Visite du Haut-Koenigsbourg

Haut-KoenigsbourgLe 31 juillet, nous nous sommes rendus au Haut-Koenigsbourg afin de visiter le château. Cela faisait des années que je désirais y aller et mon fils m’avait demandé si on pouvait aller dans un château pour les vacances, c’est enfin chose faite.

Mais avant, un peu d’histoire et quelques dates importantes :
1147 : Première mention du château des Hohenstaufen.
1462 : Siège et démantèlement du château occupé à cette époque par des chevaliers brigands.
1479 : Donné en fief par les Habsbourg aux Thierstein. reconstruction et équipement pour la défense contre l’artillerie.
1633 : Durant la Guerre de Trente Ans : siège, pillage par l’armée suédoise puis incendie et abandon du château.
1899 : Don par la ville de Sélestat à l’empereur Guillaume II.
1900-1908 : Restauration par l’architecte berlinois Bodo Ebhardt, se référant à l’état du château en 1479.
1918 : Retour à la France.
1919 : Classement en tant que Palais National.

Balade à travers la forêtOn a mis une petite heure pour y arriver, on a garé la voiture au premier parking puis on a marché à travers la forêt jusqu’à arriver au château, ça montait sec mais c’était agréable, beaucoup plus que si on avait longé la route.
Comme on ne connaissait pas du tout les lieux, on a opté pour une visite guidée ludique plus sympathique pour les enfants. L’inconvénient, c’est que ma fille l’avait déjà faite en juin avec l’école avec le même guide, le cuisinier des Thierstein. Ça n’a dérangé ni elle, ni le guide même s’il l’a reconnue, ça a été l’occasion de la charrier et de faire rire tout le monde.

La visite nous a placé en 1490 et on a eu droit à l’histoire du château dans ces années-là ce qui était super intéressant.
On nous a conté la vie au sein du Haut-Koenigsbourg à cette époque ce qui n’était pas une surprise pour les adultes mais c’est là qu’on se rend compte que les enfants manquent foncièrement de culture médiévale :
Escaliers menant aux quartiers des noblesLes gueux qui vivaient dans la basse cour, lieu où le marché hebdomadaire s’organisait, lieu qui menait au moulin, à la taverne, aux cuisines, etc… avec un escalier menant à la partie haute du château occupée par les nobles puis un pont-levis suivi de superbes escaliers sculptés dans le gré et qui conduisent aux appartements du seigneur des lieux (vous pouvez d’ailleurs ci-contre voir ces escaliers que je trouve d’ailleurs magnifique). Le Haut-Koenigsbourg était habitait par le comte Thierstein qui est également le seul chevalier, sa femme dame Otilia, ses trois enfants, une dizaine de gardes et les gens y travaillant.
Pour pouvoir accéder à cette basse cour, il fallait passer une première porte puis une seconde, la herse et enfin une dernière porte, autant dire qu’il n’était pas aisé de pénétrer la fortification ; par contre, dans les hauts quartiers, ça m’a étonné : seul un petit pont-levis empêche d’éventuels attaquants d’accéder aux appartements des nobles. Sans compter qu’avant même qu’un ennemi arrive à ces premières lignes de défense, il fallait réussir à traverser la forêt sans être repéré par le donjon qui contenait les canons défensifs, le premier bastion situé juste au dessus des murs protecteurs qui font dans les 9m d’épaisseur.

Première porte Seconde et troisième porte + herse

Pour situer un peu cette époque médiévale, le cuisinier Joscelyn a improvisé une cérémonie d’adoubement et mon garçon a été son assistant adoubé. Ça a été un super moment, le petit était à fond, les autres aussi d’ailleurs ^_^

cérémonie d'adoubementPuis il nous a expliqué comment le comte de Thiersten est entré en possession du château :
En 1462, les lieux étaient occupés par 30 chevaliers brigands qui, grâce à la vue qu’ils avaient sur la plaine d’Alsace, pouvaient organiser des raids et piller à loisir les marchands et voyageurs. Les locaux ont au bout de quelques années été voir les villes de Strasbourg et de Bâle afin de demander leur aide. Elles répondirent à l’appel et envoyèrent à elles deux un contingent de 300 chevaliers.
Une fois arrivés sur place, les brigands avaient fui depuis longtemps, abandonnant le château. Malgré cela, les chevaliers s’installèrent dans la forêt et canonnèrent pendant 5 jours, c’est le temps qu’il fallut pour le détruire totalement.
Puis, le Haut-Koenigsbourg fut donné à la famille Thiersten et le château fut reconstruit en 10 ans.

