Les Fils de la Sorcière – Mary Gentle

Les fils de la sorcière - Mary GentleTitre: Les fils de la Sorcière
Auteur: Mary Gentle
Éditeur:
FolioSF
Nombre de pages:
739
Résumé:
Aux frontières de la civilisation et de la barbarie, la planète Orthé est le domaine d’un peuple qui ressemble aux humains, mais dont la vie et la mort obéissent au code de l’épée.
Envoyée par la Terre pour établir un contact diplomatique et déterminer si cette société primitive mérite d’être assistée, Lynne Christie découvre peu à peu un monde complexe et fascinant, aux coutumes étrangères à l’entendement humain.
Un monde dangereux : accusée d’être la descendante perfide et maléfique des «Fils de la Sorcière», une race cruelle et impitoyable qui jadis imposa sa domination à la planète entière, Lynne Christie, pourchassée, traquée, devra seule soustraire la planète Orthé à la menace légendaire des «Fils de la Sorcière».

Ce n’est pas très loin du coup de cœur, malheureusement, ça ne l’est pas. La raison, la voici: j’ai eu énormément de difficultés à démarrer.
Je me suis demandée si j’allais continuer cette lecture tout au long de la première partie, sachant qu’elle fait 107 pages, donc c’est long. Au début, j’ai eu l’impression que c’était un sous-Dune. Finalement, on en est très loin. L’explication pour ce blocage est très simple: on arrive sur un nouveau monde, on suit une femme qui ne connait pas grand chose à cette civilisation et qui parle vaguement la langue mais qui ne maîtrise aucune des subtilités nécessaires à la compréhension des traditions d’Orthé. On découvre la ville principale de cette partie du monde nommée Tathcaer et le peuple qui l’habite. On nous présente des personnages avec des noms à rallonge, genre: Haltern n’ri n’suth Beth’ru-elen; facile à retenir, non ? Au début certes pas, mais à la fin, non seulement il est aisé de retenir n’importe quel nom Orthéen, mais en prime, on en comprend le sens et ça, c’est vraiment le pied.
Mais ça ne change pas le fait que la première partie est pénible et douloureuse, parce que les noms des différents personnages ne sont pas les seuls mots compliqués, il y en a un certain nombre. Alors on ne nous laisse pas dans le flou très longtemps sur le sens de ces termes, on a droit à une vague explication, une description parfois tardive de certains animaux orthéens. Donc tout cela rend le début de lecture pénible.
Alors, oui, il y a un glossaire à la fin, mais je trouve que ça rend la lecture saccadée. Les peu de mots trouvés, parce que tous n’y sont pas, ne font pas deux lignes mais pas loin d’une dizaine pour les définitions les moins longues. Je pense que si cela avait été introduit en bas de page, ça aurait été plus simple.

Les Fils de la Sorcière

Puis, lorsque Christie quitte Tathcaer, le récit devient juste génial. J’ai commencé à réellement entrer dans le monde créé, ses coutumes, les subtilités du langage et tout doucement, j’ai finit par tout comprendre et même le davantage explicité par la suite. Les personnages emploient des termes qui ont progressivement fait partis de mon vocabulaire: les s’an, T’an, Ke, kir, ashiren, S’aranth, telestre n’ont plus eu de secrets pour moi.
A la fin de la première partie, quelqu’un tente d’attenter à la vie de l’émissaire Christie, à n’en pas douter, cela se reproduira; je me suis demandée comment l’auteure allait réussir à faire tenir cette intrigue sur plus de 600 pages… et bien, elle y arrive sans aucun problème, elle nous tient en haleine tout du long, en rajoutant bien entendu la découverte de contrées inconnues, sauvages, craintes par les orthéens et peuplées par des créatures féroces ou des barbares incompris et redoutés. Sans compter qu’elle arrive parfaitement à nous rendre totalement paranoïaque pendant un bon bout de trajet, voire limite jusqu’à la fin, mais ça, c’est parce que je suis méfiante de nature.
Je dois avouer que dès la seconde partie, je n’avais qu’une envie, continuer ma lecture sans m’arrêter. Lorsque je me levais le matin, j’organisais ma journée de façon à me dégager un maximum de temps pour pouvoir avancer dans la découverte de l’Australe, des Cent Mille et des zones bordant ces contrées.

Sur la fin, ça retombe un peu, mais je garde un super souvenir du reste. Je ne m’attendais à rien, et je trouve un livre vraiment super. J’avoue être très contente de m’être accrochée, une belle découverte. A lire absolument!

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