Levius, tome 1 – Haruhisa Nakata

Titre : Levius, tome 1
Auteur : Haruhisa Nakata
Éditeur : Kana
Nombre de pages : 235
Quatrième de couverture : Au XIXe siècle de la nouvelle ère, après une guerre dévastatrice qui a tué son père et plongé sa mère dans le coma, le jeune Levius Cromwell vit avec son oncle Zack. Dans la capitale, un nouvel art martial fait fureur : la boxe mécanique. Des lutteurs équipés de membres mécaniques s’affrontent violemment dans une arène. Levius va y révéler d’étonnantes prédispositions ! S’annonce alors un combat au sommet qui pourrait bien avoir des répercussions sur l’avenir de la civilisation…

Je ne m’attendais à rien en commençant cette lecture, et surtout pas à ça. Je suis agréablement surprise.
Levius vit chez son oncle et sa grand-mère. On ignore ce que son père est devenu et sa mère est hospitalisée depuis des années. Notre héros participe à des combats de boxe mécanique et il se débrouille plutôt bien.
Le scénario est un peu bateau, mais le gros point fort, c’est le contexte autant que les personnages.

Ce qui m’a le plus étonnée dans cette lecture, c’est le coup de crayon de l’auteur. Je l’ai trouvé super intéressant : c’est un manga, pourtant, le style est plus proche des bandes-dessinées européennes. De plus, histoire que ce soit plus accessible mondialement parlant, Haruhisa Nakata et son éditeur ont décidé de le publier dans le sens de lecture occidental. Les traits des personnages sont pas mal détaillés, les décors sont semblables à des croquis. Ça s’accorde parfaitement avec le contexte de l’histoire : ambiance steampunk dans un pays qui me fait étrangement penser à l’Angleterre du milieu du XIXème siècle.

Levius se montre froid, sauf lors de ses rares accès de colère. Donc je n’ai pas réussi à m’y attacher, pourtant je crois que je l’apprécie.
J’aime bien son oncle. Je ne savais pas trop quoi penser de lui : est-ce qu’il exploite mes talents de Levius ? Peut-être… n’empêche qu’il semble sincèrement s’inquiéter pour lui, et j’ai apprécié sa prévenance.

J’ai adoré cette lecture, et je compte bien lire les prochains tomes… dès que je me les suis procurés.

Alpi the Soul Sender, tome 1 – Rona

Titre : Alpi the Soul Sender, tome 1
Auteur : Rona
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 174
Quatrième de couverture : Les esprits divins sont source de vie. Des communautés se forment sous leur protection, jouissant des bienfaits de leur énergie. Cependant, leur mort enclenche une malédiction qui détruit tout ce qui les entoure… C’est là qu’interviennent les soul senders ! Ces rares élus sont capables d’absorber la pollution maléfique et de délivrer l’âme des esprits qui, une fois apaisés, ne constituent plus une menace.
Malgré son jeune âge, Alpi fait partie de ces mages d’élite. Aidée de son fidèle serviteur Pelenai, elle fait de son mieux pour remplir sa tâche, en dépit des souffrances extrêmes provoquées par le contact avec les ténèbres divines. La fillette s’est lancée dans une odyssée à travers le monde sur les traces de ses parents, eux-mêmes soul senders et disparus au cours d’une mission…

Ça fait un long moment que cette série me fait de l’œil, et cette année, pour Noël, ma meilleure amie m’a offert les cinq premiers et je suis ravie de ce cadeau.

Alpi est une Soul Sender. En tant que telle, son rôle est de libérer l’âme des esprits divins morts. Ces âmes sont prisonnières de leur corps qui se putréfie, empoisonnant au passage la terre et les humains qui s’approchent de leurs dépouilles.
Alpi est relativement jeune, je suis incapable de déterminer son âge, mais les gens la considèrent comme une enfant. Elle est assistée par son serviteur Pelenai.

Pour le moment, on ne sait pas grand-chose de ces deux personnages si ce n’est qu’Alpi suit la trace de ses parents, eux aussi Soul Senders et disparus. Donc elle voyage et exerce sa vocation lorsqu’on a besoin de ses services.
Franchement, la pauvre Alpi en chie, ça ne fait vraiment pas rêver. Pourtant, elle essaie de rester joyeuse, mais on sent que ça cache une souffrance folle. Elle est mignonne comme tout et super attachante. J’adore ce personnage.

