L’homme volcan – Mathias Malzieu

Titre : L’homme volcan
Auteur : Mathias Malzieu
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 26
Quatrième de couverture : “L’Homme Volcan” relate l’histoire, tendre et mélancolique, d’une jeune fille qui vit les retrouvailles d’avec son petit frère, mort quelques temps plus tôt en tombant dans un volcan, et qui revient la visiter sous la forme d’un fantôme incandescent.
“L’Homme Volcan” est un livre animé écrit par Mathias Malzieu, sur une musique originale signée Dionysos. Servi par un moteur de lecture innovant, le récit vole au-dessus de brumes dévoilant par touches l’univers pictural de Frédéric Perrin, composé d’une série de peintures animées et interactives qui viennent rythmer le texte au même titre que la musique.

Une fois de plus, je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à cette lecture. Pour trois raisons : une fin de stage compliquée, un mémoire et une soutenance à préparer et la COVID qui m’a frappé de plein fouet et a tenté de me clouer au lit, mais comme je suis complètement timbrée, j’ai fait fi des messages que me transmettait mon corps et je me suis épuisée à la tâche.
Donc les moments où j’ai pu me plonger dans ce petit conte sont peu nombreux, mais ça s’est lu très vite.

Lisa a été visitée un volcan avec sa mère et son intenable frangin. Ce dernier tombe dans le volcan. Dois-je vraiment préciser qu’il meurt ? Quatre ans plus tard, il réapparaît sous forme de fantôme minuscule.
C’était trop court et les personnages ne sont pas assez détaillés pour que je m’attache à eux.

Le récit est sympathique, il n’y a qu’une scène qui m’a laissée perplexe… assez malaisante quand on sait que même fantôme, c’est un gamin !
J’ai bien aimé cette lecture, c’était plaisant à lire et j’ai surtout apprécié la chute.

Supernormal – Robert Mayer

Titre : Supernormal
Auteur : Robert Mayer
Éditeur : Aux Forges de Vulcain
Nombre de pages : 312
Quatrième de couverture : David Brinkley a été le plus grand des superhéros. Mais il est difficile d’être et d’avoir été. Un jour, il prend sa retraite, se marie, commence à perdre ses cheveux, à prendre du poids, et s’installe en banlieue. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, quand une série de catastrophes décime la population de superhéros disponibles pour sauver New York. Plus de Superman, plus de Batman. C’est David qui doit retrouver ses collants, sa cape et son masque pour sauver une Amérique qui doute, en pleine Guerre Froide. Le seul problème, c’est que notre héros est désormais un homme entre deux âges, dont les pouvoirs tombent parfois en panne, et qui se sent complètement dépassé par l’Amérique des années 70, avec son cortège de nouveautés. Il se lance quand même dans l’aventure, et nous emmène avec lui dans un thriller qui plonge avec humour dans les méandres d’une Amérique qui doute, après l’affaire du Watergate et la fin de la guerre du Vietnam.

Je ne sais pas trop par où commencer… j’ai mis un temps fou pour lire ce bouquin. Non pas qu’il n’était pas bien, mais il y avait beaucoup d’interruption tout au long de cette lecture : quelque chose comme 200 notes explicatives que ce soient des références à des personnages (célèbres ou imaginaires), ou le contexte historique de l’époque. Le roman a été publié dans les années 70 et probablement écrit avant puisqu’il y a pas mal d’allusion à des célébrités des années 50.
J’ai essayé de passer outre les notes, mais impossible : j’avais peur de louper un détail important.
Ce n’est pas la seule chose qui m’ait ralenti.

