Titre: Tristan et Iseut
Auteur: Beroul, Thomas, Marie de France
Éditeur: Larousse
Collection: Petits Classiques
Nombre de pages: 176
Quatrième de couverture: Ces récits du XIIe siècle content la passion réciproque du chevalier Tristan et de la reine Iseut, femme du roi Marc de Cornouailles. Prisonniers de la fatalité de l’amour, incarnée par le breuvage magique qu’ils ont absorbé, les amants y luttent contre les forces sociales, naturelles et divines liguées contre eux. Au Moyen Âge, ce mythe a suscité à la fois fascination et rejet. Au-delà des lois et des règles morales, il pose en effet avec force et audace l’amour comme valeur absolue.
J’ai lu ce livre il y a plus de 20 ans: à l’époque, j’étais au collège. Je n’avais pas aimé l’histoire au premier abord, mais l’étude qu’on en avait faite était tellement intéressante que j’avais fini par voir cette œuvre différemment. Je comptais relire la même version, mais je me suis rendue compte que je ne l’avais plus: je l’ai prêté à quelqu’un -ne me demandez pas qui- et je ne l’ai jamais revu… J’ai donc décidé de me le racheter, j’ai tapé le titre et ait cherché une version anonyme… (après de longues recherches, j’en ai déduit que Nonyme n’existait plus -comme dirait un excellent ami)
Trêve de plaisanterie, j’ai découvert qu’il y avait énormément de versions différentes, c’est-à-dire plein d’auteurs différents et que je ne retrouverai pas la mienne. 🙁
Dépitée, je me suis résignée à prendre cette édition: parce qu’elle regroupe 3 textes (Béroul, Thomas et Marie de France), les plus proposées dans mes recherches mais aussi parce qu’il semblerait qu’il soit au programme des collèges.
Bon, j’ai commencé par lire les annexes de début, histoire de voir ce que ça pouvait m’apporter et rien… Je me souviens bien de mes cours de l’époque sur le fol amour; j’ai acquis depuis des connaissances sur le Moyen Âge, donc cette lecture était un peu inutile et ne m’apporte rien sur la lecture même de l’œuvre.
Le Roman de Béroul: C’est une version que je ne connaissais peu pour ne pas dire pas. Lorsque l’histoire commence, Tristan et Iseut sont déjà à la cour du roi Marc et cela commence par leur rendez-vous dans le jardin lorsque l’époux de l’héroïne les espionne pour savoir s’ils sont amants. Et cela se prolonge avec la découverte de leur liaison, la fuite à travers les bois et la fin du sortilège. (j’en connaissais le premier chapitre et le dernier)
Je ne me suis pas ennuyée, mais je n’ai pas trouvé cela très passionnant: beaucoup de conversations très formelles. Ça se lit bien et vite, mais ce n’est pas ce que j’en attendais: une réminiscence de l’histoire lue mais je n’ai pas réellement eu ce déclic.
Par contre, après avoir terminé le livre, je peux affirmer que de tous, j’ai trouvé que c’est celui qui stylistiquement parlant est le plus proche de l’univers moyenâgeux de ce mythe.
Le Roman de Thomas: J’ai détesté cette version. J’ai trouvé que le style était ampoulé, l’auteur, probablement en raison de son siècle, s’est approprié le mythe de Tristan et Iseut pour en minimiser le côté adultérin, l’envelopper d’une pudeur excessive qui gâche un peu l’histoire.
Marie de France et la « Folie Tristan » d’Oxford: Appréciable de par la brièveté des récits, mais cela n’apporte pas grand chose, finalement.
J’ai un peu été déçue, j’espérais avoir l’histoire complète, je n’en ai trouvé que des bribes reliées entre elles par des notes qui comblent les trous et ma première lecture de ce classique est trop lointaine pour me souvenir réellement si c’était également le cas dans l’édition que je possédais.
C’est la version de Beroul qui est atterri entre mes mains : ne connaissant que très mal l’histoire, le fait de ne pas avoir le début m’a assez dérangée… Mais j’ai trouvé cette lecture très agréable !
J’avoue que j’aurai également apprécié si je n’avais pas lu une histoire plus complète, mais là, ça m’a juste déçu 🙁
Par contre, en début d’année prochaine, je devrais lire le « Iseult et Tristan » de Yann Brékilien où l’histoire est vu du point de vue de Iseult… J’ai hâte de découvrir ce que ça donne ^_^