Titre: Les Contes Macabres
Auteur: Edgar Allan Poe
Illustrations: Benjamin Lacombe
Éditeur: Éditions France Loisirs
Collection: Métamorphose
Année d’édition: 2011
Nombre de pages: 220
Quatrième de couverture: « Quelque chose de profond et de miroitant comme le rêve, de mystérieux et de parfait comme le cristal !
Un vaste génie, profond comme le ciel et l’enfer ! »
Charles Baudelaire à propos de l’œuvre de Poe
Ce livre contient 8 nouvelles écrites par Edgar Allan Poe:
-Bérénice
-Le Chat noir
-L’Île de la fée
-Le Cœur révélateur
-La Chute de la maison Usher
-Le Portrait ovale
-Morella
-Ligeia
Le tout est magnifiquement illustré par Benjamin Lacombe.
Je n’avais lu qu’une seule nouvelle de Poe, et c’était le Corbeau que j’avais bien apprécié d’après mes souvenirs -finalement, AnGee m’a précisé que c’était un poème, donc ce n’est pas cette histoire que j’ai lu de l’auteur… si je me souviens du titre de la nouvelle en question dans la soirée, je corrigerai, sinon, tant pis, ça remonte à trop loin! ^_^. J’ai donc pu découvrir un peu plus son œuvre.
Je suis assez partagée:
d’un côté, j’ai beaucoup aimé, c’était sombre et glauque;
mais d’un autre côté, l’auteur se sert énormément, beaucoup trop, des même stratagèmes pour tisser ses histoires – une femme malade voire mourante, un protagoniste obsédé par un ou plusieurs détails, dément, meurtrier, etc…
De toutes les nouvelles, ma préférée a été Le Chat noir. C’est probablement la seule qui sortait de l’ordinaire et apportait une majorité des réponses que j’ai pu me poser tout au long du récit.
Celle que j’ai le moins aimé: L’Île des fées. Peut-être parce que je ne l’ai pas trouvé suffisamment macabre.
Les illustrations sont vraiment très belles. Je trouve les personnages et leur design angoissants et par moment effrayants, impression accentuée par leurs yeux exorbitants, leur visage rond et leur front haut. Mais malgré cette sensation d’étrangeté, les dessins de ce recueil sont remarquablement envoûtants et se marient parfaitement au style sombre d’écriture d’Edgar Allan Poe.
A la fin de ce recueil, on retrouve également un hommage de Charles Baudelaire à l’auteur des nouvelles: Edgar Poe, sa vie, ses œuvres. Bien plus complète que la biographie de l’auteur en fin de livre, cet éloge m’en a bien plus appris sur la vie de Poe, et m’a permis de mettre au clair pas mal de questions soulevées tout au long de cette lecture.
L’auteur:
Habituellement, je ne détaille pas la vie de l’auteur, mais là, lorsque j’ai lu ses nouvelles, je n’ai pu m’empêcher de me poser des questions sur lui:
était-il fou comme Maupassant à la fin de sa vie ?
Était-ce un psychopathe en devenir ?
Avait-il tout simplement une vie équilibrée et une imagination sombre et débordante ?
Finalement, j’ai eu toutes les réponses à mes questions. Poe était un alcoolique, souvent en prise avec des crises de délirium tremens. N’importe qui ayant connu des alcooliques sevrés trop rapidement en connait les conséquences et la folie que cela provoque. Il m’a fallut cette simple raison pour comprendre la maladie dont il souffrait et d’où pouvait lui venir ses récits fous.
Quant à son « obsession » des femmes mourantes, je me l’explique par son expérience personnelle -entre le décès de sa mère adoptive qu’il a très mal vécu et le décès de sa femme, il a eu de quoi méditer.
En conclusion, j’ai beaucoup aimé cette lecture. C’était idéal pour clôturer les vacances de la Toussaint et entamer un long et sombre mois d’octobre.
Juste pour info, The Raven n’est pas une nouvelle mais un poème ^^.
Je n’ai pas encore cette édition de Poe, il faudra que je me la trouve! Il manque certaines nouvelles comme la célèbre Double meurtre dans la Rue Morgue. Je suis un grande fan de la Chute de la Maison Usher, je la trouve géniale 🙂
Mince, bon ben du coup, c’est sûr que ce n’est pas le Corbeau que j’ai lu en nouvelle -j’ai sûrement dû lire ce poème mais ça m’a pas marqué parce que je n’ai pas eu envie de lire les poèmes de Poe alors que j’en lisais à la pelle…
Par contre, je suis incapable, du coup, de me souvenir du titre de la nouvelle en question (j’avoue que ça fait plus de 20 ans :S)
Rohhh! ça va me trotter toute la soirée dans la tête! :p
Merci pour la précision, AnGee 🙂
La Chute de la maison Usher était sympa, mais j’ai eu du mal à me plonger dedans. J’ai nettement préféré Bérénice…
Et ne parlons pas du chat noir que j’ai adoré! :p
Voilà qui donne envie ! Les illustrations sont magnifiques, et les histoires glauques me plaisent beaucoup.
En revanche, le côté redondant que tu évoques me rebute un peu :/