La danse des ombres, tome 1 – Yelena Black

Titre : La danse des ombres, tome 1
Auteur : Yelena Black
Éditeur : 12-21
Nombre de pages : 332
Format : E-Book
Quatrième de couvertureLorsque Vanessa Adler commence les cours au sein de la prestigieuse Académie du New York Ballet, elle cherche autant à devenir une étoile qu’à retrouver sa soeur, brillante élève de l’école jusqu’à sa mystérieuse disparition. Mais sa quête se complique lorsque son talent attire l’attention du grand chorégraphe Josef Zhalkovsky: la jeune fille est choisie pour incarner le premier rôle de L’oiseau de feu de Stravinsky. Elle est alors loin d’imaginer quelle puissance maléfique a jeté son dévolu sur elle…

J’ai commencé cette lecture pour l’un des items éphémères de Noël pour le challenge Coupe des 4 maisons, en temps normal, je n’aurais même jamais posé un œil dessus : non pas parce que la couverture ne me plaisait pas (même si je suis partagée : je la trouve jolie surtout en noir et blanc sur liseuse, mais la tronche du personnage me dérange), mais parce que l’histoire tourne autour de la danse, un thème qui ne m’intéresse pasÇa aurait vraiment été dommage de passer à côté de ce roman.

Vanessa entre à l’académie du New-York Ballet. Elle est douée en danse, mais la passion n’est pas là et ce n’est pas la raison pour laquelle elle a accepté de rejoindre cette école : en réalité, elle cherche à trouver des indices sur la mystérieuse disparition de sa sœur aînée qui a eu lieu deux ans auparavant dans ce même établissement.

Dès les premières pages, j’ai été prise dans l’histoire. L’auteure est parvenue sans difficulté à me plonger dans une ambiance angoissante et c’était bien joué, d’autant que c’est une sensation qui est restée tout au long de ma lecture.
Je n’ai pas fait attention une seule seconde à un détail qui aurait dû me titiller et ne m’a sauté aux yeux qu’une fois le roman terminé : on ne rencontre que deux professeurs dans l’école, est-ce qu’elle n’est dirigée que par Josef et Hilda ? Ou est-ce qu’il y en a d’autres qu’on ne voit jamais ? Ça fait faible quand même pour une telle académie. Alors d’accord, on ignore combien il y a d’élèves, mais il semble y avoir trois classes, une par année, et les étudiants sont quand même un certain nombre… Trop pour n’avoir que deux enseignants, surtout que l’un d’entre eux est constamment avec le groupe qui doit jouer l’oiseau de feu…
Hormis ce détail qui me paraît incohérent, l’histoire est rondement menée et ça avance à un bon rythme sauf à la fin : les personnages reviennent régulièrement sur les disparitions des anciennes danseuses, et se posent des questions ; dans le tas, je dirais que la dernière était de trop surtout que ça n’avance à rien, le reste était bien dosé.

J’ai bien aimé les personnages, on ne voit peut-être pas assez à mon goût les secondaires : Steffy, TJ ou Blaine qui m’ont beaucoup plu. Vanessa est gentille et attachante malgré les choix discutable qu’elle fait (là, je parle surtout d’une décision finale qu’elle prend qui m’a fait grincer des dents… C’était couru et cohérent mais qu’est-ce que je l’ai trouvée stupide !). Je n’ai eu aucun mal à m’identifier à elle, peut-être parce qu’elle ne vit pas uniquement pour la danse comme je le redoutais, au début elle compte les pas, une tactique qui revient, puis elle finit par apprendre à vibrer.

J’en suis la première surprise, mais c’est un coup de cœur pour ce roman et j’ai très envie de me procurer la suite…

Challenge Coupe des 4 maisons :
Bal de Noël (Item éphémère du 23 décembre au 5 janvier) – Un livre où la danse tient une place importante – 70 points

Versus – Luca Tahtieazym

Titre : Versus
Auteur : Luca Tahtieazym
Éditeur : Autoédité
Nombre de pages : 244
Format : E-Book
Quatrième de couvertureQuand on lui attribue à tort une nouvelle victime, Achille, le tueur en série que la presse a baptisé L’Artiste, apprend qu’une personne connaissant son modus operandi l’imite.
Les rôles s’inversent et il décide de mener l’enquête.
On trompe comme on tue : en se grimant et en semant les bribes d’une vie imaginaire que la proie ne suspectera pas.
Mais qui est la proie ?

