L’homme volcan – Mathias Malzieu

Titre : L’homme volcan
Auteur : Mathias Malzieu
Éditeur : Flammarion
Nombre de pages : 26
Quatrième de couverture : “L’Homme Volcan” relate l’histoire, tendre et mélancolique, d’une jeune fille qui vit les retrouvailles d’avec son petit frère, mort quelques temps plus tôt en tombant dans un volcan, et qui revient la visiter sous la forme d’un fantôme incandescent.
“L’Homme Volcan” est un livre animé écrit par Mathias Malzieu, sur une musique originale signée Dionysos. Servi par un moteur de lecture innovant, le récit vole au-dessus de brumes dévoilant par touches l’univers pictural de Frédéric Perrin, composé d’une série de peintures animées et interactives qui viennent rythmer le texte au même titre que la musique.

Une fois de plus, je n’ai pas eu beaucoup de temps à consacrer à cette lecture. Pour trois raisons : une fin de stage compliquée, un mémoire et une soutenance à préparer et la COVID qui m’a frappé de plein fouet et a tenté de me clouer au lit, mais comme je suis complètement timbrée, j’ai fait fi des messages que me transmettait mon corps et je me suis épuisée à la tâche.
Donc les moments où j’ai pu me plonger dans ce petit conte sont peu nombreux, mais ça s’est lu très vite.

Lisa a été visitée un volcan avec sa mère et son intenable frangin. Ce dernier tombe dans le volcan. Dois-je vraiment préciser qu’il meurt ? Quatre ans plus tard, il réapparaît sous forme de fantôme minuscule.
C’était trop court et les personnages ne sont pas assez détaillés pour que je m’attache à eux.

Le récit est sympathique, il n’y a qu’une scène qui m’a laissée perplexe… assez malaisante quand on sait que même fantôme, c’est un gamin !
J’ai bien aimé cette lecture, c’était plaisant à lire et j’ai surtout apprécié la chute.

Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler – Luis Sepúlveda

Titre : Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler
Auteur : Luis Sepúlveda
Éditeur : Métailié
Format : E-book
Nombre de pages : 126
Quatrième de couverture : Une mouette mazoutée atterrit sur un balcon et, avant de mourir, confie l’œuf qu’elle vient de pondre à Zorbas, le chat de la maison. Il lui fait la promesse solennelle de protéger Afortunada, le poussin orphelin, et de lui apprendre à voler… Plutôt embarrassé par cette mission insolite, le matou va s’en acquitter avec l’aide des autres chats du port. Un ouvrage attachant, mêlant tendresse et humour, et qui, en quatre ans, est déjà devenu un classique.

J’avais besoin d’une lecture simple, rapide et sympathique. Comment pouvais-je savoir que ce roman avait les caractéristiques désirées sachant que je ne connaissais pas l’auteur ? C’était un pari sur deux facteurs :
– il n’y a pas beaucoup de pages.
il a inspiré le film d’animation La mouette et le chat que je connais bien puisque ma fille l’a beaucoup regardé à une époque. Mon souvenir en est très lointain, mais il était très bien, à part un détail qui me chipotait sans me rappeler lequel jusqu’à ce que ma fille me dise que la mouette était énervante. Ouiii ! C’est ça ! Heureusement, ce n’est pas le cas dans le roman.

Pour la petite histoire : Kengah la mouette remonte à la surface et est pris dans une marée noire. Ses ailes et son corps sont englués. Elle parvient à voler jusqu’à Hambourg où elle s’écrase sur le balcon du chat Zorbas. Elle se sent mourir et lui fait promettre de s’occuper de son œuf. Dans la précipitation, le félin bien sympathique accepte puis file chercher de l’aide auprès de ses congénères, les chats du port.
Quand il revient avec ses amis, la mouette est décédée et il trouve un œuf sous elle. Va-t-il tenir sa promesse ?

Le récit en lui-même est vraiment chouette. Ça s’est lu tout seul. Et même si je connaissais le pitch et les différentes péripéties que rencontrent nos héros, j’avais hâte de savoir comment ça allait tourner pour eux.
Les personnages sont haut en couleurs… un peu stéréotypés, mais pour le coup, ça fait le charme de cette histoire. J’avoue que celui qui m’a un peu gonflée, c’est Colonello avec ses sempiternels “vous m’ôtez les miaulements de la bouche”.
Dans le roman, la mouette Afortunada est plutôt effacée. Elle est là, mais ne prend pas autant de place que dans l’animé.

J’adore la plume de l’auteur, elle est fluide. Il a des mots qui sonnent justes et certains passages m’ont émue. Quand des avis sont émis sur l’homme et ses actes (le pétrole déversé dans les mers, l’exploitation des animaux, etc), j’étais plutôt d’accord… en tout cas, ça résonnait en moi.

En conclusion, c’est un pari gagné : j’ai adoré cette lecture. Il faudra que je teste d’autres romans de cet auteur.