J’avançais bien dans les chapitres où on suivait David Brinkley. C’est le personnage principal de l’histoire : il est journaliste, à deux filles, est marié à Pamela qui attend leur troisième enfant. Ils vivent en banlieue, une vie somme toute banale et ennuyeuse. Il a la nostalgie de l’époque où il était super-héros et sauvait le monde. Impossible pour lui de tourner la page parce qu’il n’a pas choisi d’arrêter ce rôle, le déclin de ses pouvoirs l’a obligé à mettre un terme à sa carrière de super-héros et il a disparu des radars huit ans avant le début du roman.
Les chapitres qui m’ont le moins plu sont ceux avec les méchants : mafieux, politiciens, russes. Tous s’allient pour mettre New-York à sac, dans le but de faire sortir le super-héros Indigo de la cachette où il se terre depuis huit ans et de le tuer.

Indigo, est-ce que c’est le vrai pseudo de Brinkley super-héros ou un nom de code ? C’est un des nombreux passages flous de ce roman, et il y en a eu. Davantage du côté des vilains et de leur plan. Mais aussi quelques-uns quand on suivait Brinkley… enfin surtout un : l’existence ou la non-existence de Peter !

Je ne vais pas m’attarder davantage, surtout que je n’ai rien de plus à dire. J’ai un avis mitigé quant à cette lecture. Il y a de bonnes choses et de moins bonnes.

Le fantôme de la tasse de thé – Lafcadio Hearn, Jean-Philippe Depotte, N. M. Zimmermann & Jérôme Noirez

Titre : Le fantôme de la tasse de thé
Auteurs : Lafcadio Hearn, Jean-Philippe Depotte, N. M. Zimmermann & Jérôme Noirez
Éditeur : Issekinicho
Nombre de pages : 160
Quatrième de couverture : Un samouraï voulant se désaltérer, avale un fantôme et se retrouve maudit. Dans quelques jours, le fantôme reviendra pour se venger…
Ainsi s’achève brusquement cette légende, consignée en 1904 par Lafcadio Hearn dans son livre Kwaïdan, sous le titre “In a cup of tea”.
Dans Le Fantôme de la tasse de thé, trois auteurs français imaginent la suite de ce récit japonais inachevé.
Chacun nous offre une suite possible, nous transportant du Japon féodal au Japon contemporain.

Ça fait un moment que ce recueil m’a été offert par un pote, et je prends enfin le temps de le lire.
Le nom de l’auteur, Lefcadio Hear, ne me disait rien, pourtant je le connaissais à travers son nom japonais Yakumo Koizumi. Étant donné qu’il est le premier occidental à avoir été obtenu la nationalité japonaise en 1890, on avait parlé de lui et de sa nouvelle restée inachevée sans raison; c’était en fac de japonais donc ça remonte à 20-25 ans, mais ça m’avait marquée.

Dans une tasse de thé (Lefcadio Hearn) :
Un wakatō (homme d’armes d’un samouraï) du nom de Sekinai se sert une tasse de thé ou apparaît un visage. Il boit malgré tout son thé. La nuit suivante, il est menacé de mort par les serviteurs du fantôme.
C’était ultra court. Et ça s’arrête de manière très brusque. C’est un peu désagréable et ça m’a laissée sur ma faim.
Heureusement, ce recueil nous propose 3 nouvelles écrites par des auteurs différents et qui relatent une suite possible.

Le reflet du samouraï de Jean- Philippe Depotte :
Pour le coup, cette histoire est davantage un préquel qu’une suite.Tout du long, je ne voyais pas le rapport entre la courte nouvelle Dans une tasse de thé et celle-ci. Il y avait même pas mal de différences : le héros se nomme Shikibu et pas Sekinai (même si je n’ai tilté sur ce détail qu’à la fin), il est samouraï, pas wakatō. Je suis restée bloquée sur le fait que c’était censé être une suite… ben non.
Donc j’ai eu du mal à entrer dans le récit d’autant que le personnage principal est détestable : il est lâche et imbu de sa personne. Il n’hésite pas à faire du mal à ceux qui l’entourent pour couvrir ses incompétences. Son rôle était de protéger la fille de son seigneur, mais il en a été incapable : sa peur et son hésitation ont entraîné la mort de la jeune femme et il a caché sa faute au lieu d’asumer.
Cette lecture m’a laissée indifférente, pourtant c’était étrangement entêtant : plusieurs scènes me sont revenues en mémoire lorsque je lisais les nouvelles suivantes.

