Depuis l’âge de 8 ans, je suis une grande fan des comédies musicales. Un de mes plus grands rêves étaient de voir Cats. Seulement, lorsqu’il tournait en France j’étais trop jeune pour aller la voir – et de toute façon, nos moyens financiers ne m’auraient pas permis d’aller y assister sur Paris. Donc c’est resté un rêve pendant longtemps : et puis, ma meilleure amie m’a offert un billet pour mon anniversaire, bon, il a fallu depuis trouver une date qui convenait à l’une comme à l’autre puisqu’il était hors de question qu’on n’y aille pas ensemble donc c’était un peu compliqué à organiser mais on y est arrivé.
On ne savait pas trop à quoi s’attendre : est-ce que Cats serait en français ? Seulement les paroles ou les chansons également ? Si c’était en anglais, y aurait-il moyen de comprendre pour la noob que je suis ? Et puis, est-ce que l’histoire correspondait à ce qu’on m’en avait dit : un West Side Story version chat ?
En fait, presque rien de tout cela.
Déjà, il n’y a pas de dialogues, ce ne sont que des chants. De plus, tout est en français. Certains seront forcément déçus de ne pas avoir la version originale, elle aurait probablement pu être montée en anglais mais le spectateur y aurait perdu à moins d’être parfaitement anglophone et encore : déjà en français, on ne comprenait pas toutes les paroles – en raison de la musique ou parce que plusieurs chats chantaient en même temps – alors en anglais…
L’histoire à la West Side Story version féline, ce n’est pas ça non plus… mais alors du tout, on en est loin. On suit les Jellicle Cats, un groupe de chats qui se réunit une fois l’an pour que leur vieux-vieux chef puisse rendre un des leurs immortel. Ils nous retracent l’histoire de leur race et on les suit volontiers à travers ce périple de souvenirs : les chats des trains, le chat magicien, les chats voleurs Mungojerrie et Rumbleteaser -eux, je me rappelle de leur nom, je les ai bien aimés- Grisella ancienne belle qui a pris cher avec l’âge, etc.
On était sur des places orchestre, c’est-à-dire tout en bas : du coup, on ne voyait pas le haut du décors, soit la lune et les bords de la décharge mais ça ne m’a pas dérangée outre mesure : on a eu droit à une sacrée compensation qui était même nettement plus sympa parce que les chats se déplaçaient dans les allées de ce niveau. On les voyait super bien, ils étaient trop beaux ! A l’entracte, on pouvait aller voir le chef, Deuteronomy et se prendre en photo avec… on a hésité un peu trop longtemps et quand on a voulu y aller c’était trop tard, zut !
La musique fait très année 80, normal. Mais j’ai vraiment adoré. J’en ai pleuré, tellement ça m’a émue d’être dans cette salle, de réaliser un rêve si lointain qui m’avait semblé impossible encore quelques mois auparavant.