Les Amants sacrifiés, tome 2 – Masasumi Kakizaki

Titre : Les Amants sacrifiés, tome 2
Auteur : Masasumi Kakizaki
Éditeur : Ki-oon (Seinen)
Nombre de pages : 136
Quatrième de couverture : Depuis le retour de Yusaku, Satoko s’interroge : que s’est-il vraiment passé en Mandchourie ? Et qui est cette femme mystérieuse, rentrée au Japon en même temps que son mari et dont le corps sans vie vient d’être retrouvé? Alors qu’elle démêle peu à peu l’écheveau de la vérité, elle met au jour l’indicible, l’insoutenable, l’inimaginable… Après cette sinistre découverte, que fera-t-elle de ce secret bien trop lourd à porter ? Sa loyauté et sa confiance, déjà vacillantes, iront-elles à son époux ou la jeune femme se tournera-t-elle vers quelqu’un d’autre ?

C’est la suite et la fin de ce titre.
À la fin du premier tome, Satoko avait livré Fumio, le neveu de son mari, à la police militaire japonaise. Il avait été arrêté.
On reprend sur son souvenir du voyage en Mandchouri avec Yusaku. On découvre ainsi leurs actes (trahison ou pas ? Chacun est libre de se faire son propre avis), leurs motivations, etc.
Yusaku et Satoko s’expliquent sur les événements et notamment les raisons qui ont poussé la jeune femme à dénoncer un membre de leur famille. Il est temps de prendre des décisions drastiques.

C’est décidément une lecture pleine de surprises… c’est cohérent au niveau du récit, mais je ne m’attendais à ce que mes sentiments envers les personnages soient aussi souvent chamboulés. Chacun a de très bonnes raisons d’agir, on les comprend, on compatit et on approuve autant qu’on désapprouve parce que chaque acte est humainement légitime, mais ça a des conséquences dramatiques. D’ailleurs la conclusion en est le point culminant.

Les dessins sont aussi beaux et contrastés que dans le premier : un character design très manga, surtout pour Fumio, et de superbes décors très réalistes.
Même si j’ai eu un peu de mal au début à entrer dans l’histoire (j’ai l’impression que ça va être souvent cette année, faut que je m’y fasse), j’ai adoré cette lecture. Ce n’était pas qu’elle était passionnante, l’avancée des personnages est très linéaire ce qui les rend d’autant plus réalistes, mais les revirements de situation ont rendu ce manga plus intéressant que prévu.

Creepy Cat, tome 4 – Cotton Valent

Titre : Creepy Cat, tome 4
Auteur : Cotton Valent
Éditeur : Vega / Dupuis (Seinen)
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : Nos protagonistes commencent à paniquer alors qu’après la disparition de Hime, les chats de la ville disparaissent les uns après les autres. Mais Flora et Oscar sont bien décidés à retrouver Creepy et Coffee, et partent à leur recherche. Leur chemin les mène dans une maison rouge hantée, qu’ils ne connaissent que trop bien…
Ils y rencontrent à nouveau la sorcière aux cheveux rouges, qui révèle à Flora qu’elle descend d’une grande lignée de sorcières, et lui demande son aide pour accomplir un rituel…

Ce fut une lecture passionnante, pourtant, ce n’était pas gagné. Le début est cousu de fils blancs : les petites scènettes habituelles qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres.
Mais rapidement, un fil rouge se met en place : une exode de chats, la réapparition de la sorcière au cheveux rouges. Et tous les indices disséminés dans les trois tomes précédents prennent sens, beaucoup de choses s’expliquent. On a également droit à pas mal de révélations, notamment sur Chiro… on se doutait bien qu’il n’est pas humain, mais pas à ce point ; sa véritable apparence fait froid dans le dos.

Un détail m’a surprise : contrairement au précédent, le récit est davantage tourné vers Creepy et les autres chats. Et l’une des conséquences est qu’il y a des pages entières sans dialogues.
Le bon côté, c’est que c’était plaisant à lire, pas forcément rapide puisque je me suis arrêtée sur chaque planche pour détailler les expressions des félins. L’accent est donc mis sur leurs relations. Jusqu’à présent, je n’avais pas la sensation que la relation entre Kokoro et Hime était si forte… ni même avec les agents de police.

