La danse des ombres, tome 2 : La danse des flammes – Yelena Black

Titre : La danse des flammes
Saga : La danse des ombres, tome 2
Auteur : Yelena Black
Éditeur : Pocket (Jeunesse)
Format : E-book
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Tout danseur rêve d’intégrer le Royal Ballet de Londres. Mais la compétition est féroce, et seuls deux candidats seront retenus au concours d’entrée de la prestigieuse compagnie. Pour gagner, Vanessa doit danser comme jamais auparavant. Justin sera son partenaire. Mais très vite les deux jeunes gens sont rattrapés par leur passé. Et la menace qui pèse sur le Royal Ballet est plus dangereuse que jamais…

J’avais gardé un excellent souvenir du premier tome, celui-ci est beaucoup moins bien.

Vanessa et Justin partent pour Londres afin de participer au concours du Royal Ballet de Londres. Le but de notre héroïne est surtout de retrouver sa sœur, Margaret, portée disparue depuis trois ans. Ils sont aidés par Enzo, membre de l’Élite Lyrique, qui espère démanteler les nécrodanseurs grâce à eux.
Le résumé est très succinct, mais la trame de l’histoire l’est tout autant.

On découvre de nouveaux personnages :
Enzo que je n’apprécie pas particulièrement, sans savoir pourquoi.
Svetya, la colocataire de Vanessa le temps de leur séjour au Royal Ballet, m’a laissée indifférente ; elle a beau se comporter comme une peste avec l’héroïne, c’est couru qu’elle finira par l’apprécier à la longue.
Geo, le partenaire de Svetya, est le plus sympathique, mais il n’est pas très présent.
Les amis New-Yorkais de Vanessa m’ont manqué. Les rencontres qu’elle fait à Londres sont plutôt inintéressantes, la seule qui a titillé ma curiosité est Maisie, mais là encore, elle apparaît peu.
Vanessa et Justin m’ont semblé fades, un peu comme dans le précédent en fait.

D’ailleurs, l’ambiance en elle-même est plate. Autant avec le premier, j’ai vibré, c’était angoissant, autant là… je n’ai rien ressenti. J’ai eu du mal à me poser pour avancer, par contre une fois que j’étais lancée, ça se lisait vite.
Je ne vois pas quoi ajouter d’autre si ce n’est que c’est une déception pour cette lecture.

Coupe des 4 maisons :
Eckeltricité (2ème année) – un livre numérique20 points

Automne douceur de vivre
Deux citrouilles en valent mieux qu’une (terminer une duologie)

Zhaodi – Sarah Buschmann & Morgane Stankiewiez

Titre : Zhaodi
Autrices : Sarah Buschmann & Morgane Stankiewiez
Éditeur : Noir d’Absinthe
Nombre de pages : 352
Quatrième de couverture : Chine, 2015.
Deux âmes perdues, un père et sa fille, se retrouvent après des
années d’absence pour un décès. Celui de la Mère. Celui qui
rouvre les plaies d’un passé que tous deux auraient préféré
oublier…
Un thriller asiatique sombre et cruel, sur fond de secte, livré par
deux autrices amoureuses des ténèbres…

Je tiens avant tout à remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Noir d’Absinthe pour la confiance qu’ils m’ont accordé pour ce partenariat.
Décidément, ces derniers temps, je suis abonnée aux lectures se passant en Chine, ce qui me va bien, même si une fois de plus, l’histoire ne se passe pas dans ma période préférée : elle s’étend de 1981 à 2015.

Zhaodi est née peu après que la loi de l’enfant unique ait été promulguée, c’est une fille et Cheng, son père, est chargé de s’en débarrasser. Malheureusement, après l’avoir abandonné dans un panier, il s’en veut terriblement et le triste sort de sa fille l’obsède. Il finit par la sauver in extremis – déjà rien que ce premier chapitre donne le ton : la réalité est beaucoup plus atroce que ce qu’imaginait Cheng.
Ce n’est que la première étape d’un long chemin de croix pour ces deux personnages qu’on retrouve en 2015, lorsque la mère de notre héroïne est retrouvée morte dans son appartement. Cela ressemble à un suicide, mais lorsque Cheng et Zhaodi se retrouvent, après des années sans s’être revus, pour trier les affaires de la défunte, ils tombent sur des écrits qui les troublent : est-ce que Xian s’est réellement donnée la mort ou l’a-t-on aidé ? La secte qu’ils ont fui des années auparavant a-t-elle appris qu’ils étaient toujours vivants ? Ils décident de mener l’enquête et surtout de remonter le cours de leurs sordides souvenirs, seul moyen pour comprendre et qui sait..; pour sauver leur vie.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que leur vie n’a pas été un long fleuve tranquille et ils sont marqués par leur passé qu’on découvre au fil des pages. Ce qui leur est arrivé n’était pas une grosse surprise, mais de le lire a rendu la situation plus réelle, plus douloureuse et plus glauque aussi.
C’est bien amené et ça sonnait vrai : ça aurait pu être une histoire vraie. Ça m’a retournée et je vais avoir du mal à passer à autre chose tant l’ambiance sombre est prenante et dérangeante.

