Il n’y a pas pire pour une personne que le manque de confiance en soi, et je crois malheureusement que l’excès de confiance en soi est tout aussi nuisible mais peut-être davantage pour les autres. Je parlerai volontiers des gens trop sûrs d’eux, mais je n’ai personne comme cela dans mon entourage, c’est le genre de personnes que je fuis comme la peste.
Cela fait longtemps que je me dis que le manque de confiance en soi peut vraiment faire des ravages, mais ces derniers temps, je l’ai davantage constaté… Et je finis par me demander si ce n’est pas héréditaire… Je doute constamment de moi et des autres, avec l’âge, je me suis forgée une véritable carapace (même s’il y a 3 ans, cette dernière s’est fissurée de toute part), j’essaie de ne pas le faire sentir, ni aux autres, ni à mes enfants, pourtant, mon aîné est comme sa mère… Aucune confiance en lui… On a beau lui dire qu’on l’aime, il doute constamment, lorsque je lui ai demandé comment il pensait qu’était son bulletin, il m’a répondu mauvais, ce qui était loin d’être le cas, il a beau se débrouiller correctement en vélo, il arrive un moment ou il doute et ou tous les efforts qu’il a fait pour y arriver partent en fumée… Et rien n’y fait, ni les « je suis fière de toi », ni les « bravo », ni les encouragements quel qu’ils soient…
Je ne sais plus quoi faire, je ne pense pas pouvoir faire quoique ce soit de toute façon, il est comme moi… J’ai beau me booster dans tous les domaines, me pousser à être plus sûre de moi, à ne pas douter ni de mes qualités ni de mes compétences, il arrive toujours un moment ou le masque tombe, ou les doutes m’envahissent, détruisant tout sur leur passage, ravageant les minces remparts d’assurances que j’ai péniblement réussi à ériger… Et chaque jour, je dois rebâtir ma forteresse sur les ruines de mon incertitude, de mes angoisses… C’est un combat perpétuel ou chaque bataille gagnée ne nous apporte rien parce que le résultat en est toujours le même… on construit une tour, pendant qu’une autre s’effondre… C’est un combat perdu d’avance…
Et rien que de me dire que j’ai transmis cette « malédiction » appelons-la ainsi, à mon fils, ça me navre au plus haut point… Je lutte constamment contre moi, et maintenant, je me retrouve également à lutter contre lui… Et je suis sûre qu’il ne comprendra jamais que je ne fais cela que parce que je l’aime… que je refuse qu’il soit comme moi… et j’ai beau le lui dire… ça ne change rien… c’est un problème qu’il doit et devra régler lui-même… Quelle misère!