Ce quatrième tome est le dernier de cette série… et ça se sent tout au long des pages. J’ai apprécié la conclusion, je suis soulagée que ce ne soit pas une saga à rallonge tout en étant tristounette que ce soit terminé.
Je n’ai rien d’autre à ajouter si ce n’est que j’ai adoré cette lecture.

Chat de Yakuza, tome 3 – Riddle Kamimura

Titre : Chat de Yakuza, tome 3
Auteur : Riddle Kamimura
Éditeur : Doki Doki (Seinen)
Nombre de pages : 158
Quatrième de couverture : Découvrez la suite des aventures de Sabu, le petit chaton tout mignon, en pension chez un ex-yakuza ! Sabu, un petit chaton tout mignon, fait désormais partie de l’équipe du café Fluffy, un bar à chiens et à chats, tenu par Jin, un ex-yakuza.Il a bien pris ses marques, et s’amuse comme un petit fou, mais certains clients sont… un peu particuliers !

Je pense que mon avis va être hyper court, parce que je n’ai rien à dire sur cette lecture.

Jin tient toujours son bar à chat/chien. Sabu a toujours peur de lui, mais quand même un peu moins. Les liens entre l’humain et le chaton sont relâchés, moins forts que dans les précédents, peut-être parce que Sabu a moins besoin de lui étant donné qu’il est accepté au sein des autres animaux et il s’épanouit dans ce milieu.
On a droit à des tranches de vie donc les chapitres sont courts et peuvent être lus indépendamment les uns des autres.

Bref, j’ai trouvé que l’histoire s’essoufflait, le fil rouge était mince et ça se ressent : le récit n’a plus beaucoup d’intérêt (pour moi). Je me demandais déjà depuis le précédent tome si j’allais continuer, sentant bien que seule l’atmosphère feelgood ne suffirait pas à me donner envie de continuer et pour le coup, je n’ai pas ressenti cette sensation de bien-être éprouvé avec les autres.

Les dessins sont aussi sympathiques que d’habitude. Sabu est tout mignon, surtout quand il fait le beau. Les autres chats sont moins mignons, mais quand même bien représentés.
J’ai à peu près fait le tour. Ce troisième tome m’a laissée indifférente. Je n’ai pas le suivant et je ne pense pas me le procurer.

Le Roi Cerf, tome 1 – Nahoko Uehashi & Taro Sekiguchi

Titre : Le Roi Cerf, tome 1
Œuvre originale : Nahoko Uehashi
Mangaka : Taro Sekiguchi
Éditeur : Casterman (Sakka)
Nombre de pages : 304
Quatrième de couverture : Van était autrefois un valeureux guerrier du clan des Rameaux solitaires. Défait par l’Empire de Zol, il est depuis leur prisonnier et vit en esclave dans une mine de sel. Une nuit, la mine est attaquée par une meute de loups enragés, porteurs d’une mystérieuse peste. Seuls les rescapés du massacre, Van et une fillette, Yüna, parviennent à s’enfuir. L’Empire de Zol ne tardant pas à découvrir leur existence, il mandate Hohsalle, un prodige de la médecine, pour les traquer afin de trouver un remède. Mais Hohsalle et Van, tous deux liés par le fléau qui sévit, vont découvrir une vérité bien plus terrible.

Ça fait un moment que je tenais à lire ce manga, mais comme souvent, je repoussais… sans réelle raison.
J’ai eu un peu de mal à me plonger dans l’histoire. Les informations du début ne sont pas super claires, et le seul moyen de tout comprendre est d’avancer dans le récit.

Van est prisonnier, on ignore pourquoi. Il parvient à s’échapper quand une meute de loups attaque sa prison et tuent sans distinction tout le monde, que ce soient les geôliers ou les captifs.
Les loups transmettent une maladie mortelle, le Mittsual ; le seul qui survit à leur contact est Van. Ce dernier fuit avec une fillette du nom de Yuna. Tous deux sont recueillis par une tribu nomade qui tentent désespérément d’élever des pyuikas (l’espèce de cerf qui est dessiné sur la couverture). Ils peuvent se poser un peu, malheureusement, leur répit est de courte durée.

