La foire des ténèbres – Ray Bradbury

Titre : La foire des ténèbres
Auteur : Ray Bradbury
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 269
Quatrième de couverture : Quelques jours avant Halloween, la foire est arrivée à Green Town en pleine nuit, dans un train mystérieux. Jim et Will ont entendu le chant de l’orgue et le sifflet du train, ils ont vu la foire débarquer. Seuls témoins d’événements inquiétants, ils savent qu’elle a de noirs desseins. Un carrousel qui, en tournant à rebours, inverse le cours du temps, la plus belle femme du monde endormie dans un bloc de glace, un homme qui a le pouvoir d’exaucer les vœux les plus fous… telles sont les attractions de cette foire de cauchemar.
Jouant sur les peurs de l’adolescence, Bradbury mêle poésie et surnaturel pour nous entraîner dans une terrifiante aventure.

Je ne m’attendais à rien… j’espérais que cette histoire serait aussi bien que ce que l’a laissé entendre Guimause du Pumpkin Autumn Challenge. Et c’était le cas.
Un soir de fin octobre, une mystérieuse foire débarque en pleine nuit dans la ville où habitent Will et Jim, deux adolescents qui sont voisins et amis depuis tout-petits.
Les deux garçons sont très différents l’un de l’autre : Will est aussi solaire et raisonnable que Jim est ombrageux et téméraire.
La curiosité les poussent à rejoindre la foire pour observer leur installation.
Ils découvrent rapidement que quelque chose cloche que ce soient les forains ou les attractions.

Comme d’habitude, j’ai eu peu de temps à consacrer à cette lecture, ce qui est bien dommage. Ce n’est pas tant les personnages qui m’ont plu : Will et Jim sont relativement sympathiques, même si parfois, le second n’en fait qu’à sa tête et est à claquer. Par contre, celui qui m’a épatée et surprise, c’est Charles Halloway, le père de Will. Il prend du galon au fil des pages… heureusement.

J’ai surtout adoré l’ambiance qui se dégage de ce récit.
Pas au début parce que l’installation de la foire m’a semblé chaotique : la description est certes poétique, mais ça n’avait pas de sens – j’ai relu plusieurs fois certains paragraphes sans comprendre ce que voulait dire l’auteur. Par contre, la suite était angoissante à souhait. M. Coogley et M. Dark sont effrayants et ils ne sont pas les seuls, la Sorcière ou le nain le sont tout autant.

La plume de l’auteur m’a énormément plu. Ce n’est pas le premier roman que je lis de Ray Bradbury et Chroniques Martiennes m’avait laissée la même impression : un récit onirique et rythmé qui m’a totalement emporté au point que je me suis plu à lire certains passages à haute voix et ça le faisait.
J’ai adoré cette lecture et je suis ravie d’avoir découvert ce roman, une histoire de circonstances en ce soir d’Halloween.

Something wicked this way
(Halloween / Octobre / Automne / Fête foraine / Enfance / Cauchemar)

Les sorcières de Kinvar, tome 4 : L’héritage de l’ancien monde – Marie-Laure Junier

Titre : L’héritage de l’ancien monde
Saga : Les sorcières de Kinvar, tome 4
Auteur : Marie-Laure Junier
Éditeur : Litl’Book
Nombre de pages : 250
Quatrième de couverture : Emily et ses compagnons se sont réfugiés chez un vieil ami de la jeune fille, après une attaque d’une grande intensité. Mais Moonlight les prévient : un grand danger menace d’arriver prochainement. L’avenir du monde est en jeu…
Pendant ce temps, Charlotte se retrouve dans une situation périlleuse. Elle fuit de redoutables ennemis et se fait de nouveaux alliés dans le but de retrouver sa cousine, après plusieurs mois de séparation…

L’an dernier quand j’ai appris que la maison d’édition Litl’book fermait, je me suis empressée de prendre le quatrième et dernier tome de cette saga. Je n’ai malheureusement pas pu le prendre en version papier, trop peu d’exemplaires avaient été imprimés ou alors ils sont partis trop vite, heureusement, je l’ai tout de suite commandé en e-book pour ne pas me faire avoir.
J’ai donc profité du Pumpkin Autumn Challenge pour le lire, une époque parfaite pour lire des romans avec des monstres ou des sorcières.

