Titre: Fleur des neiges
Auteur: Pierre-Marie Beaude
Illustrateur: Claude Cachin
Éditeur: Gallimard jeunesse
Nombre de pages: 46
Quatrième de couverture: Fleur-des-neiges vit au pays du Soleil-Levant. Elle aime en secret Tadashi, un garçon de son âge. Souvent, elle se rend à la dernière maison du village pour observer le vénérable Matsuo Seki, écrivain public et poète. Quand le maître accepte de lui enseigner l’art de la calligraphie, son rêve se réalise enfin. Les années passent… Un jour, Tadashi vient lui demander d’écrire une lettre d’amour… Pierre-Marie Beaude raconte avec une poésie infinie le merveilleux destin de Fleur-des-neiges.
Pour cet album, je vais commencer par vous parler des illustrations de l’artiste. Elles sont assez particulières comme vous pouvez le constater sur la couverture qui honnêtement ne rend pas hommages aux nuances que l’illustrateur y a mises : les ombres en fond entre le noir et le brun ne sont en réalité pas autant marquées, ils se fondent davantage l’un dans l’autre.
J’ignore la méthode que Claude Cachin a utilisé pour ses dessins, peinture, logiciel informatique, ou autre, ni même sur quel support, par contre, il a, à priori, choisi un filtre rappellant l’écorce des arbres. J’ai beaucoup aimé ce choix, j’ai trouvé que ça rendait les dessins plus authentiques et à la fois originaux : c’est très beau pour les paysages qui m’ont fait pensé à de vieilles cartes postales, c’est un peu plus particulier pour les personnages – j’en ai aimé certains mais d’autres notamment avec des tons bleutés avaient plus de mal à passer.
Pour le texte, l’histoire est bien traitée : Fleur des Neiges est parfaitement travaillée, on découvre tout au long son caractère, ses envies, ses motivations, ses progrés et son évolution. Les autres sont traités plus superficiellement mais ça n’est pas un problème : son maître est décrit à travers son travail, stéréotype de vieux sage mais ça va avec le côté vieil enseignant cultivé, je m’attendais tout à fait à ça. Il aurait juste fallu que le prince soit un peu détaillé, je l’ai trouvé sans consistance. Dommage !
On sent que l’auteur s’y connait en calligraphie et que ça lui tient à cœur. Certains passages sont très poétiques, j’ai beaucoup aimé même si certains pourront dire que ça rend l’histoire trop froide, trop clinique, je répondrais que, personnellement, je trouve que ça a plutôt un côté distance respectueuse toute japonaise.
J’ai beaucoup aimé cette lecture qui fait très conte japonais.