Titre: Le Petit Chaperon Noir
Auteure: Corinne Binois
Illustrations: Déborah Mocellin
Éditeur: Lire c’est partir
Nombre de pages: 32
Quatrième de couverture: L’histoire d’une petite fille très vilaine, qui terrorise sa famille et le loup, mais sa grand-mère et l’animal prendront leur revanche en ignorant sa méchanceté.
Une nouvelle parodie contemporaine du petit Chaperon rouge.
La petite fille que je garde a amené des livres pour un temps calme en remplacement de la sieste. Celui-ci en faisait partie.
La couverture m’a bien plu, même si le character design du personnage éponyme me faisait un peu penser à du Simpson – à se demander si cela convenait pour une enfant de maternelle. Finalement, ça va, malgré le fait que le petit chaperon noir est plutôt déplaisante comme fillette.
Cela passe également si on exclut le fait qu’un certain nombre de termes décrivant sa façon d’être m’ont un peu dérangée, mots utilisés par le narrateur ce qui les rend d’autant plus irrévocable. Je m’explique : des mots comme « méchante » ou « épouvantable » – le second passe encore puisqu’elle fait peur au loup, on peut donc admettre qu’elle est aussi épouvantable qu’effrayante -, parce qu’ils ont un côté irréversible genre « je suis ainsi donc je ne peux rien y changer », surtout lorsqu’on désigne la personne en elle-même plutôt que son caractère ; par contre, ça ne m’a pas gêné lorsque la grand-mère et le loup se plaignait des méchancetés, ça sonnait plus comme une constatation subjective dont tous deux souffraient et l’expression « affreuse gamine » m’a fait sourire.
Mais ne minimisons quand même pas, avouons qu’elle n’est malgré tout pas très gentille ce petit chaperon noir, traitant le loup de « vieille crotte de nez« , lui lançant des fléchettes dans les fesses et j’en passe. Le pauvre !
J’ai bien accroché au character design des personnages que ce soit du loup, de la Grand-Mère ou même du chaperon rouge, les couleurs sont vives pour certaines et se marrient bien avec les teintes plus sombres ; dans tous les cas, elles sont chaleureuses.
J’ai bien aimé cette lecture, c’était amusant, rafraîchissant et même parfois surprenant. J’ai passé un bon moment. C’est un conte revisité sympathique, une version un peu différente de l’expression « on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre » puisque ce n’est pas en répondant à la violence par la violence qu’on parvient à changer quelqu’un.