Les dessins sont magnifiques, aussi beaux que sur la couverture. Les détails dans les visages, les habits ou les décors sont impressionnants, pas autant que dans des sagas comme Magus of the library, mais pas loin.
Je suis fan de l’ambiance qui se dégage de ce premier tome. C’est digne d’un ghibli.
C’est un gros coup de cœur pour cette lecture et j’ai hâte de lire la suite.

Lonely World, tome 4 – Iwatobineko

Titre : Lonely World, tome 4
Auteur : Iwatobineko
Éditeur : Ki-oon
Nombre de pages : 200
Quatrième de couverture : Shii apprend, au contact de Sufi, qu’elle n’est qu’un clone ! Pour ne rien arranger, le programme de mise au rebut de Bulb s’est de nouveau déclenché, et le golem a définitivement quitté la petite fille. Désormais seule et désespérée, elle laisse Teefer la conduire au palais royal…
Là, elle découvre l’existence du nuage cérébral, une sorte d’arche dans laquelle les consciences des habitants de la cité sont conservées, en attendant le jour où ils pourront regagner leurs corps de rechange. C’est à ce moment qu’apparaît soudain le souverain du royaume, un tyran cruel et violent qui semble vouloir détruire le dernier espoir de l’humanité !

Je n’étais pas très motivée pour lire ce quatrième tome, ce qui est étonnant puisque les trois premiers ont été des coups de cœur.
Celui-là, je ne le sentais pas. Pourtant, la couverture est prometteuse et me plaisait bien. Quant à son contenu, il est intéressant. Bref, tout était réuni pour que ce soit également un coup de cœur, mais non.

Shii rencontre le jeune roi. Il est complètement dingue… sur bien des points, il m’a fait penser à Tetsuo dans le film Akira. Il est tellement antipathique, que même Big, le chef des basirtas le déteste.
Tout au long de ce manga, on a droit à beaucoup de révélations : sur l’extermination des humains, la politique royale qui a mené à ce déclin, le nuage cérébral, etc.
Dans le dernier tiers, on en apprend également davantage sur Shii, mais également sur le passé de Bulb. J’ai eu un pincement au cœur pour la fillette, mais aussi pour son golem protecteur.

En ce qui concerne les illustrations, elles sont un peu moins belles au début, quand Shii est confrontée au jeune roi timbré, mais quand elle s’éloigne, ça s’améliore. Je pense que c’est voulu, mais c’est déroutant.
J’ai adoré cette lecture et je me demande ce que nous réserve la suite… j’ai une petite idée et ça ne sent pas bon, mais peut-être suis-je trop négative… je verrai.

Les enfants de la baleine, tome 11 – Abi Umeda

Titre : Les enfants de la baleine, tome 11
Auteur : Abi Umeda
Éditeur : Glénat
Nombre de pages : 192
Quatrième de couverture : Aussi terrible soit la tempête de sable,
Gardez les yeux rivés vers l’avenir !
Le duc d’Amonlogia exige que les habitants de la “Baleine de glaise” intègrent son armée en échange de la vie des otages “non-marqués”.
Au beau milieu des négociations, les troupes de l’Empire, menées par Orca, surgissent aux abords de la cité fortifiée. Chakuro et ses amis établissent alors un plan pour sauver leurs camarades et éviter de se faire prendre sous les feux croisés de l’Empire et des Amonlogia.
Le rideau se lève sur une bataille décisive pour chacun des trois camps !!

J’ai beau avoir adoré le précédent, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de commencer ce tome-ci, probablement parce que je ne me souvenais que vaguement du contexte.
La baleine de glaise est arrivée avec Roxalito à Amonlogia où nos héros devaient être accueillis. Mais le toi avait d’autres projets : il a enfermé les non-marqués pour forcer les possesseurs de Saimia à partir en guerre avec lui contre l’Empire.
Il ne s’attendait pas à l’arrivée du Karxarias, le vaisseau dirigé par Orca. Ce dernier a pénétré dans la cité et on en est là au début du tome 11.

Tout du long, la bataille fait rage. Le frère de Lycos se fait appeler le dieu de la mort et tue à tour de bras.
Plusieurs événements marquants rythment cette lecture :
– Chakuro, Ohni et les marqués se sont rejoints.
– Roxalito réalise que ses choix étaient mauvais et qu’ils ont eu des conséquences terribles pour les enfants de la baleine. Il est temps de corriger ses erreurs.
– Xasmourito s’évade et libère Shuan et tous deux délivrent les non marqués.
– Orca tente de rejoindre le centre de la ville où vit le Noûs d’Amonlogia. D’ailleurs Suoh est enfermé avec cette créature.
– Lycos travers la cité pour affronter son frère.