Ça sent le tome final. Les sorcières de Kinvar associées aux Garous prévoient d’anéantir les hommes. Emily et ses amis s’organisent pour les en empêcher.
Je redoutais un peu cette lecture. Le tome précédent était bien, mais le fait de suivre d’autres personnages qu’Emily et ses marionnettes me dérangeait… et comme ils sont également présents dans ce tome-ci, ça ne m’a pas motivé à avancer vite.
D’ailleurs, les personnages secondaires sont tellement nombreux qu’on passe moins de temps aux côtés d’Emily et comme certaines de ses marionnettes se sont rapprochés des autres protagonistes, leur relation est beaucoup moins forte, leurs interactions moins nombreuses et ça me manque.
Les seuls passages que j’ai vraiment aimés sont ceux du début lorsque Charlotte était captive des Garous parce que j’y ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant au début de cette saga.

C’est un tome qui bouge, il se passe plein de choses : on n’a pas le temps de s’ennuyer. De plus, on en découvre encore davantage sur l’histoire des créateurs et leur lien avec les autres créatures surnaturelles. Malheureusement, je n’ai pas réussi à me plonger dans cette aventure. J’ai lu sans réelle conviction… je pense que cette période de ma vie n’est pas propice à la lecture : l’envie d’ouvrir un bouquin n’est pas là, le plaisir retiré par cette activité est trop light.

Ce quatrième tome m’a laissée indifférente, seule la fin m’a titillée : l’autrice coupe court à la grande bataille, ça m’a laissé une sensation d’inachevé, pourtant j’ai quand même trouvé la conclusion intéressante, du moins en ce qui concerne les deux derniers chapitres.
Bref, je suis contente d’avoir été au bout de cette saga.

Perfectly Splendid
(Fantôme / Famille / Manoir / Possession / Gothique / Drame)

Ma deuxième vie après la mort – Laure Allard-d’Adesky

Titre : Ma deuxième vie après la mort
Auteur : Laure Allard-d’Adesky
Éditeur : Art en mots
Nombre de pages : 194
Quatrième de couverture : Zélie a la trentaine quand elle meurt soudainement. Après avoir rendu son dernier souffle, elle découvre qu’elle est une “entre-deux”, le sort que l’on réserve aux personnes qui n’ont pas accompli assez de bonnes actions pour aller au paradis mais ne méritent pas non plus l’Enfer. On lui propose un choix: se réincarner en amie imaginaire d’un enfant et par des bonnes actions mériter sa place au Paradis ou aller en Enfer où on porte des sandales chaussettes en écoutant l’intégral de Dave. Zélie choisit donc de devenir l’amie imaginaire de Clara, son ancienne voisine, mais va vite découvrir que ce ne sera pas de tout repos, surtout quand des “entre-deux” commencent à disparaître étrangement et qu’un certain Pierre vient troubler son quotidien déjà bien mouvementé.

J’avais presque oublié à quel point la plume de Laure Allard d’Adesky était agréable et terriblement amusante.

Zelie rêve d’une grande vie. En attendant que la roue tourne, elle travaille dans un journal, section publicité. Tout roule jusqu’à l’arrivée de son nouveau boss. Cela se passe tellement mal qu’elle est renvoyée et pour rajouter à sa malchance, le soir même, elle s’étouffe avec le caramel que sa petite voisine lui a offert.
Elle meurt. Malheureusement, elle n’a pas commis assez de bonnes actions pour aller au Paradis et pas d’assez mauvaises pour finir en enfer.
On lui offre une chance de devenir un ange : elle doit gagner ses galons en devenant l’amie imaginaire d’un enfant… pas facile sachant qu’elle déteste les gosses.

