Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin – Julie Proust Tanguy

Titre : Sorcières ! Le sombre grimoire du féminin
Auteur : Julie Proust Tanguy
Éditeur : Les Moutons Electriques
Nombre de pages : 248
Quatrième de couverture : Nécromanciennes redoutables, guérisseuses ignorées, doubles obscurs des fées, femmes fatales livrées au bûcher… Rejoignez-les dans ce grimoire moderne qui vous révèlera les lointaines origines et l’étrange destinée de vos sorcières bien-aimées !

J’ai acheté cet essai guidée par la curiosité. Je suis dans une période où j’apprécie tout ce qui tourne autour des sorcières et je me surprends régulièrement à lire des articles sur le sujet ou à me tourner davantage vers des romans qui abordent ce thème.

Ici, l’auteure nous présente la sorcière et son évolution à travers les siècles : l’Antiquité, le Moyen-âge, puis du XVIème jusqu’au XXIème siècle.
Elle en vient à la même conclusion que moi au fil des ans et de mes découvertes littéraires : la femme forte est considérée comme une emmerdeuse donc une sorcière, il est impossible que la femme savante soit plus intelligent qu’un homme parce qu’elle lui est inférieure donc c’est une sorcière, etc. Patriarcat de mes deux ! Je prends des raccourcis, mais en gros, c’est ce qu’il en ressort. Et ne parlons pas du rôle que l’Église a joué dans cette misogynie – y aurait trop à dire sur le sujet et le but n’est pas de résumé tout l’essai, mais les points essentiels.

En soit, ce n’est pas une surprise et je n’ai rien appris de nouveau au cours de cette lecture, par contre, ça m’a permis de mieux comprendre les différences entre un même mythe, dissemblances parfois contradictoires, et qui concerne surtout certaines figures célèbres de la sorcellerie, et ce, grâce à leur évolution à travers la littérature, que ce soit Circé, Médée (la pauvre en prend pour son grade), Morgane la fée (mon personnage mythique préféré donc j’ai pris un plaisir énorme à re-découvrir toutes ses facettes – même à travers les comics, trop bien !)
C’était tout aussi plaisant de découvrir l’analyse de la sorcière à travers les contes avec un large tour d’horizon : de Perrault à Grimm bien entendu, en passant par bien d’autres… des nom d’auteurs étrangers comme Vladimir Propp que je ne connaissais pas et qui a analysé les contes de nombreux pays.

À partir du siècle des Lumières, la sorcière disparaît des radars, mais l’auteure fait quand même un parallèle avec les empoisonneuses.
Par la suite, l’archétype de la sorcière change, évolue jusqu’à devenir fantasme, l’auteure nous en brosse un portrait complet, ou pas loin… que ce soit en littérature, puis bien plus tard dans les bande-dessinées (comics et mangas compris), les films ou les séries, etc.
Je ne vais pas passer encore des heures à chroniquer, l’ouvrage est trop complexe et j’y passerais la nuit, donc je vais m’arrêter là.

Il est peut-être encore bon de rajouter que la plume de l’auteure est plaisante : si le sujet est coton, le style d’écriture est fluide. Les transitions et le lien entre les réflexions, les histoires et les citations s’enchaînent bien et s’imbriquent sans problème.
Cet essai est bien écrit et intéressant, mais je ne suis pas habituée à lire ce genre littéraire. Je ne prends jamais un tel travail à la légère, donc l’ai lu avec tout le sérieux qui s’imposait… du coup, je n’y ai pris aucun plaisir et ça a rendu certains passages laborieux.

Coupe des 4 maisons :
Dissendium (6ème année) – un livre d’un genre que vous ne lisez pas habituellement60 points

Cold Winter Challenge :
Sorcellerie hivernale – Baba Yaga (sorcière, femme de pouvoir, féminisme)

Mange prie aime – Elizabeth Gilbert

mange prie aimeTitre: Mange prie aime
Auteur: Elizabeth Gilbert
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 507
Quatrième de couverture:
A trente et un ans, Elizabeth Gilbert possède tout ce dont une Américaine ambitieuse peut rêver : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse.
Pourtant elle est rongée par l’angoisse, le doute.
Un divorce, une dépression et une liaison désastreuse la laissent encore plus désemparée. Elle décide de tout plaquer pour partir seule sillonner le monde !
En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les “douze kilos les plus heureux de sa vie” ; en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit et en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver cet équilibre qu’on appelle le bonheur…
Qui n’a jamais rêvé de changer de vie ?

J’ai commencé cette lecture le 29 juillet 2014 et je préfère prévenir que je ne l’ai pas terminé. J’en ai lu 266 pages sur les 507 soit 52% du livre. J’ai tenté de le lire d’un coup, je m’y ennuyais trop, j’ai essayé de lire un chapitre par jour… après tout, c’était faisable, ils font en moyenne 4 pages, ça m’aurait juste pris une soixantaine de jours. Malheureusement, la motivation n’était pas là. J’ai donc décidé de l’abandonner.

J’ai été très déçue par cette lecture… parmi les résumés que j’en ai lu, il était dit que “À travers une mosaïque d’émotions et d’expériences culturelles, elle a su conquérir le cœur de millions de lectrices qui ont aimé pleurer et rire avec elle.” ; elle ne m’a nullement conquise. J’ai aimé le récit de sa descente en dépression, sa prise de conscience d’être malheureuse, son envie de changer de vie… Par contre, sa manière de conter son voyage, j’ai trouvé que ça sonnait creux, ça manquait de spiritualité tout simplement.
Dans Mange, elle nous raconte ses rencontres aussi superficielles les unes que les autres, comment elle a appris à aimer manger et termine en précisant que la seule chose que ça lui a apporté, ce sont des kilos en trop… ok, un intérêt plus que moyen, même si ce sont les kilos les plus heureux qu’elle ait pris.
Dans Prie, elle se débat avec son esprit et n’arrive pas à le soumettre à sa volonté… Je n’ai pas fini cette partie, je pensais qu’elle finirait par analyser sa situation, la raison pour laquelle elle résiste, pourquoi elle ne parvient pas à se concentrer sur ses prières… Ben non, elle contourne le problème sans en chercher la source -je ne dirai pas comment, histoire de ne pas spoiler. J’ignore si à la fin de cette partie, elle découvre d’où vient son souci et ne le saurait jamais d’ailleurs.
Tout comme je ne saurai jamais comment se déroule son voyage en Indonésie dans Aime. Tant pis.

Bref, je me suis ennuyée, j’ai détesté. Je ne lirai jamais la fin ; quant au film, ça ne m’a absolument pas donné envie de le voir.