Le thé hanté de N.M. Zimmermann :
Je ne sais pas trop quoi penser de ce récit. Je n’ai pas accroché à l’histoire : après avoir bu le thé hanté, Sekinai rêve toutes les nuits de Shikibu et de ce qui l’a mené à sa perte.
L’intrigue est rondement menée avec quelques rebondissements. De plus, la plume de l’auteur est plaisante, je me suis surprise à relire certains passages qui me bottaient. Ça aurait dû me plaire et ce n’est pas le cas. Peut-être parce que j’ai mis trop de temps à le lire.

Obaké Café de Jérôme Noirez :
Pour le coup, c’est une nouvelle qui n’est pas vraiment liée au récit original. Il y a bien une histoire de thé, de fantôme “hanteur” et une courte apparition de Sekinai, mais c’est tout. La grosse différence est que ça se déroule dans une époque moderne.
Satoshi est lycéen. Masao, son meilleur ami de toujours, lui déclare sa flamme. Notre héros le repousse avec des mots très durs. L’adolescent blessé met fin à ses jours.
Je crois que des trois, c’est ma nouvelle préférée. Il faut dire aussi que contrairement aux précédentes, je l’ai lu d’une traite donc ç’a été plus simple de me plonger dedans.

Les récits m’ont semblé longs dans l’ensemble. Les illustrations sont relativement chouettes, ça me faisait une agréable coupure quand j’avais du mal à avancer.
En conclusion, c’est un recueil plus ou moins sympathique, mais sans plus.

La foire des ténèbres – Ray Bradbury

Titre : La foire des ténèbres
Auteur : Ray Bradbury
Éditeur : Denoël
Nombre de pages : 269
Quatrième de couverture : Quelques jours avant Halloween, la foire est arrivée à Green Town en pleine nuit, dans un train mystérieux. Jim et Will ont entendu le chant de l’orgue et le sifflet du train, ils ont vu la foire débarquer. Seuls témoins d’événements inquiétants, ils savent qu’elle a de noirs desseins. Un carrousel qui, en tournant à rebours, inverse le cours du temps, la plus belle femme du monde endormie dans un bloc de glace, un homme qui a le pouvoir d’exaucer les vœux les plus fous… telles sont les attractions de cette foire de cauchemar.
Jouant sur les peurs de l’adolescence, Bradbury mêle poésie et surnaturel pour nous entraîner dans une terrifiante aventure.

Je ne m’attendais à rien… j’espérais que cette histoire serait aussi bien que ce que l’a laissé entendre Guimause du Pumpkin Autumn Challenge. Et c’était le cas.
Un soir de fin octobre, une mystérieuse foire débarque en pleine nuit dans la ville où habitent Will et Jim, deux adolescents qui sont voisins et amis depuis tout-petits.
Les deux garçons sont très différents l’un de l’autre : Will est aussi solaire et raisonnable que Jim est ombrageux et téméraire.
La curiosité les poussent à rejoindre la foire pour observer leur installation.
Ils découvrent rapidement que quelque chose cloche que ce soient les forains ou les attractions.

Comme d’habitude, j’ai eu peu de temps à consacrer à cette lecture, ce qui est bien dommage. Ce n’est pas tant les personnages qui m’ont plu : Will et Jim sont relativement sympathiques, même si parfois, le second n’en fait qu’à sa tête et est à claquer. Par contre, celui qui m’a épatée et surprise, c’est Charles Halloway, le père de Will. Il prend du galon au fil des pages… heureusement.

J’ai surtout adoré l’ambiance qui se dégage de ce récit.
Pas au début parce que l’installation de la foire m’a semblé chaotique : la description est certes poétique, mais ça n’avait pas de sens – j’ai relu plusieurs fois certains paragraphes sans comprendre ce que voulait dire l’auteur. Par contre, la suite était angoissante à souhait. M. Coogley et M. Dark sont effrayants et ils ne sont pas les seuls, la Sorcière ou le nain le sont tout autant.

