Titre: Tobie Lolness 1: La vie suspendue
Auteur: Timothée de Fombelle
Éditeur: Gallimard Jeunesse
Nombre de pages: 311
Quatrième de couverture: Se cachant au creux des écorces, courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens…
Tobie Lolness ne mesure pas plus d’un millimètre et demi. Il appartient au peuple qui habite le grand chêne depuis la nuit des temps.
Parce que son père a refusé de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée, condamnée à mort.
Seul Tobie a pu s’échapper.
Mais pour combien de temps ?
Au coeur d’un inoubliable monde miniature, un grand roman d’aventure, d’amitié et d’amour.
Ce premier tome sera suivi par Les Yeux d’Elisha.
J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque parce qu’étant un livre jeunesse et n’étant pas trop habitué à en lire, je n’étais pas très sûre d’aimer. Mais finalement, j’ai adoré. C’est très frais, très léger. Il se lit très très bien donc très vite. Une histoire absolument passionnante qu’il est difficile de quitter.
La trame du livre est relativement spéciale: ça commence par une traque -oui, je sais, c’est le troisième livre consécutif avec ce thème, mais ça ne me gêne nullement, j’aime bien 🙂 . Au début, on ne sait pas pourquoi son peuple le traque et le résumé du livre ne nous en dit pas beaucoup plus. Au fur et à mesure de l’avancée de Tobie à travers l’arbre, on en apprend plus sur lui, son passé, sa famille, ses amis, sa vie. La raison de cette chasse n’est expliquée que tard, mais ça ne manque absolument pas parce qu’on apprend à s’attacher à ce personnage et ça compte tout autant que le reste.
J’ai parfois ri, souvent souri et quelques fois, les larmes sont montées toutes seules. Il y a beaucoup de jeux de langage: l’auteur choisit des expressions métaphoriques, il les explique et les détourne un peu comme le ferait un enfant -mes enfants auraient pu sortir ce genre d’explication et me faire éclater de rire- et c’est juste fabuleux (L’expression « il n’y a pas de lézard » signifiait surtout: « s’il-n’y-a-pas-de-lézard-c’est-qu’il-n’y-a-pas-de-moustique-donc-la-vie-est-belle »).
Ce qu’il y a de super avec ce livre, c’est qu’il explique en des mots très simple et en des phrases très courtes des concepts d’adultes que les petits ont du mal à comprendre. Et nous, en tant que grands, derrière ces mots, on y voit des explications plus profondes qui ne parlent pas à nos petits d’hommes. (Ce jour-là, Tobie comprit, en regardant Maïa, que quand on pleure quelqu’un, on pleure aussi ce qu’il ne nous a pas donné. N’importe qui ayant perdu quelqu’un de cher comprend aisément cette simple phrase et tout ce qu’elle implique.)
Beaucoup de pensées m’ont touché dans ce livre parce qu’elle sonnaient simplement très justes sans pour autant m’affecter; ça conservait quand même une fraîcheur tout enfantine, et ce, malgré certaines scènes graves. J’ai aimé vibrer en même temps que Tobie et n’ai pas eu de difficultés à m’identifier à ce petit bonhomme d’un millimètre.
Il est bon de préciser que quelque chose me gênait dans la façon d’écrire de l’auteur, comme dans l’univers de l’arbre; tout en trouvant l’aventure absolument passionnante. J’ai eu du mal à mettre le doigt dessus, mais j’y suis parvenue. Ce qui est bizarre avec ce livre, c’est que j’ai eu l’impression de lire un dessin-animé (quand une larme perle au coin de l’œil de la mère de Tobie « Je ne dois pas pleurer. Je ne dois pas pleurer » et que larme mit juste le nez dehors et disparut. , c’est à ce moment qu’en imaginant la scène, je me suis dis que ce n’était pas possible,, j’étais dans un dessin animé.) C’est une sensation à la fois très forte et très étrange sans être pour autant dérangeante et une fois que j’ai réussi à comprendre ça, la lecture s’est faite encore plus facilement.
J’ai énormément aimé, je compte bien l’offrir ou le faire offrir à mon fils et surtout, ne pas attendre trop longtemps avant de lire le second tome (d’ailleurs, là, je ne l’ai pas, c’est énervant! Grrrrr!)
Je suis très contente d’avoir découvert cette œuvre. Je l’ai lu dans le cadre de mon Baby Challenge Fantasy Livraddict 2013.
Je passe à 2/20.