Participer à des challenge lecture, c’est l’occasion de découvrir de nouvelles lectures, de nouveaux auteurs. En discutant des différents items éphémères, Versus a été évoqué et son résumé partagé. J’avoue que c’est ce dernier point qui m’a poussée à me prendre ce roman. Avoir le point de vue d’un assassin peut être intéressant.

Achille Clazay est un VRP brillant et aisé. Son travail lui permet de voyager et d’exercer son art partout en France : quand la soif d’art – comme il appelle son besoin de tuer – frappe, il revêt son habit de tueur en série et sévit sous le nom de l’Artiste. Son modus opérandi : dessiner, grâce à son couteau Patrocle, des monuments sur le ventre de ses victimes. Mais un jour qu’il est en déplacement sur Strasbourg (très bon choix de ville de la part de l’auteur 😉 ), il découvre dans la presse qu’un meurtre a eu lieu à Montpellier et qu’il lui est attribué. Cela le travaille et il se met en quête de son imitateur.

Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture.
Le narrateur, Achille, est déplaisant. Non pas qu’il est particulièrement mauvais, ses actes parlent d’eux-mêmes, mais je l’ai trouvé fade, ses arguments sont prévisibles et n’ont rien d’originaux. Il est imbu de lui-même, rien de surprenant pour un homme aussi intelligent et minutieux. Il aime s’entendre parler et ça, c’est pire que tout : il blablate, il pérore et il se répète à plusieurs reprises. Il est arrivé que ses discours m’ennuient par moment.

L’histoire en elle-même est intéressante. L’enquête qu’il doit mener est réaliste dans le sens où il n’a pas de contacts parmi la police, il doit se débrouiller avec le peu d’informations qu’aurait un monsieur tout le monde.
Il patauge puis finit par se fier à son intuition et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à ce jeu-là il est nul (je fais bien sûr allusion à son petit séjour à Marrakech) : il se laisse guider par son impulsivité et passe à l’acte avant de réfléchir ou de chercher des preuves, ça contredit un peu ce qu’il nous révèle dans la première partie,sans être pour autant incohérent, on comprend aisément que les circonstances sont exceptionnelles.
Tout au long de la lecture, on retrouve un certain nombre de références à l’Illiade de Homère, déjà rien que le nom du narrateur, de son arme ou de son imitateur, mais pas que. J’ai apprécié cela.

Malgré quelques longueurs et un personnage déplaisant, j’ai bien aimé cette lecture rendue agréable surtout par certains passages (séjour à Marrakech, retour à La Rochelle, et quelques autres). C’était rapide et ça s’est laissé lire.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Poison indétectable (item éphémère du 21 octobre au 3 novembre 2019) – Un livre dont le personnage principal ou secondaire est un meurtrier – 50 points

 

Faites vos jeux – Julia Richard

Titre : Faites vos jeux
Auteur : Julia Richard
Éditeur : Luciférines
Nombre de pages : 444
Quatrième de couverture : Huit personnes très différentes se réveillent dans une maison sans fenêtres. Il n’existe qu’une seule issue, et pour sortir il faut posséder le code. L’un des prisonniers est l’organisateur de l’expérience. Il est le seul à connaître la combinaison. Mais pour débloquer la porte, il faut être deux, et deux seulement. Le but du jeu ? Éliminer les innocents pour rester avec le plus susceptible d’être un psychopathe. Quand la logique est inversée, les règles classiques du huis-clos ne tiennent plus, il faut protéger « le loup ». Jusqu’où iriez-vous pour récupérer le code sans devenir une cible ? Pour son premier roman, Julia Richard propose un thriller cruel où elle explore avec finesse la complexité des rapports humains. Un programme idéal pour satisfaire les pires dérives voyeuristes d’une société-spectacle.

Le roman est divisé en 9 parties : 1 pour chaque personnage, soit 8 en tout, et la dernière pour l’épilogue.
Donc huit personnages qui se réveillent dans une maison sans fenêtres. Il n’y a qu’une seule issue et seulement deux des huit prisonniers peuvent s’évader par ce biais : le loup qui se cache parmi eux et connaît le code pour sortir, ainsi qu’un second qui devra appuyer en même temps que lui sur les chiffres du digicode.
Pendant tout le roman, la question principale qui nous hante est celle-ci : qui est le loup ? Personnellement, j’en ai eu des tonnes : est-ce qu’il y a vraiment un loup ? Doivent-ils s’entretuer pour sortir ? Ne peuvent-ils pas tout simplement s’entraider ? Qui seront les derniers ? etc.

