Titre: A l’ombre du convoi 1 – Le poids du passé
Scénario: Kid Toussaint
Illustrations: José-Maria Beroy
Éditeur: Casterman
Nombre de pages: 48
Résumé: Belgique, nuit du 12 au 13 novembre 1943, quelque part entre Malines et Louvain.
Un convoi de wagons plombés s’est immobilisé sur la voie ferrée. Il vient de quitter Bruxelles, direction Auschwitz. À son bord, parmi des milliers d’autres, une jeune femme, Olya Van Horn, juive allemande jusqu’alors réfugiée en Belgique. Elle se remémore la longue suite d’événements tragiques qui, depuis sa ville natale d’Hambourg dix ans auparavant, l’a finalement conduite dans ce sinistre convoi…
Cette bande-dessinée s’inspire d’un fait réel.
Cela fait à peu près une semaine que j’ai cette BD chez moi mais jusqu’à présent, je n’avais pas osé l’ouvrir. Pourquoi ? C’est tout simple, parce que je connaissais le scénariste, Kid Toussaint avec qui je suis à nouveau en contact depuis peu – donc ça me stressait un peu, et si j’avais pas aimé ? Ça faisait longtemps que je voulais lire une de ses œuvres achevées. Là, c’était l’occasion étant donné que j’avais vu le premier à la bibliothèque, j’avais chargé une amie de me le ramener, et elle a eu la gentillesse de me ramener les 2 volumes (merci ma Barbouille).
Et j’en suis ravie parce qu’après l’avoir terminé, je peux dire que j’ai adoré. J’ai été obligée d’interrompre ma lecture et ça a juste été super frustrant, je suis rentrée super vite pour la continuer et il ne m’a pas fallu longtemps pour la dévorer.
Lorsque je l’ai commencé, je n’étais pas certaine d’aimer les dessins: ils sont assez caractéristiques des bande-dessinées historiques que je connais et je n’étais pas sûre d’apprécier ; d’un premier abord, les couleurs sont plutôt sombres et pas forcément attrayantes – rien d’étonnant, me direz-vous, étant donné le sujet ! C’est pas faux…
Finalement, je m’y suis rapidement faite et le style graphique se marie parfaitement au scénario.
Habituellement, lorsque je lis des BD, je suis toujours frustrée parce que je trouve que certains détails du récit sont oubliés, et j’ai la sensation qu’il manque un bout. Mais pas là. Ce premier tome est clairement un prologue : le passé des personnages y est dévoilé, leurs faits « d’armes » ainsi que leurs sentiments. Je n’ai pas eu cette sensation de manque ou d’oubli.
Par contre, un détail m’a un peu perturbé au début : la sensation que les souvenirs partent dans tous les sens (1933, 1935, 1914, 1937, etc…) ; du coup, on n’est pas totalement sûr de savoir qui est le protagoniste et on peut se perdre un peu. Mais c’est vraiment les premières pages, une fois qu’on a situé les personnages, même sans date, on arrive à les replacer dans le temps.
J’ai également beaucoup aimé la façon dont les héros sont mis en relation les uns avec les autres, et les coïncidences qui les relient. J’attends avec impatience de voir la façon dont ils se retrouveront… ou pas.
Bref, j’ai trouvé ce premier volume très complet, c’est un coup de cœur pour moi et j’ai hâte de découvrir la suite, d’ailleurs, je vais m’y plonger immédiatement.