Bref, ça a vraiment été une très bonne visite, les enfants ont adoré et je pense que les adultes aussi. Enfin, moi, j’ai bien rigolé et j’en ai appris pas mal sur l’histoire du coin, ce qui est bien ^_^

Harold et les Dragons, tome 1 : comment dresser votre Dragon – Cressida Cowell

Harold et les dragons tome 1 : Comment dresser votre dragon - Cressida CowellTitre: Comment dresser votre Dragon
Saga: Harold et les Dragons, tome 1
Auteur: Cressida Cowell
Éditeur: Casterman
Nombre de pages: 205
Quatrième de couverture:
Harold fut sans doute le plus grand Viking que la terre ait jamais porté. Chef de guerre, combattant invincible et expert en sciences naturelles, il était célèbre aux quatre coins du monde barbare. Nul n’ignorait sa capacité extraordinaire à contrôler les reptiles les plus terrifiants. On l’appelait avec respect « celui qui murmure à l’oreille des dragons ». Mais, dans son enfance, Harold n’avait pas toujours été aussi doué…

J’ai eu l’opportunité d’emprunter ce livre à ma correspondante qui me l’a prêté avec plaisir et je l’en remercie beaucoup, d’autant qu’elle ne l’a pas encore lu.
Lorsque je l’ai vu, j’ai de suite su qu’il avait un rapport avec le film d’animation Dragons que j’adore mais jusque là, j’ignorais lequel était issu de l’autre. Comme beaucoup, pas de surprise, Harold et les Dragons est sorti en 2003, le film en 2010.

J’ai un avis assez mitigé sur ce premier tome.
Je l’ai trouvé très drôle, peut-être un peu cynique mais marrant. Malheureusement, j’ai été très déçue en le lisant. Je m’attendais à ce que ce soit un peu plus proche de l’histoire du film mais à part le nom de certains personnages (Harold, Stoïk la Brute, Rustik, Krokmou, et quelques rares autres), c’est vraiment le seul lien entre les deux.

Je savais en le commençant qu’ils étaient éloignés l’un de l’autre, mais je n’ai pas réussi à prendre le recul nécessaire pour apprécier cette lecture. Chaque fois les noms me replongeaient dans le film et du coup, je ne voyais que les différences tellement nombreuses qu’il est presque impossible de comprendre comment Dragons peut être inspiré de Harold et les dragons.

Harold et les dragons hiccupVoyez : on suit Harold, un jeune viking d’une dizaine d’année, lâche et couard mais généreux, qui passe son épreuve d’initiation avec d’autres gosses de la tribu (notamment un certain nombre de brutes) : récupérer un bébé dragon. Passons les détails, il se retrouve avec un minuscule dragon de jardin plus que commun. Détail troublant : on peut parler à ces créatures volantes en employant le dragonais ; du coup, je trouve que certes c’est plus vivant comme lecture, mais on perd le côté étude des dragons.
Le dernier point étrange mais qui finalement va très bien avec le burlesque de toute cette histoire ce sont les illustrations. Elles sont loin d’être belles mais plutôt grotesques et se marient bien avec l’histoire.

Bref, je n’ai pas particulièrement aimé pourtant, je suis curieuse de savoir si Krokmou est réellement un dragon de jardin, quel sera son avenir, etc… ce qui me donne envie de lire les prochains.
Ça a été une bonne lecture mais sans plus.