J’ai trouvé l’intrigue intéressante et assez bien menée, même si j’ai déduit certaines révélations bien en avance comme ce qu’est en réalité la maison, ce qui lie les personnages entre eux. Bon, ce n’était pas non plus super difficile, il y a pas mal d’indices qui nous mettent sur la voie.

En ce qui concerne les personnages, ils sont l’élément principal de cette histoire, encore plus que dans tout autre roman donc autant faire un tour d’horizon.
Mathieu est technicien, c’est probablement mon préféré (peut-être parce que c’est le premier qu’on découvre), même s’il ne reste pas trop longtemps… sa fin m’a laissée dubitative, je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer.
Charles est un peu trop stéréotypé, c’est le gros dur, ancien militaire de surcroît, qui finit par dévoiler un cœur tendre.
Je ne savais que penser de Kim, je ne l’appréciais pas particulièrement mais je ne la détestais pas non plus. Elle est un peu cinglée. Par contre, j’ai adoré sa partie qui la rend complexe ; l’ambiance instaurée était différente de celle confinée de la maison, mais tellement plus immersive.
Si Jenna, l’adolescente surdouée, m’énervait au début, je l’ai trouvée de plus en plus attachante au fil des pages.
Pierre a été la grosse surprise de ce roman et ce n’est pas forcément dans le bon sens du terme. Je ne l’aimais pas au début et ça n’a pas été en s’améliorant avec le temps.
Pour Lise, j’ai un peu le même ressenti. Je ne l’appréciais pas plus que ça, je la sentais fausse et je m’attendais à ce qu’elle finisse ainsi.
J’ai un avis mitigé sur Fabien et jusqu’au bout, je ne savais pas quoi penser de lui.
Quant à Roxanne, malgré quelques révélations inattendues, je l’ai trouvée prévisible et insipide.

Le seul bémol en ce qui me concerne est pour l’épilogue. Je l’ai trouvée plutôt inutile, c’est une pseudo explication sur cette histoire de loup mais aussi sur la révélation finale, impossible d’en dire plus sans spoiler. Je l’aurais bien vu en postface explicative sur les raisons qui ont poussé l’auteure à faire ces choix, mais en épilogue, c’était redondant : le récit est si bien fait qu’il parle de lui-même, je n’ai eu aucun mal à en tirer les déductions finales parce que les personnages nous y amènent progressivement.

J’ai bien aimé cette lecture, avec une nette préférence pour la seconde partie qui m’a passionnée. J’ai fini par me prendre au jeu.

Challenge Coupe des 4 maisons :
Auror (3ème année) – Un livre policier ou un thriller – 30 points

Pumpkin Autumn Challenge :
Automne Frissonnant – Tu n’en reviendras pas ! (Thriller)

Séquestrée – Chevy Stevens

Titre: Séquestrée
Auteur: Chevy Stevens
Éditeur: L’archipel
Nombre de pages: 335
Quatrième de couverture: Ce dimanche-là, Annie, agent immobilier de 32 ans, avait prévu de vendre une maison grâce à une journée portes ouvertes. Mais son dernier client, un homme qui prétend s’appeler David, la fait monter de force dans sa camionnette. Annie vient d’être enlevée. Son ravisseur l’emmène au cœur de la forêt et l’emprisonne dans une cabane. Son calvaire va commencer…

J’ai eu un peu de mal à avancer dans cette lecture, non pas parce qu’elle n’est pas bien, mais parce qu’elle est dure. Et je ne peux pas m’en plaindre, parce que c’est ce que j’espérais : un thème difficile mené de manière rude.