Plusieurs choses ont motivé mon choix quant à ce manga :
la couverture est superbe
la curiosité : ça me faisait penser à princesse Mononoke, y a-t-il des similitudes ? Pas trop, si ce n’est que le héros principal monte un pyuika et le Mittsual, l’épidémie qui touche les hommes et qui me fait penser au mal qui ronge les dieux de la forêt.
l’envie de découvrir ce manga avant de regarder le film d’animation éponyme.

J’apprécie les personnages : Van et Yuna sont attachants.
En ce qui concerne les autres, je les aime bien, mais sans plus. Même ceux qui complotent ne m’ont pas semblé antipathiques parce qu’ils ont tous une bonne raison de faire ce qu’ils font. Ça n’excuse en rien leurs actes, mais ça n’en fait pas des méchants pour autant.

Les dessins sont chouettes. J’ai pris plaisir à détailler les illustrations, à contempler les paysages et à chercher le moindre détail.
J’ai bien aimé cette lecture, malgré quelques passages qui m’ont paru un peu brouillon.

Blue period, tome 08 – Yamaguchi Tsubasa

Titre : Blue period, tome 08
Auteur : Yamaguchi Tsubasa
Éditeur : Pika (Seinen)
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : À peine entré à Geidai, Yatora déchante. Non seulement il se sent incompétent comparé aux autres étudiants, mais les professeurs lui font également comprendre qu’il doit commencer par oublier tout ce qu’il a appris jusqu’ici pour trouver sa propre identité artistique. Rien ne semble gagné pour Yatora, qui est aussi dépité qu’exaspéré… mais ouvert à la découverte d’autres centres d’intérêt !

Je redoutais cette lecture et je n’étais pas très motivée parce que le précédent m’avait bien refroidie : les nouveaux personnages sont un peu spéciaux et je n’étais pas certaine d’accrocher, mais ce qui me dérange le plus est la démotivation de Yaguchi. D’habitude, il se bat et cherche des solutions… mais là il semblait avoir lâcher l’affaire.
Ce qui n’est absolument pas le cas au début de ce huitième tome, du coup j’ai eu la sensation qu’il manquait quelque chose et j’ai eu un doute : est-ce que j’ai bien lu le 7 ? Ben oui…

Donc Yaguchi continue à suivre les cours. Une sortie est organisée au musée d’Edo-Tokyo, j’ai trouvé ça super intéressant et je ne suis pas la seule, notre héros également au point que, lorsqu’il doit faire un projet pour son évaluation de mi-parcours, il se lance dans l’histoire de Shibuya et n’avance pas dans son travail.
J’ai bien aimé la personne qui doit les évaluer. Les exercices qu’elle leur impose sont difficiles pour des premières années, mais elle a pour but de les faire progresser : elle oriente Yaguchi qui semble perdu et cela lui permet de se remettre en question et d’avancer.
Ce n’est pas cet événement qui prend le plus de place, pourtant il est essentiel : pas seulement en raison des progrès des uns et des autres, mais parce qu’il pose aussi les bases des relations entre certains personnages. On découvre Yakumo Murai et Kenji Hachiro, ils vont se lier d’amitié avec Yaguchi… enfin lui n’est pas plus enthousiaste que ça, mais ils lui apportent beaucoup. Je crois que j’aime bien Yakumo, il est loin de l’image qu’il montre à tous : il a de la profondeur.

Le projet qui prend un peu plus de la moitié du récit, c’est la préparation du festival culturel de l’université des arts de Tokyo. Les premières années doivent participer. Ils doivent faire trois groupes : un pour les stands, un pour la confection des happi (des espèces de vestes à manches droite – cf l’image ci-contre : le happi porté par Murai), et le dernier pour Mikoshi (un autel portatif sur un thème).
La difficulté est de travailler en équipe : solidarité et bienveillance… mais c’est loin d’être gagné : ça se passe pendant les vacances d’été, moment où tous ne sont pas forcément disponibles.

J’ai adoré cette lecture et j’ai hâte de lire le prochain puisque nous n’avons pas la conclusion de ce projet collaboratif.