Orange Road, malheureusement à l’époque, cela n’avait pas pris. Vingt ans ont passé, j’espérais une amélioration… en vain, il faut croire.
Ce fut une lecture décevante. Je m’attendais à ce que le récit tourne autour de la lettre de Norman et de son plan, mais c’est bien trop succinct, ça manque de profondeur et c’est beaucoup de blabla pour pas grand-chose.

Le sang des 7 rois, livre 7 – Régis Goddyn

Titre : Le sang des 7 rois, livre 7
Saga : Le sang des 7 rois
Auteur : Régis Goddyn
Éditeur : L’Atalante
Nombre de pages : 444
Quatrième de couvertureL’étau se referme… Dans ce septième et dernier tome du Sang des 7 rois, la menace qui plane au dessus des sept royaume se concrétise. Maddox dispose désormais des informations nécessaires à l’envahissement de la planète et des ressources qui lui faisaient défaut. L’avance technologique dont il dispose et la division de ses ennemis posent les bases d’une chasse à l’homme dont Jahrod est le gibier. Mais rien ne presse… Méthodiquement, il rabat les rescapés des raffles de Lothar et des luttes intestines, massacrant et poussant la population résiduelle vers la crête qui constituera son ultime refuge, illusoire. MC10, l’ordinateur militaire du vaisseau a calculé qu’en concentrant les survivants, Jahrod finirait par se révéler au grand jour pour sauver ce qu’il reste d’humains. Mais il reste un obstacle. Est-ce l’évolution génétique ? Est-ce du fait de Jahrod et de son code décrypté ? Maddox l’ignore, mais le doute n’est plus possible : les pilotes qui vivent sur cette planète sont surpuissants et Fletcher, celui qui travaille depuis des siècles au service de Maddox ne peut faire le poids. Si Jahrod suit avec angoisse l’évolution de la stratégie du magnat, Orville, Rosa, Sylvan, Pétrus et les autres protagonistes poursuivent leurs quêtes personnelles, réalisant peu à peu la nature réelle du danger. A mesure de leur prise de conscience, les diverses factions jadis rivales se concentreront pour tenter de survivre tandis que, sous la puissance de feu de Maddox, le monde s’enfonce inexorablement dans le chaos et la ruine.

J’avais tellement hâte de commencer ce septième tome qui met fin à cette saga que j’adore, pourtant cela m’a pris plus de deux semaines pour le terminer. Non pas qu’il n’était pas bien, mais j’ai de nouveau fait un blocage sur le mélange fantasy science-fiction et il m’a fallu du temps pour temps pour me résoudre à l’accepter. Une fois fait, j’ai lu la seconde moitié en 3 jours.

Maddox recherche Jahrod et pour cela,il est bien décidé à mettre la planète à feu et à sang grâce à ses super soldats : les Keagans. Ce sont de belles saloperies, mais qui ont un point faible, ce qui permet aux mages et aux résurgents de résister un peu… au moins le temps qu’Alone trouve la parade. Après avoir rejoint l’île du Goulet avec Rosa et Delwynn, Orville repart pour mener la lutte contre leurs ennemis venus de l’espace. Chaque groupe se dirige vers la Crète, l’un des endroits qui a revêtu une si importante place dans les premiers tomes – retour à la case départ dans les contrée proche du château de Hauterre.

Mes moments préférés restent ceux où les personnages se rejoignent, se croisent et s’entrecroisent. Ce sont des passages qui m’ont fait vibrer à l’unisson avec chaque héros. Et les plus passionnants étaient sans conteste les scènes de bataille. Je regrette juste qu’elles aient été si tardives parce que du coup, elles sont plus courtes que ce que j’attendais, surtout qu’il y a plusieurs fronts – d’ailleurs, la stratégie de bataille de Lothar face aux Keagans m’a laissée sans voix et, même si ça ne tenait pas la distance, j’ai applaudi son intelligence militaire.

L’atmosphère est entêtante au point que j’ai encore l’impression d’être dans le désert auprès de Léocadie ou sur l’île du Goulet avec Armine alors que j’ai terminé ma lecture il y a déjà deux jours. Les personnages sont toujours aussi attachants, ce qui probablement dû aux épreuves qu’ils affrontent avec courage pour certains, en colmatant tant bien que mal leurs fissures pour d’autres.
Par contre, la situation finale du huitième royaume m’a laissé un arrière-goût amer : elle est logique en raison de son histoire avec les gardiens et l’argoth, mais ça m’a donné la désagréable sensation que tout ce qui y avait été fait au long de ces sept livres (donc sept années) avait été vain.

