Après cinq années, ma meilleure amie et moi avons enfin réussi à visiter les Catacombes. Jusqu’à présent, chaque fois qu’on a essayé d’y aller ou de programmer notre visite, on a toujours rencontré un os : soit il y avait trop de monde, soit c’était fermé ce jour-là et lorsque notre séjour sur Paris nous laissait assez de temps pour le faire, les enfants étaient avec nous donc impossible.
Mais cette fois, on n’avait rien prévu, on n’avait rien à faire vendredi après-midi et ma meilleure amie m’a proposé de tenter une fois de plus : il pleuvait, il faisait froid, et une toute petite file d’attente nous attendait. Autant dire qu’on n’a pas hésité un seul instant.
On a parcouru des centaines de mètres à travers les galeries souterraines dont le plafond n’était pas très haut, il faut bien se l’avouer – c ‘est bien la première fois que je fus contente d’être petite. Je n’ai jamais été claustrophobe, mais pour le coup, en traversant les tunnels, je trouvais presque qu’on manquait d’air.
J’ai aimé crapahuter sous terre, découvrir chacune des inscriptions situant l’endroit où nous étions par rapport à la surface, suivre la piste au plafond qui nous permettait de nous orienter et enfin, en apprendre davantage sur les carrières parisiennes souterraines, ainsi que l’époque luthétienne : une exposition sympathique qui nous a dévoilé la géologie du site mais également les fossiles retrouvés dans les galeries lorsque la mer a atteint un certain niveau.
Étant une quiche en science, je n’ai retenu ni les dates ni les hauteurs des niveaux d’eau.
Par contre, j’ai eu beaucoup de mal avec l’ossuaire. Je pensais que les os étaient davantage cachés, quelques uns de-ci de-là : en fait, non. Ils sont bien visibles et tout au long du labyrinthe, on ne voit que cela : les fémurs et autres os empilés forment un muret, on aurait presque cru un mur de cailloux et les crânes viennent rompre la monotonie de cette façade pour le moins glauque.
Je n’aurai jamais imaginé que ça me dérangerait. Au début, pas particulièrement, j’ai trouvé ça intéressant, à la limite fascinant mais au bout de longues minutes, c’était trop… au point de se sentir mal (-à-l’aise). On aurait peut-être dû passer plus vite, sans s’attarder sur les différentes citations (« des dédicaces » comme disaient certains visiteurs – j’aurais plutôt dit épitaphes, mais bon…)
Bref, je ne pense pas y retourner de si tôt. Je suis très contente d’avoir pu y aller et de découvrir cette partie de l’histoire mais j’étais tellement contente de ressortir que je n’y retournerai pas avant la prochaine décennie, c’est sûr.