Je viens de passer 24 heures, ni plus ni moins entre filles à participer à des activités de filles, ce qui, à la base ne m’enchantait que moyennement, il faut bien l’avouer. Mais que ne ferai-je pas pour mes amies! Deux jours et une nuit dans un hôtel… jusque là, ça va! Un hôtel spa… hammam, sauna, piscine, bain à bulles… Bref, deux jours de détente. Sachant que je ne prend que rarement le temps de m’occuper de moi-même ou de mon corps. Donc pour moi, ça annonçait juste un week-end de torture.
Mais j’ai pris ma bonne humeur dans mes bagages, mon plus beau sourire et c’était parti! Finalement, une fois là-bas, je ne me suis pas sentie mal à l’aise; c’est tant mieux parce que c’est ce qui m’effrayait le plus. Heureusement, j’ai passé l’épreuve du feu, réussie à donner le change; bref, je crois que je m’en suis bien sortie…
Finalement, barboter dans la piscine, j’aime bien -c’était le seul point que je ne redoutais pas; suer à grosses gouttes dans les hammams ou sauna, assez moyen. Mais lorsqu’on est avec des filles sympas, ça passe bien et ça nous permet de se découvrir quand on ne se connait pas si bien.
Alors pour les détails, nous sommes arrivés à 14h, le temps de s’installer et de se changer, on a pu découvrir l’espace balnéo dans l’heure qui a suivi. Après un rinçage rapide aux douches relativement froides, on a sauté dans une piscine fraîche, ouuuhhh! ça nous a fait bizarre. Au bout de quelques temps, étant seules, on a pu profiter des bains à remous. J’avoue qu’on n’a pas trop osé visiter, donc on a attendu un peu et on a observé les nouveaux arrivants. Ainsi, on a pu trouver une porte presque cachée: et là, ohhhh, hammam, sauna tropical et finlandais, pierres chaudes et différentes douches: Fog Rain (une bruine glaglagla-ciale, c’est le mot), Spring Rain (une pluie fine et tiède) et Tropical Rain (une averse chaude). Bref, on est passé d’une salle à l’autre et on a profité au maximum. A 18h, on est quand même monté grignoter un truc -heureusement qu’au moins l’une d’entre nous avait prévu un petit encas; puis on s’est séparé et on s’est lavé avant d’aller manger.
Pour le repas, c’était du gastronomique. Mais pas du petit gastronomique: les quantités étaient énoooorrrmmmes!!! J’ai cru que j’allais mourir, que mon ventre allait exploser, mais j’ai quand même fini mes assiettes -sauf le dessert en fait-, vous comprenez, c’est pour pô gâcher! Et puis, il faut dire que c’était bon. Par contre, on a eu la chance d’avoir droit à un apéro ainsi qu’à deux bouteilles, une de rouge, une de blanc, mais c’était chaud; n’étant pas de grosses buveuses -enfin pas toutes, mais une majorité- on n’a même pas réussi à 5 à les vider, c’est dire.
Là, malheureusement, on a eu le malheur de suivre les conseils de la serveuse qui nous a déconseillé telle boîte -moyenne d’âge 12 ans- telle autre – moyenne d’âge 40 ans- mais plutôt une troisième qu’on n’avait pas envisagé… Donc là, je vais vous conter l’horreur-malheur qui nous a frappé…
Autant vous dire qu’on a été se changer avant d’aller en boîte: robe ou jupe, chaussures à talon, maquillées, bref, la classe quoi! Sauf que dans notre ville, c’est normal, sinon tu n’entres pas. Donc on s’est sapé selon les standings locaux. Enfin, ça, c’est ce qu’on croyait…
Arrivées là-bas, pas grand monde, mais il était à peine minuit, normal. Les videurs nous dévisagent, à la limite de l’étonnement… On ne tilte pas plus que ça! Au moment de rentrer, on a compris: derrière nous arrive un groupe de nanas vêtu en jeans, tee-shirt, claquettes… bon ben, ça, c’est fait! Et en rentrant, on s’est vite rendu compte qu’on ne faisait pas très couleur locale, entre celles qui étaient fringuée comme si elles allaient à la plage et celles qui portaient des tenues tellement mini qu’elles auraient pu ne rien porter, ça n’aurait fait aucune différence… Un monde nous séparait. Ne parlons pas de la musique -_-‘
Maintenant je comprend mieux pourquoi mes potes originaires de là-bas préfèrent rester dans leur grotte plutôt que de sortir et pourquoi certaines connaissances sont tellement… autres!
