Titre : Hymne à la vengeance
Saga : Un roman dont vous êtes la victime, tome 1
Auteur : Louis-Pier Sicard
Éditeur : Ada
Nombre de pages : 244
Quatrième de couverture : La série des Romans dont vous êtes la victime présente des choix narratifs déchirants au lecteur. Ici, pas besoin de calculs ni de notes; que des décisions à prendre, qui mèneront inévitablement à des péripéties et des fins différentes.
Vous comprendrez bien vite qu’il y a parfois des conséquences pires que la mort.
Sébastien Cournoyer, ministre des affaires étrangères et ancien avocat en droit criminel, est capturé avec sa fille à sa sortie du centre d’achat.
On lui bande les yeux, on l’emmène il ne sait où.
En recouvrant la vue, il remarque qu’il est attaché dans une pièce close.
Une caméra le fixe à sa droite.
Et devant, le canon d’une arme à feu pointe la tempe de sa fille.
Ce roman fait partie de la collection Un roman dont vous êtes la victime.
Pour avoir lu pas mal de livres dont vous êtes le héros dans ma jeunesse, j’étais curieuse de voir ce que ça pouvait donner 40 ans après. Ayant écrit une histoire de ce type lors de ma première année de licence pro en informatique, je sais que c’est un exercice compliqué, mais s’il est bien fait, ça rend l’écriture aussi bien que la lecture sympathiques, encore faut-il envisager tous les scénarios possibles en partant d’un point A, et surtout « noyer » les sauts de chapitres pour que ce ne soit ni linéaire ni prévisible.
Avant d’aller plus loin, passons à l’histoire : Sébastien est ministre. Un jour qu’il est aux courses avec sa fille, il se fait enlever. La gamine aussi, histoire d’avoir un point de levier sur lui. Il est persuadé qu’on l’a enlevé en raison de son poste actuel, et là, je me dis qu’il n’a pas inventé l’eau tiède, le pauvre. Les lettres qui lui sont lues sont pourtant claires : on veut lui faire ressentir ce que d’autres parents ont vécu… ça a davantage rapport avec son premier travail d’avocat.
Je n’ai pas lu beaucoup de chapitres, et je ne réessaierai pas pour plusieurs raisons :
– la première est que j’ai compris comment arriver à la fin rapidement : le but n’est pas de faire le bon choix, mais de se rapprocher le plus possible du chapitre final, le 31. D’une manière ou d’une autre, ça peut se finir très vite.
Pour moi, le principe perd de son intérêt.
– la seconde est que le personnage principal m’a saoulée. Le fait qu’il soit incapable de comprendre que la seule raison de son enlèvement est la douleur de parents m’a exaspéré.
Je ne vais pas pouvoir développer davantage, en 6 chapitres, c’était fini. Maintenant les questions traditionnelles que je le pose lorsque je rédige une chronique :
– la plume de l’auteur ? Ça s’est laissé lire, sans plus.
– est-ce que j’ai passé un bon moment ? Pas plus que ça.
Dans ce genre de bouquin, j’aime le côté jeu et challenge, et là, j’ai l’impression d’avoir été flouée. Si tu t’es fixé une ligne de conduite au début et que tu la suit, tu meurs. Si tu n’as aucune valeur, tu fini en 5 chapitres… ça n’a aucun sens !
Bref, c’est une grosse déception pour cette lecture.
