Bilan lecture du mois d’août 2014

Bilan de lectureContrairement au mois dernier, le mois d’août a été plus que catastrophique ; et autant le dire, c’est un miracle d’avoir réussi à terminer un des livres commencés au début du mois. Si vous me suivez, vous savez que le blog a été mis en stand by un long moment, j’ai lu un peu et la reprise d’écriture fut difficile. J’ai lu 1 livre ; oui oui, un seul livre. Commençons sans plus tarder:

Gif heureux
J’ai aimé:
In Tenebris - Maxime Chattam

 On arrive donc à un total de 599 pages.

Ces instants-là – Herbjorg Wassmo

Livre mystère n°1Titre: Ces instants-là
Auteur: Herbjorg Wassmo
Éditeur: Gaïa
Nombre de pages: 399
Quatrième de couverture:
Elle grandit dans le nord de la Norvège, entre une mère insaisissable et une petite sœur adorée. Ainsi qu’un père incestueux. Son silence, elle le paie par des crises d’épilepsie et le surpasse grâce à l’écriture. Adulte, elle se nourrira de littérature. Avec une pudeur extrême et sans fard, Herbjorg Wassmo raconte ce qui fait une vie, en la présence majestueuse du Grand Nord.
« Conteuse puissante et déterminée, Herbjorg Wassmo s’inscrit dans une tradition d’écriture féminine scandinave qui n’a pas froid aux yeux et empoigne la fiction avec une fiction rayonnante. » Libération, Agnès Desarthe.

Je tiens tout d’abord à remercier la FNAC pour m’avoir sélectionnée comme membre du Jury pour le Prix de la rentrée Littéraire Fnac. Grâce à cela, courant juin 2014, j’ai pu découvrir quatre livres de styles différents.
Je vous présenterai aujourd’hui le premier livre que j’ai lu du 09 au 14 juin 2014.

Avec Ces instants-là, deux choses sautent aux yeux:
Ces instants-là - Herbjorg Wassmo 001-on a droit à une écriture vive rendue par le style de l’auteure: très souvent, on nous présente une phrase typique (avec sujet, verbe, complément, point) relativement courte et qui aurait pu être longue si elles n’avaient eu pour séparation un point plutôt qu’une virgule, commençant la phrase suivante par le verbe alors que le sujet est dans une des phrases précédentes. Dans un premier temps, j’ai trouvé ça très déstabilisant mais étonnamment, ça donnait un rythme rapide et malgré tout agréable.
-aucun des personnages dans ce livre, si ce n’est des célébrités, ne porte de noms. L’héroïne, c’est Elle, son fils est Le garçon, etc… J’ai trouvé cela très original mais aussi particulièrement déroutant au début mais on s’y fait très bien. Le seul souci, c’est qu’au bout d’un moment, elle rencontre d’autres personnes, notamment des hommes et n’ayant pas de noms, j’ai fini par me mélanger les pinceaux entre le père du garçon, le copain qu’elle a eu avant ou après, on ne sait pas trop, son mari, etc… Ça finit par devenir très confus au bout d’un moment et moi qui adore les détails, c’était plutôt perturbant et m’a déplu au bout d’un moment.

Ces instants-là - Herbjorg Wassmo - GaïaJe découperai ce livre en 3 parties que j’ai trouvées plutôt inégales: la première moitié soit environ 200 pages, le troisième quart et le dernier quart.
J’ai adoré la première moitié. J’ai beaucoup aimé le personnage principal, on avait un bon équilibre entre les événements qui la frappaient, ses sentiments, ses pensées, son imagination. J’ai trouvé cette partie vraiment dépaysante que ce soit de par le pays, le climat ou par l’époque, j’ai vraiment été transportée.
Le troisième quart a commencé à décliner: on se concentre beaucoup plus sur Elle qui est devenue plus ennuyeuse, elle a continué d’avancer mais son imagination ou sa folie, on ne sait pas trop, a pris doucement le dessus et j’ai trouvé cette partie plus confuse et moins intéressante.
Quant au dernier quart, j’ai détesté. Ça a été un calvaire pour le terminer. Cette partie est entièrement tournée vers elle et j’ai trouvé ça plus superficiel, elle stagne et ça tourne en rond au final, c’est dommage. Quelques passages m’ont vraiment plu notamment un paragraphe sur l’écriture mais c’est tout et pas assez. Ça m’a un peu gâché le plaisir des premières pages.