Malgré un début qui m’a semblé un peu long en raison de la foultitude de personnages, j’ai adoré ce septième et dernier tome.
Dans l’ensemble, et même si l’histoire a pris une tournure inattendue, c’est une saga qui m’a marquée et que je ne suis pas prête d’oublier.

Yamada kun & the 7 witches, tome 16 – Miki Yoshikawa

Titre : Yamada kun & the 7 witches, tome 16
Auteur : Miki Yoshikawa
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Nombre de pages : 192
Quatrième de couvertureUn mystérieux pouvoir magique commence à se propager dans le lycée ! La main du diable semble même avoir touché Shiraishi ! Yamada se démène pour découvrir l’origine de ce bazar, mais voilà que Shiraishi lui assène un gros coup de bambou !

J’avais complètement oublié que de nouvelles sorcières qui sont en fait des sorciers (comme je l’ai révélé à la chronique précédente) avaient fait leur apparition et menaçait les anciennes. Du coup, ce fut presque une surprise quand j’ai lu ce seizième tome et redécouvert leur existence.

Ce qui était un peu embêtant, c’est que j’avais aussi zappé qu’Itô avait été envoûtée et ce qu’elle avait fait à Yamada. Le rôle du comité des élèves est de connaître l’identité des sorcières, mais également leur pouvoir afin de conserver le secret sur leur existence, mais cette fois, il y a un problème : elles sont plus nombreuses… est-ce une première ? La question se pose et c’est la raison pour laquelle Yamada, Odagiri et Kurosaki sont envoyés fouiller les archives du lycée.

On en apprend davantage sur ce second groupe : leur identité, leur but, leur pouvoir… pas tous, mais beaucoup d’entre eux.
Et le plus intéressant est que le club de shogi joue un rôle dans toute cette histoire. Ça faisait longtemps que j’attendais de connaître leur plan et on en a enfin un avant-goût.

J’ai bien aimé ce seizième tome, il s’est laissé lire. L’intrigue avance à nouveau après une longue période de stagnation, ça relance mon intérêt. C’était une lecture rapide et plaisante. J’ai passé un bon moment.

Le choix nous appartient : Une bosse dans le dos – Isabelle Poirot

Titre : Le choix nous appartient : Une bosse dans le dos
Auteur : Isabelle Poirot
Éditeur : PUG Presses universitaires de Grenoble
Nombre de pages : 70
Quatrième de couverture : Un couple attend un enfant. Cet enfant est porteur d’une malformation importante, le spina bifida, qui, du fait de sa gravité, autorise d’interrompre la grossesse, mais donne parfois également accès à la possibilité d’une chirurgie anténatale. Comment se croisent le monde médical et la famille pour accompagner leur cheminement vers un choix libre et responsable ? Au-delà de la brutalité des faits, ce livre aborde des sujets difficiles : celui de la question du diagnostic anténatal d’une malformation grave, celui de la question de l’information donnée et reçue aux patients, à la famille, puis de leur consentement, qui permet de donner l’espace de liberté et d’autonomie au couple. Il en résulte un ouvrage d’une puissance peu commune. Court et dense, sensible et émouvant, il se lit rapidement mais fait mouche au plus profond de soi, que l’on soit parent ou futur parent, soignant, sage-femme, acteur du handicap, etc.

Je tiens tout d’abord à remercier la masse critique Babelio ainsi que les éditions PUG pour ce partenariat qui m’a permis de découvrir ce passionnant petit roman.

Ce livre fait partie de la collection En lien. Comme son nom l’indique, son but est de faire le lien entre le lecteur, les professionnels et les néophytes. C’est réussi, pour celui-là en tout cas. J’ai eu la sensation d’avoir ma place dans ce récit, pas seulement en tant que spectatrice : j’ai partagé les sentiments des parents… le désarroi quand ils ont appris que leur petite fille était atteinte de spina bifida, l’angoisse puis l’espoir lorsqu’ils cherchent des informations sur le net puis face au spécialiste, la résignation et la tristesse qui suit.
Certains chapitres sont du point de vue de l’auteure, médecin spécialisée dans ce handicap, des informations données sous forme de cours et cela permet au lecteur d’en comprendre tous les tenants et les aboutissants.

