Titre: La nostalgie heureuse
Auteur: Amélie Nothomb
Éditeur: Albin Michel
Nombre de pages: 156
Quatrième de couverture: « Tout ce que l’on aime devient une fiction »
Jusqu’à présent, j’avais toujours refusé de lire du Amélie Nothomb.
Pourquoi ?
Pour une raison très simple, lorsque j’étais en fac de japonais, une de mes enseignantes l’avait citée en expliquant vaguement que les japonais détestaient ses romans. A partir de là, j’ai voulu me faire ma propre opinion : je connaissais l’auteure de nom, son visage également, je n’avais jamais rien lu d’elle, elle n’était pas étudiée en cours – et ce ne sont pas mes deux ans en lettres modernes qui ont pu me faire découvrir des auteurs contemporains, les récits les plus récents remontés à 1950… c’est hyper moderne !
Bref, j’étais bien décidée à l’époque à découvrir la raison pour laquelle les japonais ne l’aimaient pas : était-ce réellement parce qu’elle utilisait des noms nippons comme elle l’entendait, peut-être que le fait que ce soit une européenne qui parle du Japon avec une façon de pensée occidentale ne plaisait pas – moi, c’est ce que je redoutais, je préfère nettement lorsque les japonais racontent leur propre pays et leurs coutumes -en bien ou en mal peu importe.
Mais rien de tout cela ne m’a empêchée à l’époque de découvrir ses œuvres : ce qui m’a bloquée, ce sont les couvertures de ses livres. L’auteure y était omniprésente, ça m’a donné une impression de narcissisme et j’ai refusé de lire quoique ce soit venant d’elle.
Mais je pars du principe qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Je viens donc de lire La nostalgie heureuse d’Amélie Nothomb.
Comment dire… je pense que je n’ai pas fait le bon choix. Déjà c’est une autobiographie… une de plus, elle en a quand même écrit un certain nombre de ce que j’en ai vu et découvert dans ce roman – à se demander combien de vie elle a vécu. Elle parle pas mal d’elle, de son passé et de ses œuvres – normal pour une autobiographie.
J’ai d’ailleurs découvert que le dernier de ses livres à avoir été publié au Japon était Stupeur et Tremblements avant un trou de 10 ans ; ah, finalement y avait peut-être du vrai dans ce que disait ma prof !
Je ne vais pas m’étendre dessus, je n’ai pas aimé : cette lecture a renforcé cette sensation de narcissisme que les couvertures me donnaient et l’auteure a beau dire qu’elle doute d’elle, qu’elle n’est pas exceptionnelle, certaines de ses pensées couchées sur papier contredisent cette fausse modestie, genre quand elle explique qu’elle a reçu une lettre de ses lecteurs annonçant qu’ils avaient donné le nom d’un de ses personnages à leur enfant parce qu’ils trouvent son univers génial… Okay, j’ai compris…
A côté de cela, je ne peux pas non plus dire que j’ai détesté : j’ai apprécié son style d’écriture mais sans plus. L’impression dominante reste assez négative mais je pense que j’essaierai un autre de ses romans histoire d’être définitivement fixée.