Donc une lecture assez mitigée en conclusion avec un excellent début, un milieu moyen et une fin pénible.
Je lui ai mis la note de 6/10

La maison de Schéhérazade – Hanan el-Cheikh

livre mystère n°4Titre: La maison de Schéhérazade
Auteur: Hanan el-Cheikh
Éditeur: ACTES SUD/ Sindbad/ L’orient des livres
Nombre de pages: 380
Quatrième de couverture:
Très peu de livres ont autant que les Mille et Une Nuits inspiré les écrivains et les artistes du monde entier. Quand en 2009, le metteur en scène Tim Supple sollicite Hanan el-Cheikh pour une adaptation théâtrale, elle relève à son tour le défi, prouvant brillamment que la source ne s’est pas tarie.
De ce volumineux corpus, elle a extrait une vingtaine de contes qu’elle a remodelés pour les faire tenir sur scène en une seule nuit. Il en résulte un texte vif, intime, plein d’humour, parfois même désopilant. Si le fantastique et l’érotisme des Nuits y sont conservés, Hanan el-Cheikh approfondit la psychologie des personnages dans une veine aussi féministe qu’humaniste, avec toujours le souci de montrer comment les femmes résistent dans un monde brutalement dominé par les hommes. Graduant habilement sa narration à l’intention du cruel roi Shahrayâr pour l’amener à comprendre que la violence détruit tant la victime que le bourreau, sa Schéhérazade lui oppose un contretype, le calife Haroun al-Rachid, et en vient peu à peu à se poser des questions essentielles : Qui sommes-nous finalement, pauvres humains ? Que faisons-nous sur terre ? De quels moyens disposons-nous pour être meilleurs ?
Si Schéhérazade doit sa survie à son talent littéraire, c’est par la littérature aussi, nous dit en filigrane Hanan el-Cheikh, que les hommes deviennent plus humains.

Déjà, un grand merci à la Fnac ainsi qu’aux éditions Actes Sud pour l’opportunité qu’ils m’ont offerte avec cette lecture. C’est mon quatrième et dernier livre mystère. Je l’ai lu du 26 au 29 juin 2014.

La maison de Schéhérazade - Hanan El-CheikhJ’avoue que je redoutais grandement cette lecture. Rien que la référence les Mille et Une Nuits m’a glacée d’horreur. J’ai dû lire les deux premier tomes de ces longs, très longs, trop longs contes il y a de cela 18 ans. Deux sur quatre, c’est déjà pas mal mais j’ai fini par abandonner, n’y tenant pas. J’avais détesté peut-être en raison de cette ambiance trop orientale à mon goût, peut-être étais-je trop jeune lorsque j’ai tenté l’aventure, je ne saurai dire.
En tout cas, mes craintes n’étaient nullement fondées : j’ai adoré la Maison de Schéhérazade. Le style de l’auteur est fluide, poétique, très agréable, accessible.
Je n’ai pas aimé tous les contes mais j’en ai apprécié la plupart surtout ceux qui mettaient les femmes à l’honneur, c’est-à-dire une bonne majorité au final.
Seuls deux points m’ont déplu :
– chaque histoire s’insère dans un conte principal ce qui fait que la conclusion en est reportée et c’en est frustrant.
– il n’y a pas vraiment de fin, elle reste ouverte… Grrrr !

En tout cas, ce roman a été une très bonne surprise pour moi. Je lui ai mis la note de 9/10. C’était pas très loin du coup de cœur 🙂

In Tenebris – Maxime Chattam

In Tenebris - Maxime ChattamTitre: In Tenebris
Saga: La Trilogie du mal, tome 2
Auteur: Maxime Chattam
Éditeur: POCKET
Nombre de pages: 599
Quatrième de couverture:
Chaque année, des dizaines de personnes disparaissent à New York dans des circonstances étranges. La plupart d’entre elles ne sont jamais retrouvées. Julia, elle, est découverte vivante, scalpée, et prétend s’être enfuie de l’Enfer. On pourrait croire à un acte isolé s’il n’y avait ces photos, toutes ces photos…
Annabel O’Donnel, jeune détective à Brooklyn, prend l’enquête en main, aidée par Joshua Brolin, jeune spécialiste des tueurs en série. Quel monstre se cache dans les rues enneigées de la ville? Et si Julia avait raison, si c’était le diable lui-même? Ce mystère, ce rituel… Dans une atmosphère apocalyptique, Joshua et Annabel vont bientôt découvrir une porte, un passage… dans les ténèbres.

J’ai lu ce livre en LectureCommune avec Nymou du blog Rossignol Livresque. C’est le seul livre que j’ai réussi à lire pour le mois d’août.
Je la remercie pour sa patience, on a mis du temps. J’ai repris la lecture grâce à elle et maintenant que je suis arrivée à bout de ce thriller, j’ai juste envie d’en lire d’autres, donc ça m’a fait beaucoup de bien et j’en suis reconnaissante à cette fabuleuse binômette.

