Titre : Fuki-no-tô
Saga : L’Ombre du chardon, tome 4
Auteur : Aki Shimazaki
Éditeur : Babel
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : Atsuko est heureuse dans la petite ferme biologique dont elle a longtemps rêvé. Ses affaires vont bien, il lui faudra bientôt embaucher de l’aide. Quand son mari a accepté de quitter la ville pour partager avec sa famille cette vie à la campagne qui ne lui ressemble pas, elle a su reconnaître les sacrifices qu’il lui en coûtait. Mais une amie qui resurgit du passé la confronte elle aussi à des choix : Atsuko va devoir débroussailler son existence et ses désirs, aussi emmêlés qu’un bosquet de bambous non entretenu.
Je ne m’attendais pas du tout à une telle lecture ! Enfin, c’est surtout la tournure que prennent les événements qui m’a étonnée.
Cette fois, la narratrice est Atsuko, la femme de Mitsuo qui est le protagoniste du premier tome.
Ils ont quitté Nagoya depuis six ans. Mitsuo dirige toujours sa revue Azami, et Atsuko a repris la ferme de son père. Elle a beaucoup trop de travail et décide d’embaucher une employée. Celle qui répond à son annonce, c’est Fukiko, une ancienne amie d’Atsuko à l’époque du lycée.
C’est l’occasion pour le lecteur de découvrir le passé de Atsuko, la relation d’amitié qu’elle entretenait avec Fukiko à travers un cahier. On revient également sur les événements de Nagoya, notamment sur la liaison Mitsuo, le ressenti d’Atsuko quand elle l’a appris, ce besoin qu’elle a eu d’en savoir plus sur la maîtresse de son mari, et la douleur que la vérité provoque. L’autrice a d’ailleurs des mots très justes sur le sujet.
J’aime beaucoup le personnage d’Atsuko, elle est attachante et peu importe ce qu’il se passe au fil des pages, je n’ai pas réussi à la détester.
Il en va de même pour Fukiko. J’apprécie énormément l’amitié des deux femmes et leur relation est touchante.
C’est d’ailleurs le gros point fort de cette saga : même quand les personnes font de la merde, à part pour Gorô, je n’ai pas réussi à leur en vouloir… pourquoi ? Je l’ignore.
Peut-être parce qu’étant les narrateurs, ils se mettent à nue devant le lecteur. Peut-être aussi parce que c’était inévitable. J‘avais l’impression que les choix qu’ils faisaient ne l’étaient que par défaut et pas vraiment de leur volonté, qu’ils subissaient les événements, contrairement à Gorô qui fait sciemment du mal.
La fin n’en est pas vraiment une, et c’était terriblement frustrant … j’espère qu’on saura ce qu’il est advenu d’Atsuko et de Mitsuo dans le prochain tome.
C’est un coup de cœur pour ce quatrième tome. J’ai hâte de lire le prochain qui sera également le dernier de ce cycle.