Rhinocéros – Ionesco

Rhinocéros - IonescoTitre: Rhinocéros
Auteur: Ionesco
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 246
Quatrième de couverture:
Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! ( Il regarde les paumes de ses mains. ) Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? ( Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace. ) J’ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d’un vert sombre, d’une nudité décente , sans poils, comme la leur !

J’ai ce livre dans ma bibliothèque depuis des années, j’avais déjà essayé de le lire, mais j’avais abandonné très rapidement. Comme je suis têtue, que j’avais envie de lire une pièce de théâtre dit de l’absurde et que le thème (notamment la dénonciation du nazisme -surtout des régimes totalitaires en fait-, du comportement grégaire de la foule, etc…) m’intéressait bien, j’ai profité du challenge ABC 2014 pour le glisser dans ma liste de lecture.

J’ai eu du mal à passer l’Acte I : ça part dans tous les sens, on retrouve plusieurs groupes qui parlent en même temps pour ne rien dire de réellement intéressant… Du coup, les dialogues sont sensés être simultanés, or, dans une pièce de théâtre, on les lit les uns après les autres : là, ils sont mélangés ce qui rend l’acte un peu long et lent, sans compter que ça m’a donné la sensation d’être brouillon. Par contre, je pense que ça doit être sympa de le voir jouer mais lu, c’est un peu autre, un peu étrange au début.

Pour les Actes II et III, j’ai mieux aimé. Les personnages sont plus ou moins nombreux mais leurs dialogues sont tous tournés dans la même direction et on ne s’y perd pas. Leurs réflexions restent tirées par les cheveux, ça a un côté absurde et risible mais j’ai bien aimé.

J’avoue que ça a été une bonne lecture mais sans plus.

Je passe à 10/26
challenge-bannièreABC2014-complet

Prix du Roman Fnac 2014 – première sélection

Habituellement, je ne publie que des articles qui ont un rapport avec mon univers (oui, je sais, c’est un peu minimaliste) mais ça ne m’empêche pas de suivre ce qui se passe en dehors de mon monde :p

Là, ça me touche quand même un peu puisque j’ai été sélectionnée en mai pour participer au prix du roman Fnac 2014. C’était la 13ème édition. Le jury était composé de 400 libraires et 400 lecteurs Fnac c’est-à-dire adhérents.
Quatre à six livres ont été envoyés à partir du 26 mai 2014 aux différents membres du jury, accompagnés des fiches de lectures qui étaient à renvoyées avant le 5 juillet.

Il semblerait que les votes ait déjà été épluchés et une première sélection de 32 romans est tombée, la voici :

– Le Triangle d’hiver, Julia Deck, Minuit
– Et rien d’autre, James Salter, L’Olivier
– Le Royaume, Emmanuel Carrère, P.O.L.
 Le Ravissement des innocents, Taiye Selasi, Gallimard
– Joseph, Marie-Hélène Lafon, Buchet-Chastel
– Prières pour celles qui furent volées, Jennifer Clément, Flammarion
– La Condition pavillonnaire, Sophie Divry, Notab/Lia
– Comment s’en mettre plein les poches en Asie mutante?, Mohsin Hamid, Grasset
– Price, Steve Tesich, Toussaint
– Debout-Payé, Gauz, Le Nouvel Attila
 Jacob, Jacob, Valérie Zenatti, L’Olivier
– L’Homme de la montagne, Joyce Maynard, Philippe Rey
– Le Dernier Gardien d’Ellis Island, Gaëlle Josse, Notab/Lia
 Le Bonheur national brut, François Roux, Albin Michel
– L’homme qui s’aime, Robert Alexis, Le Tripode
– Le Complexe d’Eden Bellwether, Benjamin Wood, Zulma
– L’île du point Némo, Jean-Marie Blas de Roblès, Zelma
– Retour à Little Wing, Nickolas Butler, Autrement
– Nous sommes l’eau, Wally Lamb, Belfond
– Sauf quand on les aime, Frédérique Martin, Belfond
– Contre-Coup, Nathan Filer, Michel Lafon
– Sur place, toute peur se dissipe, Monika Held, Flammarion
– Une constellation de phénomènes vitaux, Anthony Marra, JC Lattès
– Les Réputations, Juan Gabriel Vasquez, Seuil
– Le Cercle des femmes, Sophie Brocas, Julliard
– Les Grands, Sylvain Prudhomme, Gallimard
– À l’orée de la nuit, Charles Frazier, Grasset
– Nos disparus, Tim Gautreaux, Seuil
– La femme qui dit non, Martin Chauffier, Grasset
– Entre frères de sang, Ernst Haffner, Presse de la cité
– L’Amour et les Forêts, Éric Reinhardt, Gallimard
– Charlotte, David Foenkinos, Gallimard