Petites fables destinées au néant – Carino Bucciarelli

Titre : Petites fables destinées au néant
Auteur : Carino Bucciarelli
Éditeur : Traverse
Nombre de pages : 143
Quatrième de couverture : Le buffle qui créa le monde s’en prend à un autre créateur. Je me débats afin que la colère des deux ennemis ne trouble pas notre humble planète. Notre Terre a été expulsée jadis d’un de ses naseaux ; et il chérit plus que tout, parmi les myriades de galaxies, ce minuscule habitat où les humains s’agitent…
“Existons-nous réellement” aurait pu être un autre sous-titre de ce nouveau livre de Bucciarelli. L’auteur, qui a déjà deux recueils de nouvelles à son actif, L’inventeur de paraboles (1997) et Dispersion (2018), dans lesquels l’insensé fait office de loi, nous offre ici une troisième série ou l’irrationnel prend le pas au point que toutes les références de la logique semblent s’effondrer. Et pourtant, au creux de l’insolite, une étrange cohérence se fait jour. Dans chacune de ces nouvelles, s’étalant sur à peine un tiers de page ou tout au plus sur une page, un petit monde fonctionne en vase clos. Et ainsi se dessine en chaque fable notre vocation à ne pas être nous-mêmes ou à ne pas être du tout.

Je tiens avant tout à remercier masse critique Babelio et les éditions Traverse pour la confiance qu’ils m’ont accordée en me choisissant pour ce partenariat.

Ma chronique va être difficile à rédiger en raison du format de cet ouvrage. Je ne pourrais pas faire de résumé, parce qu’il n’y a pas vraiment de fil rouge, en tout cas, je suis bien incapable de l’expliquer, donc autant utiliser les mots de l’auteur : la thématique des fables tournent

“autour du regard sur notre éventuelle présence ou non-présence dans un monde hypothétique.”

C’est un beau programme qui est traité avec une grande variété : le message peut passer à travers les mots, la création, la non existence, l’ennui, etc.

Je pensais que cet ouvrage se composerait de quelques fables genre une dizaine, mais pas autant : il y en a plus d’une centaine ; une majorité tient en une page et quelques rares autres en deux pages. Souvent, elles sont toutes construites à partir d’une histoire puis développent une idée. C’est réussi : le récit est fluide, ça se lisait tout seul, ce qui ne devait pas être évident à écrire.
Les thèmes sont variés et chacun y trouvera une ou plusieurs fables qui lui parlent.

Celles que j’ai préférées sont celles qui, en une phrase révélaient des évidences et me permettaient de développer ma pensée autour du thème abordé. Ça a été le cas avec l’une sur l’ennui, mais je n’ai pas le titre et je n’ai pas réussi à la retrouver ; également Mon drame avec la citation suivante :

“J’aurais pu laisser libre cours à mon penchant naturel et mentir comme beaucoup d’autres pour ainsi m’inventer une triple appartenance, mais l’honnêteté – ou la honte – me freine. Oui, la honte, car une triste éducation m’a été inculquée. Tu seras toi-même ! m’a-t-on imposé dès l’enfance, comme si on pressentait en moi un naturel de qualité. Mais n’est-ce pas la pire formule que de ne pouvoir échapper à sa personne ?”

C’était pour ne citer que ces deux-là. Il y en a bien d’autres qui m’ont plu, surtout celles dont le récit se suivait et s’étalait sur plusieurs fables : Sous la lucarne est plusieurs discussions entre deux prisonniers et se poursuit sur neufs fables.

Les textes sont rythmés, et c’était agréable à lire à haute voix. En tout cas, j’ai pris plaisir à le faire.
J’ai bien aimé ce recueil de fables, ça me changeait de mes lectures habituelles.

Le diable de Noël – Meryma Haelströme

Titre : Le diable de Noël
Auteur : Meryma Haelströme
Éditeur : Auto-édité
Nombre de pages : 98
Quatrième de couverture : En des temps reculés, dans un village perdu au milieu de la montagne. Noël approche et, comme chaque année, Krampus s’invitera. Du moins, c’est ce que dit la légende.
Astrid la connaît bien, cette légende. Tout comme elle connaît l’ombre de son mari violent. Quand elle apprend qu’elle est enceinte, elle décide de tenter le tout pour le tout afin de protéger son enfant à naître et l’éloigner de son père.
Et si pour ça elle doit faire appel à des forces infernales… ainsi soit-il.
Le terrifiant diable de Noël répondra-t-il encore une fois à son appel ?

Je n’avais pas prévu cette lecture. D’ailleurs je ne la connaissais même pas. Il faisait partie de la sélection coup de cœur 2022 des directrices et préfètes du Challenge coupe des 4 maisons et il fallait choisir parmi toute une sélection.
Donc j’ai lu tous les résumés et seuls deux me bottaient : la bande-dessinée Lore d’Olympus mais je l’avais déjà lue en webtoon et celui-ci.
Je me suis décidée pour Le diable de Noël : non seulement il était dans le thème de mes lectures actuelles c’est-à-dire Noël, mais la couverture me plait beaucoup et a contribué à mon choix.