Annie se confie à son psy sur l’année qu’elle vient de passer : lors de la journée portes-ouvertes de son projet immobilier, elle est enlevée par un homme et séquestrée dans une cabane. Au bout d’un an de captivité et de torture (physique autant que morale), elle parvient à s’enfuir.
Le récit ne retrace pas seulement le calvaire qu’elle a vécu lorsqu’elle était prisonnière, et heureusement parce que ces passages étaient particulièrement éprouvants pour moi, mais également son combat contre la peur et l’angoisse que le Monstre a ancrées en elle, même une fois la liberté retrouvée. Un syndrome de Stockholm parfaitement implanté. Ça n’empêche pas le personnage d’Annie d’être assez abrupte dans ses propos, dure dans sa façon d’être avec les autres comme si elle voulait leur faire payer ce qu’elle a vécu. Si elle a dû se soumettre à son ravisseur, elle réagit assez brutalement quand ses proches se montrent trop présents.
Je n’ai eu aucun mal à m’attacher au personnage d’Annie. J’ai vibré avec elle : ses angoisses sont devenues les miennes, ses victoires m’ont émue, ses terreurs m’ont tant imprégnée que j’en ai rêvé les premières nuits.

J’ai adoré cette lecture que ce soit pour la trame de l’histoire ou pour la fin qui m’a surprise et surtout mortifiée.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Incarcerem (Sortilèges – 6ème année) – Un livre dont l’intrigue tourne autour d’un kidnapping – 60 points

Chroniques des vampires, tome 01 : Entretien avec un vampire – Anne Rice

Titre: Entretien avec un vampire
Saga: Chroniques des vampires, tome 01
Auteur: Anne Rice
Éditeur: Presses Pocket
Format: E-book
Nombre de pages: 444
Quatrième de couvertureDe nos jours, à la Nouvelle-Orléans un jeune homme a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire. Comme l’interviewer, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant ou l’atroce le dispute au sublime. Véritable livre culte, premier volet des désormais incontournables Chroniques des vampires, Entretien avec un vampire renouvelle totalement l’un des mythes les plus riches et les plus ambigus du fantastique.

Étant une grande fan du film, je désirais depuis longtemps lire le roman et découvrir les différences notables entre les deux. Ajouté à cela qu’habituellement les livres sont beaucoup mieux que les films, mon impatience allait donc grandissante du moment que je l’avais programmé dans ma PàL du mois d’octobre.
Finalement, mauvaise pioche ! Ma lecture fut une grande déception

Comme dans le film, Louis raconte son histoire à un journaliste : sa rencontre avec Lestat, sa transformation en vampire, la manière dont Claudia fut engendrée, leur vie à trois puis à deux et leur recherche d’autres vampires.
Le titre Entretien avec un vampire porte bien son nom mais pas autant qu’en anglais Interview with the vampire. Pendant un (trop) long moment, le roman est davantage un échange entre Louis et le jeune homme qu’un récit “autobiographique” et j’ai trouvé ça assez désagréable : j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire et chaque fois que cela devenait intéressant, la lecture était interrompue par un dialogue… une discussion qui ne m’apportait rien le plus souvent.

Mais ce n’est pas ce qui m’a posé le plus de souci, mon problème a été les personnages.
Lestat est loin d’avoir le charisme qui est le sien dans le film. Pire que ça, il est mou, fade, inintéressant. Je n’ai pas compris ce qui retenait sa descendance auprès de lui.
Louis est beaucoup moins pathétique, il n’est pas non plus esclave de Lestat, il est trop son égal pour cela, du moins financièrement, et c’est cette équité qui me l’a rendu moins sympathique. Il m’a laissée indifférente.
Claudia est un peu plus semblable au personnage du film, mais elle “radote”… on sait rapidement ce qui la mine en lisant entre les lignes et malgré ça, ça tourne en rond, c’est chiant.
Sans compter que le récit comprend un certain nombre de longueurs, pas dans dans les descriptions mais dans les jérémiades et les réflexions métaphysiques de Louis.
Le passage le plus intéressant était probablement la seconde partie avec les vampires des Carpates, malheureusement, c’était court… trop ou juste comme il faut.

Dans l’ensemble le film est fidèle au roman, néanmoins, j’ai nettement préféré le support cinématographique, peut-être est-ce le jeu des acteurs qui m’a tellement plu. Je l’ignore, n’empêche que le roman ne lui arrive pas à la cheville, c’est donc une déception.

Challenge Tournoi des 3 Sorciers :
Potions : Élixir éternel (4ème année) – Un livre dont le héros est un vampire – 40 points

Pumpkin Autumn Challenge :
Automne Frissonnant – Vous prendrez bien un verre de True Blood ?
Vampire, Zombie, bref une créature assoiffée de sang, qui a la fâcheuse tendance à dévorer tout ce qui bouge.