La plume de l’auteur m’a énormément plu. Ce n’est pas le premier roman que je lis de Ray Bradbury et Chroniques Martiennes m’avait laissée la même impression : un récit onirique et rythmé qui m’a totalement emporté au point que je me suis plu à lire certains passages à haute voix et ça le faisait.
J’ai adoré cette lecture et je suis ravie d’avoir découvert ce roman, une histoire de circonstances en ce soir d’Halloween.

Something wicked this way
(Halloween / Octobre / Automne / Fête foraine / Enfance / Cauchemar)

Les sorcières de Kinvar, tome 4 : L’héritage de l’ancien monde – Marie-Laure Junier

Titre : L’héritage de l’ancien monde
Saga : Les sorcières de Kinvar, tome 4
Auteur : Marie-Laure Junier
Éditeur : Litl’Book
Nombre de pages : 250
Quatrième de couverture : Emily et ses compagnons se sont réfugiés chez un vieil ami de la jeune fille, après une attaque d’une grande intensité. Mais Moonlight les prévient : un grand danger menace d’arriver prochainement. L’avenir du monde est en jeu…
Pendant ce temps, Charlotte se retrouve dans une situation périlleuse. Elle fuit de redoutables ennemis et se fait de nouveaux alliés dans le but de retrouver sa cousine, après plusieurs mois de séparation…

L’an dernier quand j’ai appris que la maison d’édition Litl’book fermait, je me suis empressée de prendre le quatrième et dernier tome de cette saga. Je n’ai malheureusement pas pu le prendre en version papier, trop peu d’exemplaires avaient été imprimés ou alors ils sont partis trop vite, heureusement, je l’ai tout de suite commandé en e-book pour ne pas me faire avoir.
J’ai donc profité du Pumpkin Autumn Challenge pour le lire, une époque parfaite pour lire des romans avec des monstres ou des sorcières.

Ça sent le tome final. Les sorcières de Kinvar associées aux Garous prévoient d’anéantir les hommes. Emily et ses amis s’organisent pour les en empêcher.
Je redoutais un peu cette lecture. Le tome précédent était bien, mais le fait de suivre d’autres personnages qu’Emily et ses marionnettes me dérangeait… et comme ils sont également présents dans ce tome-ci, ça ne m’a pas motivé à avancer vite.
D’ailleurs, les personnages secondaires sont tellement nombreux qu’on passe moins de temps aux côtés d’Emily et comme certaines de ses marionnettes se sont rapprochés des autres protagonistes, leur relation est beaucoup moins forte, leurs interactions moins nombreuses et ça me manque.
Les seuls passages que j’ai vraiment aimés sont ceux du début lorsque Charlotte était captive des Garous parce que j’y ai retrouvé l’ambiance qui me plaisait tant au début de cette saga.

C’est un tome qui bouge, il se passe plein de choses : on n’a pas le temps de s’ennuyer. De plus, on en découvre encore davantage sur l’histoire des créateurs et leur lien avec les autres créatures surnaturelles. Malheureusement, je n’ai pas réussi à me plonger dans cette aventure. J’ai lu sans réelle conviction… je pense que cette période de ma vie n’est pas propice à la lecture : l’envie d’ouvrir un bouquin n’est pas là, le plaisir retiré par cette activité est trop light.

Ce quatrième tome m’a laissée indifférente, seule la fin m’a titillée : l’autrice coupe court à la grande bataille, ça m’a laissé une sensation d’inachevé, pourtant j’ai quand même trouvé la conclusion intéressante, du moins en ce qui concerne les deux derniers chapitres.
Bref, je suis contente d’avoir été au bout de cette saga.

Perfectly Splendid
(Fantôme / Famille / Manoir / Possession / Gothique / Drame)