Titre: Frankenstein
Auteur: Mary W. Shelley
Éditeur: Folio junior
Nombre de pages: 256
Quatrième de couverture: Pourquoi ce regard paniqué et ces yeux brillants dans le corps à moitié mort du docteur Frankenstein ? L’homme est un éminent savant à l’éducation irréprochable. Hélas, persuadé d’avoir découvert le secret de la vie, il a fabriqué un être au corps hideux, un monstre malheureux, seul au monde et révolté contre son créateur. Est-ce lui qui a tué le frère du docteur Frankenstein ?
L’idée est affreuse, car il n’y a qu’un moyen pour mettre fin à cette folie meurtrière…
Frankenstein est un des mythes les plus féconds de la littérature moderne. Un fabuleux roman, un chef-d’œuvre romantique.
Frankenstein est en effet un des grands mythes de la littérature mais également du cinéma. On ne compte plus les versions différentes inspirées par cette créature monstrueuse. J’ai opté pour ce livre dans le cadre du thème du mois d’octobre: Horreur/Halloween. Inutile d’expliquer ce qui m’a poussée à faire ce choix, c’est une évidence.
Je ne m’attendais pas à ce que j’ai lu ; cela commence comme un livre épistolaire : un personnage qui n’a pas particulièrement de rapport avec l’histoire écrit à sa sœur, son navire est bloqué par la glace et son équipage et lui secourt un homme du nom de Frankenstein qui raconte et explique son histoire et la raison de sa présence dans le nord. Le récit est relativement bien conçue: même si le discours du héros est forcément subjectif puisque ce sont « ses mémoires », les propos de son monstre sont rapportés de manière singulièrement objective.
Je m’attendais davantage à un livre noir, glauque. Certains passages le sont, mais très peu ; c’est davantage une lutte intérieure, morale et psychologique entre les personnages. La création du monstre est très succincte : on ne sait rien de la façon dont il a été créé. J’avoue que ce flou m’a un peu déçu et gâché le récit, moi qui aime tant les détails.
Frankenstein m’a prodigieusement énervée : il est égoïste, mou, faible ; un lâche qui n’assume absolument pas ses actes. Il se pose en victime alors qu’en fait, le monstre, c’est lui : il abandonne et fuit sa créature parce qu’il est prodigieusement laid, le laissant livré à lui-même et c’est cette pusillanimité qui transformera sa création en monstre et entrainera sa chute.
La créature de Frankenstein se dit naturellement bonne à son réveil mais on la sent en colère face à son créateur et à l’humanité qui le repousse, le hait et le blesse par ses réactions de peur mêlée de violence, réveillant en lui une sauvagerie rageuse.
Personnellement, je trouve le monstre beaucoup plus attachant que Frankenstein ; j’ai d’ailleurs beaucoup apprécié les chapitres où les mois de solitude du monstres sont dépeintes avec forces émotions.
C’était une lecture rapide et sympathique, quelques petites répétitions dans les sentiments exprimés par le personnage principal mais rien de réellement embêtant. Dès le milieu du livre, l’histoire est très prenante ; c’était si différent de ce que je connaissais du mythe que j’ai eu pas mal de difficulté à arrêter ma lecture lorsque je devais.
Mais malgré cela, j’ai bien apprécié, mais sans plus.