On ne connaît rien des personnages ce qui aurait pu être problématique pour s’y attacher, mais il n’en est rien. Tout est dans l’émotionnel, sans pour autant tomber dans le pathos, et cela rend le récit autant que les protagonistes de ce drame touchants.
Ce que j’ai le plus apprécié dans ce roman, c’est qu’il n’y a aucun jugement : certes la pression exercée au début par des praticiens m’a choquée (il est probable qu’elle soit malheureusement très réelle dans une telle situation), mais la réaction des proches est chouette… Les dernières paroles de Baba, la grand-mère, m’ont émue : elles sonnent justes et je les ai trouvées très belles pour clôturer ce roman. Je rêve d’être aussi sage qu’elle en vieillissant.

C’est un coup de cœur pour cette lecture. il faudra que je m’essaie à d’autres livres de cette collection.

Fonteclose : Le trésor de Charette – Vanessa Pontet

Titre : Le trésor de Charette
Saga : Fonteclose
Auteur : Vanessa Pontet
Éditeur : Slalom
Nombre de pages : 304
Quatrième de couverture : Déménager dans un château perdu en Vendée ? Voilà bien une idée grotesque comme peuvent en avoir les parents… Lucie et Victor quittent leurs copains, le cœur lourd, mais vont bientôt rencontrer de mystérieux colocataires et chercher à découvrir en leur compagnie un secret farouchement gardé depuis plusieurs siècles.
Au XXIe siècle, Fonteclose, le manoir du Général Charette, est racheté par un couple de restaurateurs parisiens et leurs enfants. Mais la demeure est déjà ” habitée “.
Depuis la Révolution française et la révolte des Vendéens, le Comte Erwan de Parenssay et sa famille sont prisonniers du domaine. Trois siècles pendant lesquels ils ont veillé sur le trésor de Charette, le plus célèbre de Vendée. Des caisses d’or que beaucoup cherchent encore.
Mais cette fois, impossible pour le vieux Comte de faire fuir les nouveaux propriétaires du manoir !
Le pouvoir des ondes a changé la donne… ” Éternels ” et ” Intrus ” doivent vivre ensemble et mener l’enquête sous l’œil vigilant du Général !

Je tiens tout d’abord à remercier la masse critique Babelio ainsi que les éditions Slalom qui m’ont accordé leur confiance pour ce partenariat.
C’est une lecture qui m’a comblée dans le sens où elle est tout ce que j’en attendais : rapide, plaisante et intéressante et le gros plus : la trame se base sur un morceau d’histoire vendéenne.

La famille Perceval a acheté le domaine de Fonteclose afin d’en faire une auberge. Quand ils emménagent, ils sont loin d’imaginer que la château est déjà habité par des “éternels” : des fantômes chargés par le général Charette de protéger son trésor. A chaque nouveau propriétaire, les revenants s’acharnent à leur faire peur afin de les faire fuir.
Jusqu’à présent, leur tâche était aisée, mais à notre époque, l’air est parcouru d’ondes en tout genre : radio, téléphones, etc. Ce qui est problématique parce que cela les fait apparaître et ruine leurs effets.
Heureusement, certains membres des Perceval autant que des éternels sont plus accommodants que d’autres et ils commencent à nouer des liens.

La couverture m’a beaucoup plu : le titre est en relief et le O en forme de camé à l’effigie du général Charette l’est bien davantage.
Les illustrations sont chouettes et se marient à merveille avec le récit. Leur character design des personnages est fort sympathique et j’ai passé beaucoup de temps à contempler leur expression, à en noter chaque détail.

J’ai bien aimé les personnages, ils sont attachants tous autant qu’ils sont. Seuls trois protagonistes m’ont laissée de glace : la mère Perceval Marie, le patriarche des Parensay Erwan et sa fille Elise.
J’avoue que ceux que j’ai le mieux aimés, ce sont Nicolas et Luc. Ils s’associent pour trouver une solution à cette cohabitation pour le moins étrange.

Comme je le disais dans le premier paragraphe, le gros plus de ce roman est la base historique sur laquelle il s’appuie. J’avoue, avec honte, que je ne connais pas grand-chose à cette période, bien sûr, certains groupes qui luttaient en Vendée ne me sont pas inconnus comme les Chouans, mais j’ignorais les détails. J’en ai découvert un bout dans ce roman et j’ai bien envie d’en apprendre davantage sur le sujet.
La fin laisse supposer un second tome, il faudra que je surveille ça.

J’ai adoré ce roman jeunesse. J’ai passé un très bon moment en compagnie des Perceval et des Parenssay. Je suis presque triste qu’il soit déjà terminé.