Titre: L’île au trésor
Auteur: Robert Louis Stevenson
Éditeur: Le Livre de Poche Jeunesse
Nombre de pages: 248
Quatrième de couverture: L’aventure fait irruption dans la vie de Jim Hawkins le jour où un vieux marin balafré vient s’installer à l’auberge de ses parents. Pourquoi l’homme a-t-il peur ? Qui veut lui faire la peau ? Le secret de l’île au trésor devient bientôt celui de Jim. Sur le navire qui les mène vers le trésor, Jim et ses amis sont en grand danger. Échapperont-ils aux pirates, prêts à verser le sang pour s’emparer de l’or ?
Cette version n’est que semi-intégrale. Qu’est-ce à dire ? Simplement que certains chapitres ont été traduits entièrement et que d’autres, abrégés, ne sont que des résumés. Cela a été fait dans le but de rendre son dynamisme au récit. Personnellement, cela m’a posé de réels problèmes; déjà parce que je trouve que c’est une hérésie de tronquer des textes, aussi ennuyeux soient-ils et parce que j’estime que c’est tomber dans la facilité et à notre époque, on nous mâche quand même suffisamment de chose pour ne pas le faire aussi en littérature. Mais je m’égare, revenons à notre sujet.
Je sais que certains livres abrégés sont très bien faits. Je n’en ai pas lu beaucoup, mais je pense que ce n’est pas le cas de celui-là.
On passe de certains chapitres où le héros, Jim Hawkins, nous raconte son aventure avec des descriptions légères mais suffisantes pour nous plonger dans l’atmosphère voulue, des sentiments personnels qui rendent le héros plus humain, des dialogues intéressants sans être pompeux, un récit à la première personne du singulier – généralement, ce sont des chapitres d’une dizaine de pages, – à des chapitres où un narrateur extérieur à l’histoire sorti d’on ne sait où résume l’aventure à la troisième personne du singulier, en quelques pages -entre 3 et 5- en tronquant les descriptions qui sont, contrairement à celle de Jim, plus que succinctes, en résumant vaguement les sentiments du héros en quelques rares mots; bref, on a l’impression que dans cette version abrégée, seuls quelques dialogues sont retranscrits correctement, sans nous donner une sensation de mystification.
J’avais vraiment envie de découvrir ce roman qui a bercé un bout de mon enfance par les dessins animés et les films divers que j’ai pu voir. J’ai été déçue, j’ai l’impression d’avoir été flouée.
J’ai adoré les parties où Jim ou même le docteur Livesey étaient les narrateurs, c’était authentique. Dans ces chapitres-là, j’ai vraiment commencé à m’attacher aux personnages ou aux lieux, mais chaque fois que je commençais une réelle plongée dans l’histoire, on passait aux résumés et ça cassait autant le rythme que les sentiments que je commençais à développer.
C’est vraiment dommage, je suis sûre que c’est un livre qui a beaucoup de potentiel, mais cette version ne me convenait pas.
Si vous le lisez, je vous conseille de vérifier et de lire la version intégrale, je pense que ça en vaut le coup.