Il faudra attendre encore quelques semaines pour découvrir le lauréat 2014.

Aucune de mes lectures ne se retrouvent parmi les finalistes mais je pense que maintenant, j’ai le droit de vous dévoiler les livres qui ont partagé mon mois de juin :

Ces instants-là - Herbjorg Wassmo - Gaïa Le manteau de Greta Garbo - Nelly Kaprièlian - Grasset Enon - Paul Harding - chercheMidi La maison de Schéhérazade - Hanan El-Cheikh

Ici et Maintenant – Ann Brashares

Ici et Maintenant - Ann BrasharesTitre: Ici et Maintenant
Auteur: Ann Brashares
Éditeur: Gallimard
Nombre de pages: 273
Quatrième de couverture:
Suivez les règles.
Souvenez-vous de ce qui s’est passé.
NE TOMBEZ JAMAIS AMOUREUX.
Voici l’histoire de Prenna James, une jeune fille de dix-sept ans qui a immigré aux États-Unis, à New York, à l’âge de douze ans. Mais Prenna ne venait pas d’un autre pays. Elle venait… d’une autre époque, du futur. Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu’au temps présent, doivent suivre un ensemble de règles strictes pour assurer la survie du genre humain : ne jamais révéler d’où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l’Histoire, et ne jamais développer de relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais Jenna rencontre Ethan Jarves…
Une romance impossible aux enjeux planétaires.

J’ai pu lire ce livre grâce à la chouette initiative de Lire Par Plaisir qui a organisé son premier livre voyageur et que je remercie grandement au passage.
Sans elle, je n’aurai probablement pas découvert cette sympathique histoire. Ce n’est pas le premier livre de cette auteure, elle avait déjà écrit la série Quatre filles et un jean que je n’ai pas lu mais dont j’ai entendu quelques échos sympathiques.

Je ne m’attendais à rien en l’ouvrant, ce qui fait que je n’ai pas été déçue et c’est ce que je redoute souvent lorsque je commence un bouquin qui tourne pas mal sur le net. J’ai donc pu apprécier ma lecture sans à-priori, une lecture qui se lit vite et bien.
J’ai trouvé l’histoire intéressante, le contexte planétaire, météorologique autant qu’écologique, était cohérent entre notre présent et un avenir redouté.
Je craignais les personnages qui ont environ 17 ans, peur que ce soit un peu trop jeunesse. Finalement, même si les deux héros sont légèrement immatures sur certaines choses, ils arrivent, dans le contexte où ils se trouvent, à rester raisonnables malgré leur âge et j’ai bien aimé ça, ils ne sont pas insouciants, réfléchissent aux conséquences de leurs actes avant d’agir et ça ne les empêchent pas de s’amuser quand ils le peuvent et de dépenser plus que de raison.

Pour la conclusion de l’histoire ou de l’enquête si je puis dire, j’ai beaucoup apprécié, c’est un peu dur d’en parler sans en révéler plus… J’ai compris relativement vite le fin mot de l’histoire, il ne me manquait que les détails et c’est grâce à ça que je ne me suis pas sentie spolié d’avoir deviné en avance donc, ça m’a bien plu.
La toute fin m’a un peu déplu, je l’ai trouvé un peu abusé, c’était le seul point incohérent en raison de l’âge ainsi que du manque d’expérience de Prenna mais aussi de Katherine.

Donc en conclusion, ça a été une très bonne lecture. J’ai beaucoup aimé.