J’ai presque mieux aimé ce second tome que le premier. J’ai trouvé qu’il faisait beaucoup plus thriller et moins policier que le volume précédent. Il  a beaucoup moins d’explication de termes policier, c’est moins procédurier étant donné qu’on s’éloigne tout doucement du côté policier.
Dès le début, on suit Annabel O’Donnell et on perd de vue un temps Josh Brolin. J’ai eu très peur qu’on ne le voit plus, ça m’aurait embêté parce que je l’aime bien ce personnage.
Les personnages secondaires sont un peu moins bien travaillé, je ne me suis pas attachée à Thayer, par exemple, comme je l’ai fait avec Salindho ou les autres. J’ai bien aimé Annabel, son passé en fait un personnage intéressant, elle est dépeinte avec justesse.
Le méchant de l’histoire est monstrueux à souhait. Par contre, il n’y a pas de lien avec le premier, c’est le seul truc qui m’a un peu déçue, mais c’est pas plus mal au final, ça ouvre une nouvelle porte sur le mal…

Bref, j’ai beaucoup aimé, je ne sais pas si on le ressent mais il n’empêche que ça m’a plu… j’aurai nettement préféré pouvoir tout lire rapidement et à la suite mais j’en ai été incapable, je dois bien avouer que je ne peux que remercier Nymou d’avoir été si patiente 🙂

Le manteau de Greta Garbo – Nelly Kaprièlian

Livre mystère n°2Titre: Le manteau de Greta Garbo
Auteur: Nelly Kaprièlian
Éditeur: Grasset
Nombre de pages: 285
Quatrième de couverture:
En décembre 2012, la garde-robe de l’icône la plus secrète de l’histoire du cinéma a été exposée durant trois jours, puis vendue aux enchères à Los Angeles. Huit cent pièces. Les vêtements d’une femme peuvent-ils raconter une vie, éclairer ses mystères? Pourquoi Greta Garbo achetait-elle des centaines de robes alors qu’elle n’en portait aucune, ne se sentant bien que dans des tenues masculines? S’habille-t-on pour se travestir et se mettre en scène dans un rôle rêvé? Pour donner une image de soi acceptable ou démentir une place assignée? Pour séduire ou pour déplaire ? Se fondre dans une société ou s’y opposer ? Quels désirs secrets et enfouis, quelles pulsions obscures et inavouables fondent notre goût, notre style ?
Et moi-même, pourquoi avais-je acheté, lors de cette vente, le manteau rouge de Greta Garbo, alors qu’il n’était pas mon genre ?
Ce qui devait être un essai s’est peu à peu mué en roman : les vêtements racontent ces fictions que sont nos identités et donnent à lire les narrations, souvent mystérieuses, que sont nos vies.

Je remercie la Fnac et les éditions Grasset pour la chance qui m’a été offerte de découvrir ce livre. Je l’ai lu du 15 au 20 juin 2014.
J’aurai bien aimé pouvoir faire une chronique positive, malheureusement, ce ne sera pas pour celui-ci.

Le manteau de Greta Garbo - Nelly KaprièlianLorsque je l’ai commencé, je ne m’attendais absolument pas à ça… du tout. En lisant le résumé, je suis partie du principe que je n’aimerai pas pourtant, malgré cette sensation, cet avertissement, j’ai quand même été déçue.
J’ai trouvé qu’il faisait trop thèse, qu’il était très peu, voire pas du tout romancé. Je m’attendais à découvrir progressivement le passé de Greta Garbo à travers le personnage principale et le manteau rouge de l’actrice qu’elle a acheté. Au lieu de cela, on n’a très peu de passages avec la narratrice, et pas beaucoup plus du passé de Greta Garbo.
L’auteure nous dresse un topo de la mode à travers un certain nombre de célébrités : acteurs, chanteurs, écrivains, stylistes, etc…

Je n’ai pas aimé la première partie qui fait environ 185 pages. Je l’ai trouvé relativement intéressante mais je me suis ennuyée et j’ai eu beaucoup de mal à avancer. On y découvre principalement le cinéma des années 20, même si la période s’étend jusqu’aux années 80 ; on passe de célébrités en célébrités, ça part dans tous les sens et même si le texte est structuré, ça donne une sensation assez brouillonne.
La seconde partie, j’ai bien mieux aimé, peut-être parce que j’y retrouve des noms que j’apprécie que ce soit Bram Stocker ou Oscar Wilde.

Ce qui m’a plu le plus dans ce livre, c’était de découvrir les liens entre les personnages, leur passif, leur destin, etc… mais j’ai détesté la façon dont cela a été amené.