Je n’ai eu aucun mal à m’attacher aux personnages :
Zhaodi se montre froide, mais je l’apprécie, je comprends ses réactions et sa lassitude.
Cheng aurait dû m’énerver : il est alcoolique et lâche, tout ce que je déteste, pourtant l’attachement qu’il a pour sa fille est palpable. Il la met dans des situations pas possibles, néanmoins il essaie toujours de la sauver, aussi maladroite (voire catastrophique) que soient ses tentatives. Je n’ai pas pu m’empêcher de trouver ça touchant, même si son indifférence pendant la période au sein de la secte m’a fait grincer des dents.

Le seul bémol pour moi est que ça manque un peu de descriptions et surtout de contexte historique, du coup, je n’ai pas eu l’impression d’être en Chine, ça aurait pu être n’importe où ailleurs.
N’empêche que j’ai adoré cette lecture dont je ne suis pas ressortie indemne.

Coupe des 4 maisons :
Retourneur de temps (3ème année) – un livre publié il y a moins de 3 mois (le 11 mars 2022) 30 points

Le Loup – John Katzenbach

Titre : Le Loup
Auteur : John Katzenbach
Éditeur : Presses de la cité (Sang d’encre)
Nombre de pages : 390
Quatrième de couverture : Trois femmes. Un prédateur. Le meurtre parfait.
Il était une fois une fillette appelée le Petit Chaperon Rouge. Par un beau matin, elle décida d’apporter un panier de provisions à sa grand-mère, qui habitait au fond des bois. Vous connaissez cette histoire depuis l’enfance, mais n’avez sans doute entendu que la version aseptisée : la vieille dame se cache dans un placard, et elle et sa petite-fille sont sauvées par le chasseur. Mais le dénouement du conte est en réalité beaucoup plus sombre. Ne l’oubliez pas dans les semaines à venir. Vous ignorez qui je suis, mais moi je sais qui vous êtes. Vous êtes trois. J’ai décidé de vous surnommer Chaperon rouge 1, 2 et 3. Vous êtes perdues dans les bois. Et comme le personnage du conte, vous avez été choisies pour mourir.

J’ai mis dix bons jours à lire ce roman, j’ai eu du mal à lui consacrer du temps. Et puis l’envie n’était pas là.
On suit tour à tour cinq personnages, ça m’a ralenti et m’a coupé dans mon élan.

Le Grand Méchant Loup est écrivain de thriller. Il n’a pas publié depuis des années et décide de remettre le pied à l’étrier. Pour ce faire, il a choisi trois proies qu’il traque et en parallèle, il couche sur le papier son histoire.
Sa femme, madame Grand Méchant Loup, est secrétaire dans le lycée de Rousse Trois qui se prénomme Jordan.
Rousse Un, Karen de son vrai nom, est un médecin de cinquante-et-un ans. Rousse Deux a trente-trois ans et était professeur des écoles, mais depuis le décès de son mari et de sa petite fille, elle sombre.
Le méchant leur envoie une lettre leur annonçant son projet de les tuer. Et là, c’est la panique pour les femmes menacées.
Heureusement, elles sont intelligentes et le Loup est loin d’imaginer à quel point : grâce à Jordan, les trois Rousses se rencontrent et tentent de sauver leur peau.

J’ai trouvé le projet du Loup aussi intéressant qu’ambitieux, mais dans la mise en œuvre de son projet, il est nul de chez nul ! Son but premier est de terroriser les trois rousses, il explique ses raisons dans le roman qu’il écrit, mais il néglige le suivi. C’est sûr qu’il ne peut pas être à trois endroits à la fois et qu’il va forcément passer à côté de certains détails, mais même le plus facile (là, je parle des vidéos en ligne), il ne vérifie pas si elles ont été vues ou commentées. C’est n’importe quoi et ce n’était pas plausible.
Le deuxième point qui m’a dérangée est l’histoire de Sarah : elle a tout perdu deux ans avant le début de ce roman, elle boit et prend des médicaments depuis. Mais du moment qu’elle reçoit la lettre de menace du Grand Méchant Loup, elle arrête tout : alcool, drogues, finger in the nose, même pas besoin de substituts et le delirium n’a aucune prise sur elle. Elle est trop forte.
Vous me direz : tu chipotes, Psylook, ce n’est qu’un détail ! Oui, ben si elle avait subi les affres du sevrage, ça aurait sûrement tourné différemment.