L’histoire est originale et le récit est bien amené. C’était une lecture très drôle, j’ai bien ri. Il y a énormément de références cinématographiques, musicales et littéraires, ce que j’ai adoré.
Mais ce roman n’est pas qu’une comédie fantastique, ça va bien au-delà : c’est une réflexion profonde et judicieuse du bien, du mal et de nos actes en tant qu’humains. Bref, ça donne à méditer.

En ce qui concerne les personnages, j’ai adoré Zélie, elle n’est pas particulièrement sympathique : elle n’aime pas les gens et leur dit ce qu’elle pense, sans filtre. Pourtant, c’est cette franchise et cette authenticité qui me l’a rendue attachante.
Clara est une chouette gamine, très mûre pour son âge, mais elle a quand même des réactions de fillette, ce qui la rend réaliste en tant qu’enfant précoce.
Roméo est horrible. Il se comporte de manière ignoble avec sa sœur et je comprends difficilement la fascination qu’il exerce sur Clara et sa famille.

Je crois que j’ai fait le tour, c’est donc le moment idéal pour conclure. C’est un coup de cœur pour cette lecture.

A.N.G.E., tome 01 : Antichristus – Anne Robillard

Titre : Antichristus
Saga : A.N.G.E., tome 01
Auteur : Anne Robillard
Éditeur : Michel Lafon
Format : E-book
Nombre de pages : 334
Quatrième de couverture : À l’insu des habitants de la Terre, des hommes et des femmes travaillant pour l’Agence Nationale de Gestion de l’Étrange (mieux connue sous le nom de l’A.N.G.E.) veillent sur l’humanité. Peu importe le pays où ils sont affectés, ces courageux agents secrets la protègent des ténébreuses machinations des serviteurs du Mal.
Lors d’une enquête de routine sur les enseignements trompeurs d’un prétendu gourou, les agentes Océane Chevalier et Cindy Bloom de Montréal découvrent que les sombres évènements prédits par des textes bibliques sont sur le point de se produire. Leurs collègues, Yannick Jeffrey et Vincent McLeod, se joignent alors à elles et se heurtent rapidement à la puissance du Faux Prophète.
Aux tueurs de l’Alliance s’ajoutent bientôt des intervenants inattendus qui plongent l’A.N.G.E. dans l’incertitude. Quelle est en effet la véritable mission de l’envoyé du Vatican qui s’intéresse lui aussi aux crimes de l’Alliance? Qui est vraiment cet homme en noir qui apparaît aux agents de l’A.N.G.E. lorsqu’ils sont en difficulté? L’Agence pourra-t-elle arrêter la percée de l’Antéchrist en Amérique ?

Je n’avais nullement prévu de commencer cette saga. Elle était certes depuis quelques années dans ma pile à lire, mais je reculais toujours le moment de l’ouvrir, pour une seule raison : l’autrice. J’avais lu le premier tome des chevaliers d’émeraude et ça ne m’avait pas convaincue… je crois d’ailleurs que j’avais entamé le second et ça m’avait tellement gonflée que j’avais abandonné.
Vous vous demandez peut-être ce qu’il m’a pris de me lancer dans l’aventure : ça permettait à une challengeuse Coupe des 4 maisons de valider une de ses BUSES en lecture commune.

Bon, ce n’était pas aussi catastrophique que je le redoutais, même si j’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire en raison du contexte : Océane est agente secrète au sein de l’organisation secrète A.N.G.E. qui surveille le territoire de Montréal contre… je ne me souviens plus contre quoi exactement, y a plusieurs dangers potentiels : les reptiliens, les démons et finalement l’Antéchrist dont les hommes commencent à se rassembler. Donc notre héroïne est chargée de former sa remplaçante Cindy. En enquêtant sur une secte, elle se retrouvent mêlées au complot démoniaque.
Bref, que des thèmes que j’adore (ironie quand tu nous tiens) : espionnage, complots, reptiliens (y en a qui ont trop regardé la série V).

