Titre : Gueule de Truie
Auteur : Justine Niogret
Éditeur : Mnémos (Hélios)
Format : E-Book
Nombre de pages : 252
Quatrième de couverture : L’Apocalypse a eu lieu.
Pour les Pères de l’Église, elle a été causée par Dieu lui-même. Comme la Terre est morte, ils n’ont plus qu’un seul but : détruire le peu qui reste, afin de tourner une bonne fois pour toutes la page de l’humanité.
À leur service, Gueule de Truie, inquisiteur. Dès le plus jeune âge, on lui a enseigné toutes les façons de prendre la vie. Caché derrière le masque qui lui vaut son nom, il trouve les poches de résistance et les extermine les unes après les autres.
Un jour, pourtant, il croise la route d’une fille qui porte une boîte étrange, pleine de… pleine de quoi, d’abord ? Et pourquoi parle-t-elle si peu ? Où va-t-elle, et pourquoi prend-elle le risque de parcourir ce monde ravagé ? En lui faisant subir la question, Gueule de Truie finit par se demander si elle n’est pas liée à son propre destin, et si son rôle à lui, sa véritable mission, n’est pas de l’aider à atteindre l’objectif qu’elle s’est fixé, et peut-être même d’apprendre à vivre.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en commençant cette lecture, à un récit post-apocalyptique peut-être sur fond d’Inquisition ? Oui, mais non.
Gueule de Truie est envoyé par les Pères de l’Église afin de débusquer les derniers humains et de les détruire. Ce qu’il fait. Jusqu’au jour où il rencontre la fille à la boîte bleue. Pour lui, elle n’est pas comme les autres Gens : elle possède le mot qu’il recherche. Il décide de le découvrir en l’accompagnant.
C’est un roman très dur que ce soit de par sa narration rythmée qui claque comme un coup de fouet ou de par les événements.
Au début, j’ai eu des difficultés à entrer dans l’histoire : je me suis laissé entraîner par la plume de Justine Niogret qui me plaît beaucoup. Le récit est confus, beaucoup de détails restent dans le flou et on n’est sûr de rien, pas même des mots employés. Ainsi le lecteur est dans le même égarement que les personnages, les doutes de Gueule de Truie deviennent les nôtres. C’est très perturbant : ça donne une sensation brouillonne et pourtant voulue.
J’ai eu du mal avec Gueule de Truie, je crois que je le préfère presque au début quand il se montre froid et impassible plutôt qu’après sa rencontre avec la fille où son caractère est encore plus exécrable : il est d’une violence rare, se montre colérique et imprévisible.
J’ai mieux aimé la fille, mais la pauvre en prend plein la tête. J’admire sa force mentale qui lui a permis de survivre, même si je ne comprends pas toujours ses choix par rapport à Gueule de Truie.
La fin m’a laissée un goût amer parce que je suis passée à côté. Autant j’ai aimé la partie avec le Cerf, autant celle avec Surtr m’a ennuyée : j’ai eu la sensation qu’elle n’apportait rien.
Je suis assez mitigée quant à cette lecture : j’ai adoré la plume de l’auteure, moins l’histoire.