Le point positif que je retiens de ce roman, c’est la fin : elle est originale et ça m’a plu. La plume de l’auteur est fluide, ça s’est laissé lire. Les personnages sont sympathiques, enfin en ce qui concerne les trois Rousses. Pour les autres, ils sont antipathique et c’est ce qu’on attend d’eux.
Je suis partagée pour ce thriller : je ne sais pas trop si j’ai aimé, ce n’est pas suffisamment angoissant pour moi. C’était sans plus.

Coupe des 4 maisons :
Philtre de confusion (Chasse aux potions) – un livre qui vous laisse perplexe 40 points

ABC 2022 – Lettre K

Néachronical, tome 1 : Memento Mori – Jean Vigne

Titre : Memento Mori
Saga : Néachronical, tome 1
Auteur : Jean Vigne
Éditeur : Chat Noir (Griffe sombre)
Nombre de pages : 301
Quatrième de couverture : Après avoir fait le mur pour aller à un rendez-vous nocturne, Néa, 15 ans, se réveille à demi-embourbée dans les marais locaux. Sur le chemin du retour, l’esprit embrumé, elle tente de rassembler des souvenirs qui lui échappent. D’autant plus qu’une fois chez elle, ses parents, sous le choc, lui apprennent que son absence a en fait duré plus de cinq ans.
C’est désormais une jeune femme qui doit reprendre sa vie là où elle s’était arrêtée, c’est à dire au lycée. Seulement, le fossé avec ses camarades se creusent de jour en jour, pas seulement à cause de l’âge, mais également parce qu’une série d’événements inexplicables la rend différente du lycéen lambda. Et du genre humain…

Je ne m’attendais pas à une telle lecture. Pourtant, il est bien classé dans la catégorie fantastique thriller sur Livraddict, mais je redoutais que le côté thriller soit quasiment inexistant, ce qui n’est pas le cas et c’est tant mieux !
Et puis la couverture est vraiment classe : un contraste étrange… à la fois jolie et dérangeante.

On découvre deux récits en parallèle :
Le personnage principal est Néa, une ado de 15 ans. Elle fait une fête de tous les diables en l’absence de ses parents, mais ils rentrent plus tôt que prévu, découvrent la catastrophe et punissent la demoiselle. Qu’à cela ne tienne, Néa n’en fait qu’à sa tête et fait le mur, le soir-même. Elle se réveille le lendemain matin près d’un marais, enfin c’est ce qu’elle croit, mais ne se souvient pas de sa soirée. Elle retourne donc chez elle et découvre que cinq années se sont écoulées, cinq années dont elle n’a aucun souvenir. Que lui est-il arrivé ? C’est ce qu’elle va chercher à découvrir.
On s’en doute assez vite avec le récit de Juliette, une jeune fille de 13 ans qui s’est fait enlever et reste séquestrée par ses ravisseurs. En lisant entre les lignes, on se rend bien compte que l’histoire des deux adolescentes est similaire sur certains points, elle diverge sur bien des détails.

Je vais commencer par le seul point négatif de ce roman : le personnage de Néa m’insupporte, surtout au début… elle est désagréable, égoïste, hypocrite, méprisante et méchante… quand elle traite sa mère, inquiète, d’animal de compagnie qui la suit partout comme un petit toutou, ça m’a donné envie de lui en claquer une (et c’est loin d’être le seul passage qui m’a fait cet effet). Je ne suis pas sûre d’avoir réussi à lui trouver une seule qualité, à part peut-être sa ténacité. On peut difficilement passer outre ses défauts, puisque les passages où elle tient le rôle principal sont à la première personne. Dis comme ça, ça ne donne pas envie de découvrir ce roman, mais finalement, ce n’est qu’un détail. Néa change progressivement à mesure des épreuves rencontrées, ça la fait grandir.