Ça fait longtemps qu’un manga ne m’a pas autant fait vibrer. J’ignore si c’est parce que je commence à avoir l’esprit plus libre, mais ça m’a tenu en haleine du début à la fin, je me sentais oppressée dans les situations angoissantes et enthousiaste lors des retournements de situation. La beauté des dessins a amplifié ce phénomène : j’ai passé beaucoup de temps à les détailler à chercher un indice qui me mettrait sur la voie de la conclusion à telle ou telle scène.
M’interrompre fut une torture et dès que j’avais cinq minutes, je replongeais dans cette lecture.

J’aime toujours autant les personnages.
J’avais été très déçue par le choix de Roxalito d’autant que je ne l’aimais pas trop au début puis je m’y suis attachée. Ohni reste lui-même, je le kiffe de fou. Quant à Shuan, je crois que je l’ai toujours apprécié, mais là encore plus.
Quand je suis arrivée à la fin de ma lecture ce matin, j’étais terriblement frustrée de ne pas avoir la suite… de toute façon, même si j’avais pu le commencer dans la seconde, ce n’est pas dans mes prévisions immédiates – il va falloir que j’y remédie.
En conclusion, c’est un gros coup de cœur pour cette lecture.

La tragédie de P – Rumiko Takahashi

Titre : La tragédie de P
Auteur : Rumiko Takahashi
Éditeur : Tonkam
Nombre de pages : 208
Quatrième de couverture : Au sein de ses oeuvres plus conventionnelles surgissent parfois quelques ovnis complètement surprenants. La Tragédie de P est de ces titres. Recueil de 6 nouvelles indépendantes, Rumiko y trace autant de portraits de la société japonaise, dépeignant les problèmes quotidiens de millions d’individus et dénonçant certains comportements absurdes. Ainsi, dans la nouvelle éponyme “La Tragédie de P”, une famille vivant dans une résidence très stricte doit héberger un pingouin pendant quelque temps… C’est le début des problèmes !

C’est un recueil qui se compose de 6 histoires. Habituellement, j’aurais pris le temps de noter les titres, de résumer chaque récit et de mettre un avis pour chacun. Mais cette fois, je ne le ferai pas parce que ça me prend autant de temps que d’énergie et ces derniers jours, je manque cruellement de l’un comme de l’autre.

Le style de Rumiko Takahashi est parfaitement reconnaissable que ce soit dans les illustrations ou dans le ton du récit.
Les personnages ont un character design typique de ses autres mangas. Ils ont tous un air de déjà-vu à la Juliette je t’aime, Ranma 1/2 ou Lamu (pour ne citer qu’eux), et cette impression vaut autant pour leur apparence physique que pour leur caractère.
Ça n’en reste pas moins plaisant.

En ce qui concerne les récits, on retrouve également sa patte : des scènes de la vie quotidienne avec l’arrivée impromptue d’un événement exagérément improbable. Du moins, c’est le cas pour la moitié des histoires de ce recueil :
– une famille qui vit dans un immeuble ou les animaux ne sont pas acceptés, mais qui se retrouve à devoir garder quelques jours l’animal de compagnie du patron de monsieur… et pas n’importe quel animal : un pingouin !
– une maison dont les propriétaires doivent gérer les ordures des voisins parce que tous croient que c’est le lieu de collecte des ordures. Ça prend des proportions extrêmes.
– une vieille femme qui meurt et revient à la vie avec des pouvoirs magiques
– un couple qui accueille chez eux la belle-mère, mais un yôkai a accompagné la nouvelle venue et sème la zizanie.

Les récits un peu moins exagérés où tout semble normal sont les moins intéressants :
– une entreprise de cérémonie de mariage est sur le point de mettre la clé sous la porte.
– une femme détesté dans le quartier perd son mari et sa belle-mère dans un accident de voiture. Des questions se posent.

Bon, j’ai encore du travail, je ne vais pas traîner.
En conclusion, j’ai bien aimé ce manga. Il était sympathique, j’ai pu lire les histoires d’une traite sans avoir l’impression de courir pour lire la suite.