Titre: A silent voice, tome 2
Auteur: Yoshitoki Oima
Éditeur: Ki-oon
Collection: Shonen
Nombre de pages: 192
Quatrième de couverture: Pour Shoya, devenu le nouveau souffre-douleur de sa classe, rien ne change après le départ de Shoko. Pire, le jeune garçon se rend compte qu’elle faisait preuve de gentillesse à son égard et se sent d’autant plus coupable ! Mis à l’écart pendant toute sa scolarité, il ne parvient plus à se lier aux autres. Il se coupe du monde et finit par perdre toute envie de vivre.
Mais l’adolescent n’a jamais oublié la jeune sourde. Il prend donc la résolution de la retrouver pour lui présenter ses excuses avant de mettre fin à ses jours…
Je redoutais un peu ce second tome me disant qu’on risquait rapidement de tourner en rond sur le thème de la différence, de la difficulté de communiquer pour les mal-entendants, de l’exclusion, du harcèlement scolaire. Et bien non, l’auteur a réussi à se renouveler, sans que ça ne soit non plus super original, mais ça a le mérite de rester dans la lignée du premier et de poser des questions existentielles qui parlent autant aux adolescents qu’aux adultes : à savoir l’amitié. Qu’est-ce que c’est ? Comment la définir ? Doit-on ou peut-on la définir ?
Ce sont des interrogations d’autant plus importantes pour Shoya qui, depuis cinq ans, depuis le départ de Shoko, depuis la trahison de ses copains, s’enferme dans sa solitude et ne voit les autres élèves que comme des corps à tête barrée. Et tout change lorsqu’il retrouve Shoko au début et à la fin du premier tome, rencontre qui se poursuit dans ce second volume puis lorsqu’il croise le solitaire Tomohiro qu’il évite mais en qui il se reconnait un peu trop.
Et malgré ses retrouvailles, tout ne se passe pas comme sur des roulettes : si la jeune fille lui pardonne, il n’en va pas de même pour son entourage ; la mère Nishimiya est dure avec sa fille, parfois trop – dans le but de l’endurcir, un comportement douloureux pour tout le monde qui n’amène rien et fait souffrir son ainée – cependant, elle l’est tout autant avec ceux qui leur font du mal. La petite sœur m’énerve un peu mais elle m’a aussi beaucoup fait rire chaque fois qu’elle parle ou plutôt, chaque fois qu’elle traduit à Tomohiro le langage des signes qu’échangent sa sœur et Shoya.
Pour toutes les raisons citées et parce que ce second tome me parle particulièrement – les relations douloureuses entre mère et fille, la nécessité de l’amitié pour s’épanouir, etc. – et même encore plus que le précédent, j’ai vraiment adoré ce manga et j’ai hâte de découvrir ce que le troisième nous réserve.