Heureusement, les personnages sont sympathiques et c’est ce qui a sauvé cette lecture.
C’était donc une lecture plaisante, même si plusieurs détails m’ont fait grincer des dents :
– l’autrice nous révèle énormément et très rapidement des détails importants (genre qui ils sont en réalité, leurs sentiments,etc) alors que ça pourrait être amené progressivement, un petit os à ronger qui nous donne envie de savoir la suite… ce n’est pas le cas et ça n’a pas titillé ma curiosité et m’a donné la sensation d’une jolie histoire vide.
– à un moment, Ocelus et Yannick ont une conversation à l’infirmerie, ça n’avait aucune raison d’être ; ça vient comme un cheveux sur la soupe alors que ça aurait encore une fois pu être amené avec subtilité.
les baisers volés à la va-vite et sans consentement. Grrrrrr ! Et surtout à des moments totalement inopportuns.

En conclusion, c’était une lecture sympathique, sans plus, et je lirai probablement la suite dans les mois/années à venir… mais quand ? Mystère !

Absinthes & Démons – Ambre Dubois

Titre : Absinthes & Démons
Auteur : Ambre Dubois
Éditeur : Éditions du Riez
Nombre de pages : 184
Quatrième de couverture : Qui est réellement Lord Nermeryl ? Le diable, comme le laisse sous-entendre la rumeur ? Ou un jeune dandy un peu trop excentrique dont le passe-temps morbide est d’enquêter sur des affaires surnaturelles ?
Au fil des énigmes, en compagnie de sa fidèle compagne, la Corneille, le jeune homme goûte la saveur des âmes des êtres humains, découvrant les travers de l’humanité et y apportant sa propre justice… d’une manière bien singulière…

Pour les besoins de mon challenge Coupe des 4 maisons, j’ai passé un appel à binôme pour une Lecture Commune et bebemeru a eu la gentillesse d’y répondre. On avait pas mal de livres en commun dont ce roman qui était dans nos Piles à Lire respectives depuis un bon moment. On s’est donc mise d’accord pour partager ce moment de lecture.
Ce roman est divisé en neuf chapitres, et tous les trois chapitres, on faisait le point.

Jorian Nermeryl est un détective tout particulier : il n’est appelé que pour des affaires étranges. Il se rend auprès de son client afin de savoir de quoi il retourne, il mène l’enquête, la résout et au passage, récolte des âmes pour son maître.

Je me suis ennuyée pendant cette lecture.
La plume de l’auteur est agréable, malheureusement c’est le seul point positif.
Les enquêtes sont simplistes, linéaires et sans surprises. Quelques rares m’ont plu comme “la dame des glaces” ou celle avec l’esprit des guerriers, mais ce n’était pas transcendant. En fait, elles n’étaient pas suffisamment développées, quelques pages de plus n’auraient pas été du luxe.

Mon plus gros problème reste cependant le personnage principal. Il est beau, attirant, froid, mystérieux, super classe… bref, il est parfait. Je l’ai surtout trouvé insipide et inintéressant. Le seul moment où il se dévoile et montre un côté humain, il est loin d’être attachant, il est juste pitoyable, en fait. Il m’a exaspéré.
Quant à l’identité de son maître, c’était décevant. Alors, c’était prévisible, pourtant j’avais espéré un peu plus d’originalité.
J’ai nettement préféré la Corneille, elle est plus sympathique et plus humaine que Jorian. Elle est tout aussi mystérieuse, pourtant elle ne m’a pas laissée une impression aussi négative, peut-être parce qu’une sincérité naturelle se dégage d’elle.

Je ne vais pas m’étendre davantage sur le sujet. Je n’ai pas aimé cette lecture, il y avait de bonnes idées, mais c’était fade.

Coupe des 4 maisons :
Échecs version sorciers (BUSES) – Un livre lu en lecture commune avec un.e autre élève de Poudlard (avec bebemeru des Poufsouffle)?? points