Bref, j’ai presque eu peur!
Mais histoire que vous compreniez à quel point c’était ridiculement effrayant, il va falloir que je vous donne quelques exemples de spécimens. Juste une petite précision, la musique, c’était de la techno-dance. On en connaissait même pas la moitié, et ce n’est pas ce qui est diffusé de par chez nous. C’était juste affreux et le pire, c’était sûrement les transitions.
Nous avons très vite repéré Doc, ressemblant étrangement au professeur dans Retour Vers le Futur. Il dansait comme Uma Thurman dans Pulp Fiction, les doigts en V, passant devant ses yeux dans des mouvements amples. Parfois, histoire de changer, il nous impressionnait par des gestes un peu karatéka comme ça, s’imaginant probablement être Bruce Lee à lui tout seul. Et ne parlons pas des fois, relativement nombreuses où il imitait la danse de la grue dans Karate Kid (il ne manquait plus que la plage, le coucher de soleil et le petit rondin de bois sur lequel il s’entraine). Bref, vous l’aurez compris, un film à lui tout seul!
Nous avons aussi eu droit au Professeur Charles Xavier qui tentait de danser (si seulement il avait pu rester assis -_-‘). Il prenait la moitié de la piste et dansait… attention, accrochez-vous bien et rappelez-vous le type de musique… le Twist! Il levait ses talons jusqu’à ses fesses, quand même! Waouh!. Et il était tellement suant que sa chemise était trempée et qu’on voyait les gouttes dégouliner sur son crâne luisant. Malheureusement, il ne faisait pas assez sombre pour qu’on zappe ce genre de détails.
Je vous épargnerais les poseurs qui se la jouaient à fond, style, je prend un air super sérieux, un regard super sexy genre mystérieux qui au final donne juste une impression de ridicule total. Pour en venir au dernier cas, tout aussi drôle, un grand échalas, chemise ouverte qui sautait plutôt que de danser -pas du pogo, mais pas très loin- et qui bien sûr ne le faisait absolument pas en rythme ce qui rendait le tout absolument absurde.
Vous l’avez bien compris, on s’est moqué, sachant que ne dansant pas super bien, habituellement, j’évite; j’estime que chacun danse comme il peut. Je suis consciente que ce n’était pas très gentil. Mais à voir, il était juste impossible de ne pas en pleurer de rire. J’ai quand même fait un certain nombre de boîtes, de bars, donc des cas, j’en ai vu… mais à ce point… Jamais, en fait…
Passons cette petite aventure qui restera longtemps dans ma mémoire.
On est rentré pour 3h30 pour trouver le garage de l’hôtel fermé… C’est ballot, on ne nous l’avait pas dit… Tant pis. On a laissé la tuture sur le parking extérieur et on a rejoins nos lits, éreintées.
Ce matin, debout à 8h30 pour aller petit-déjeuner. n pure moment de bonheur, ça aussi. N’ayant pas emporté mon masque de nuit, la lumière m’a très vite vrillé le cerveau. J’ai mis mes lunettes de soleil, sachant pertinemment que pour le coup, c’était moi qui paraissait ridicule vue le temps nuageux du dehors. Mais c’est pas grave, il valait mieux parce que, pendant une bonne heure, j’avais les yeux révolvers et sans cette protection, j’aurai sûrement eu le regard qui tue en liberté et pas bon, ça! :p
Puis un dernier petit tour dans les sous-sols balnéo.
On est ensuite parti vers 12h et retour à la maison. J’aurai bien encore prolongé un peu, mais on était tous un peu naze. Donc maintenant, ça va être petit repos et on va essayer de rattraper les heures de sommeil manquant. Et si je n’y arrive pas, tant pis pour moi, ça m’apprendra à être vilaine et à me moquer des autres, na!