Titre: Iseult et Tristan
Auteur: Yann Brekilien
Éditeur: Éditions du Rocher
Nombre de pages: 173
Quatrième de couverture: Et si le personnage principal du mythe celtique de Tristan et Iseult n’était pas Tristan, mais Iseult ? La conception celtique du rôle de la femme est en effet aux antipodes des conceptions latine et germanique. Or le mythe nous a été transmis par ces traditions, et a donc été déformé. C’est cette déviation que Yann Brekilien, spécialiste de la mythologie celtique, s’applique à corriger, dans sa version réalisée à partir des récits les plus anciens. Nous ne sommes plus au Moyen Âge mais aux temps antiques. Iseult est une femme celte déterminée qui sait ce qu’elle veut, ne triche pas, et va tout sacrifier à l’amour sans partage qui embrase son cœur.
Mon chéri m’a offert ce livre parce qu’il savait que j’adorais le mythe de Tristan et Iseult que j’avais étudié au collège.
Je trouvais le principe de ce roman super intéressant : décrire le conte du point de vue d’Iseult. L’introduction est tout aussi séduisante nous replaçant l’histoire davantage dans le monde arthurien, nous promettant un voyage à travers les coutumes celtiques de cette époque.
Le début nous plonge dans un univers empli de magie avec notamment le passé de Marc’h qui a de sacrés similitudes avec le roi Midas mais également avec Barbe bleue. J’ai beaucoup aimé cette lecture jusqu’à la cérémonie d’épousailles d’Iseult. J’attendais avec impatience de voir comment l’auteur allait introduire le filtre d’amour, seulement, ce moment n’est jamais arrivé : les convives sont endormis grâce à une potion diluée dans leur boisson sauf pour Tristan et son ami. Puis l’héroïne demande alors au second de l’emmener loin mais comme il refuse, elle se rabat sur l’autre… Normal. Ce que j’appréciais dans le conte original que j’avais étudié, c’était justement que c’est Iseult qui fait le choix de Tristan en lui donnant le filtre ; alors d’accord l’histoire d’amour semble moins authentique mais, pas plus que dans ce récit où elle lui propose de fuir ensemble et qu’il se dise : « bah, pourquoi pas, j’ai rien d’autre à faire que de trahir mon père ! » – oui, là, Marc’h est son paternel, pas son oncle.
Après cela, ça a été particulièrement ennuyeux et j’ai fini par lire en diagonal parce que je n’arrivais pas à avancer, l’envie de l’ouvrir n’était pas là. Donc, ils fuient et vivent dans la forêt où, à part faire la cuisine, elle n’a pas grand rôle, c’est son amant qui fait tout : il chasse, cueille, etc. Mais au moins, ils ont une part égale dans la narration. Ce qui n’est plus le cas dans le dernier tiers. Iseult n’est quasiment plus présente, on suit davantage Tristan qui évolue à la cour du roi Arthur et vit différents exploits.
A partir de là, cela devient plus épique, mais l’auteur m’avait lassée et je n’y ai pris aucun plaisir. Je pense que le souci venait non seulement du style d’écriture qui est un peu lourd mais surtout de nombreuses répétitions (quand Iseult et Tristan ont toutes les dix pages la même conversation, ça devient chiant ; quand le chapitre de la fontaine nous conte un premier récit et que Tristan le vit par la suite, c’est lourd, etc.). Tout cela, ajouté au fait que j’étais bien malade et qu’une lecture plus légère n’aurait pas été du luxe, je n’ai donc pas accroché…
Bref, inutile de m’attarder plus longtemps. Cette lecture est malheureusement une déception.
Challenge Coupe des 4 maisons :
2ème année : Pétards surprise – un livre que l’on t’a offert – 10 points