Titre: Rhinocéros
Auteur: Ionesco
Éditeur: Folio
Nombre de pages: 246
Quatrième de couverture: Ce sont eux qui sont beaux. J’ai eu tort ! Oh ! comme je voudrais être comme eux. Je n’ai pas de corne, hélas ! Que c’est laid, un front plat. Il m’en faudrait une ou deux, pour rehausser mes traits tombants. Ça viendra peut-être, et je n’aurai plus honte, je pourrai aller tous les retrouver. Mais ça ne pousse pas ! ( Il regarde les paumes de ses mains. ) Mes mains sont moites. Deviendront-elles rugueuses ? ( Il enlève son veston, défait sa chemise, contemple sa poitrine dans la glace. ) J’ai la peau flasque. Ah, ce corps trop blanc, et poilu ! Comme je voudrais avoir une peau dure et cette magnifique couleur d’un vert sombre, d’une nudité décente , sans poils, comme la leur !
J’ai ce livre dans ma bibliothèque depuis des années, j’avais déjà essayé de le lire, mais j’avais abandonné très rapidement. Comme je suis têtue, que j’avais envie de lire une pièce de théâtre dit de l’absurde et que le thème (notamment la dénonciation du nazisme -surtout des régimes totalitaires en fait-, du comportement grégaire de la foule, etc…) m’intéressait bien, j’ai profité du challenge ABC 2014 pour le glisser dans ma liste de lecture.
J’ai eu du mal à passer l’Acte I : ça part dans tous les sens, on retrouve plusieurs groupes qui parlent en même temps pour ne rien dire de réellement intéressant… Du coup, les dialogues sont sensés être simultanés, or, dans une pièce de théâtre, on les lit les uns après les autres : là, ils sont mélangés ce qui rend l’acte un peu long et lent, sans compter que ça m’a donné la sensation d’être brouillon. Par contre, je pense que ça doit être sympa de le voir jouer mais lu, c’est un peu autre, un peu étrange au début.
Pour les Actes II et III, j’ai mieux aimé. Les personnages sont plus ou moins nombreux mais leurs dialogues sont tous tournés dans la même direction et on ne s’y perd pas. Leurs réflexions restent tirées par les cheveux, ça a un côté absurde et risible mais j’ai bien aimé.
J’avoue que ça a été une bonne lecture mais sans plus.