Noël distribue les cadeaux aux enfants des villages voisins, mais le jour où il rentre, sa femme a sauvagement été assassinée et ses deux enfants ont disparu. Cette épreuve le transforme, il devient le terrifiant Krampus et s’en prend les hommes violents. Ça, ce n’est que l’introduction.
Astrid est mariée depuis vingt ans avec Ivar. Ce dernier passe pour un homme bon, mais dans l’intimité, il se comporte de manière ignoble avec sa femme. Elle est terrorisée et finit par souhaiter que Krampus vienne à son secours.

Cette lecture a pour objet les violences conjugales. Le thème est délicat et difficile à traiter, néanmoins l’autrice s’y prend bien : il y a certaines scènes dures, mais elles sont heureusement courtes et ça reste relativement soft dans les descriptions.
Astrid est bien dépeinte ; je me suis attachée à elle et j’ai compris ses sentiments : sa peur des violences, son incapacité à quitter son mari, son espoir que les choses aient changé, son inquiétude face à l’avenir, etc.

Ça s’est lu très vite et j’ai eu du mal à interrompre ma lecture, d’ailleurs, je ne l’ai pas fait malgré ma folle envie de jouer.
J’ai adoré cette lecture, ce fut une agréable surprise.

Coupe des 4 maisons :
Les pulls en laine de Mme Weasley (item éphémère, La danse des flocons de neige) – Lire l’un des coup de cœur de l’année des directrices et préfètes100 points

Sauver Noël – Romain Sardou

Titre : Sauver Noël
Saga : Contes de Noël, tome 2
Auteur : Romain Sardou
Éditeur : XO
Format : E-book
Nombre de pages : 246
Quatrième de couverture : Londres, hiver 1854. Gloria Pickwick, gouvernante d’un respectable lord, considère d’un œil très suspicieux l’arrivée de leur nouveau voisin. Qui est vraiment cet étrange baron Ahriman ? Mille rumeurs courent à son sujet. Parfois, une diligence conduit des gens chez lui… et on ne les revoit jamais ! Arrive le 24 décembre. Tous les enfants se couchent en rêvant au lendemain. Mais le Père Noël ne vient pas. Aucun cadeau au pied des sapins illuminés. Une maison, et une seule, fait la fête ce jour-là… Celle du sinistre baron. C’en est trop pour Gloria, qui prend l’affaire en main. Harold, un petit garçon futé, s’engage à ses côtés, avec des renforts insolites : des lutins, une fée, des oies douées de parole. L’objectif de cette drôle de troupe : sauver Noël ! Si c’est encore possible…

Ça faisait longtemps que je voulais lire ce roman, donc j’ai été ravie quand Letterbee me l’a choisi. Maintenant que je l’ai lu, je me souviens pourquoi j‘avais repoussé cette lecture : c’est le second tome d’une trilogie et je n’ai pas le premier. Argh !
Ce n’était pas problématique pour la compréhension de l’histoire, il manquait néanmoins des détails qui auraient rendu l’histoire plus intéressante, surtout au niveau des personnages secondaires.

On découvre l’histoire de Gloria Pickwick, gouvernante chez les Balmour qui vivent au 6 Collins Square. De nouveaux voisins emménagent, mais personne ne les voit jamais ; ils semblent n’avoir qu’une vie nocturne.
Quand décembre arrive, comme l’année précédente, des feuillets invitant les enfants à envoyer une lettre au père Noël avant le 6 tombent du ciel.
Tout le monde attend avec impatience le 25, mais le jour de Noël aucun cadeau n’est trouvé sous le sapin… chez personne. Chacun réagit différemment, mais tous les enfants sont déçus et Zoé, la fille de Gloria, ne fait pas exception à la règle. Seuls les nouveaux voisins sont heureux au point d’organiser deux jours de fête, ce qui n’est pas normal. Il n’en faut pas plus pour réveiller la méfiance de Gloria qui se met à enquêter sur eux.

Bon, certains faits étaient un peu prévisibles, mais heureusement pas tout. Je ne m’attendais pas du tout à ce que le récit parle de vampire, de fées, etc. C’était aussi surprenant que déroutant.
Les personnages sont plus ou moins attachants : Gloria a des airs de Mary Poppins. J’aime beaucoup Zoé, mais elle n’est pas très présente. Je crois que j’apprécie Harold, mais je le trouve pas assez en lumière pour me faire une idée plus précise.

Je n’ai pas grand-chose d’autre à raconter. C’était une lecture plaisante, mais sans plus. Je ne sais pas si je lirai le premier ou le dernier… peut-être, parce que ma curiosité est quand même piquée.

Coupe des 4 maisons :
Impero (4ème année) – Un livre choisi par quelqu’un d’autre, dans votre pile à lire40 points