Ce qui fait que j’ai poursuivi ma lecture et mis un mouchoir sur l’insupportable héroïne, c’est la plume de l’auteur que j’ai adorée. Elle varie selon les situations : vive et cadencée lors des actions, parfois poétique pour les descriptions et passages plus calmes, angoissante et dérangeante quand on suit Juliette ou Bezan et ses acolytes, un brin ennuyeuse lors des scènes au collège, avec toujours cette fluidité entraînante qui a rendu cette lecture agréable.

Un début de lecture mitigé, puis au fil des pages, c’est devenu captivant sans que je ne me rende compte du changement. Finalement, j’ai adoré ce premier tome, il faudra que je me procure les deux suivants.

 

ABC Imaginaire 2021 – lettre V :
19/26

Comme ton ombre – Elizabeth Haynes

Titre : Comme ton ombre
Auteur : Elizabeth Haynes
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 474
Quatrième de couverture : Imaginez qu’avant de pouvoir rentrer chez vous, vous soyez obligé de faire le tour du bâtiment afin de vérifier que tout est normal. Imaginez qu’une fois dans le hall de votre immeuble, vous deviez vérifier six fois que la porte d’entrée est bien fermée. Une, deux, trois, quatre, cinq, six. Et que si vous êtes interrompu en plein rituel, il faille tout recommencer. Imaginez que, arrivé chez vous, vous tourniez la poignée de votre porte six fois dans un sens, puis six fois dans l’autre pour vous assurer d’être en sécurité. Que vous restiez plusieurs minutes derrière la porte, à l’affût du moindre bruit dans la cage d’escalier. Et que, tous ces contrôles effectués, vous commenciez une ronde dans votre appartement. Fenêtres, rideaux, tiroirs, tout doit passer au crible de votre attention. Imaginez aussi que vous ne puissiez faire les courses que les jours pairs et pratiquer un sport les jours impairs, mais à condition que le ciel soit nuageux ou qu’il pleuve.
Bienvenue dans l’univers paranoïaque de Cathy, une jeune Anglaise à qui la vie souriait jusqu’à ce qu’un soir elle fasse une mauvaise rencontre…

J’avais entendu beaucoup de bien de ce roman et ça fait longtemps que j’ai envie de le lire – un peu comme tous les bouquins qui sont dans ma Pile à Lire, vous me direz. C’est pas faux.

On découvre Catherine Bailey à deux périodes de sa vie, les chapitres alternent entre 2003/4 et 2007/8.
En 2003, elle vit en Angleterre à Lancaster et est une femme pleine de vie qui aime faire la fête, sortir avec ses copines et se taper des mecs… jusqu’au jour où elle s’éprend d’un videur. À partir de là, commence sa descente aux enfers, celle qui va transformer sa vie en cauchemar.
En 2007, elle habite à Londres. Un terrible événement l’a marquée et changée à jamais : elle n’a plus d’amies ni de petit copain. Elle est criblée de TOCs et d’angoisse suite à une série de tragiques événements. Quand un nouveau voisin emménage, il comprend rapidement les pathologies qui handicapent Catherine et l’aide à s’en sortir.

Au fil des pages, on se pose beaucoup de questions. L’auteure y répond progressivement et on découvre ce qui est arrivé à l’héroïne, mais aussi les événements qui vont encore la frapper. Et j’ai grandement apprécié ça.
Je suis partagée quant à cette lecture, elle m’a laissée une sensation étrange, un sentiment inachevé, un comble puisque l’histoire est complète, aucune des interrogations soulevées n’est oubliée.
Certains passages m’ont saoulée, notamment ceux où elle décrit son amour pour Lee ou les scènes de sexe qu’ils partagent, néanmoins ça ne m’a pas poussé à stopper ma lecture – il ne m’a fallu moins de 5 jours pour le terminer alors qu’il fait plus de 450 pages. J’avais besoin d’avoir le fin mot de l’histoire, de découvrir pourquoi les amies de Catherine l’avaient abandonnée, ce qui avait provoqué les TOCs de l’héroïne, mais également les détails du jour où elle a failli mourir.
Ce roman a titillé ma curiosité, une curiosité malsaine avec un côté voyeurisme que je ne me connais pas et qui m’a dérangée.

C’est peut-être la raison qui fait que je n’ai pas réussi à trouver cette lecture passionnante. Ça n’empêche que ce thriller était bien et je l’ai aimé, mais pas ce que j’aurais dû. Ça me laisse un arrière-goût bizarre.

Automne frissonnant :
Je suis Médée, vieux crocodile ! (Trahison, Thriller, Policier, Horreur, Épouvante)