Titre: Le voyage d’Hawkwood
Saga: Les Monarchies Divines
Auteur: Paul Kearney
Éditeur: Le livre de poche
Nombre de pages: 622
Quatrième de couverture: Les différents royaumes qui gouvernent le monde sont entrés en guerre. Aekir, la grande cité ramusienne, vient de tomber sous le joug de l’armée du sultan Aurungzeb. La ville est en flammes, des milliers d’habitants fuient la guerre et s’exilent aux quatre coins des Cinq Monarchies. À Hebrion, le roi Abeleyn IV est de plus en plus inquiet de la place prise par les Inceptines, ordre religieux fanatique, qui veulent éliminer toute trace de magie sur le monde. Le mage Bardolin va prendre sous son aile une jeune lycanthrope et tenter de survivre à la folie de l’Église. Enfin, revenant à Abrusio à bord de sa caravelle, le noble Hawkwood va voir toute une partie de son équipage arrêtée. Sa seule chance de survie est d’accepter le marché que lui propose un cousin du roi : aller à la recherche du continent légendaire qui se trouverait de l’autre côté des mers. Son équipage : les magiciens et les sorciers devenus indésirables dans la cité. Le seul problème est que personne n’est jamais revenu vivant de ce périple impossible.
Tout d’abord, je tiens à remercier l’équipe de Babelio ainsi que les éditions Le Livre de Poche pour la confiance qu’ils ont placée en moi en acceptant ce partenariat.
Cette lecture a été une terrible déception. Je m’attendais à une découverte, à un voyage à travers un univers nouveau et intéressant, ça n’a malheureusement pas été concluant en ce qui me concerne. J’ai été propulsée dans un monde dont j’ignorais tout mais au lieu d’y pénétrer en douceur et progressivement, on m’a jetée en eau profonde et je me suis débattue tant bien que mal, noyée devrais-je même dire, entre personnages multiples (Corfe, Bardolin, Griella, Hawkwood, Abeleyn, Jemilla, Murad, etc…), histoire politique et manœuvres gouvernementales diverses.
J’ai eu la désagréable sensation d’être une boule de flipper, catapultée d’un personnage à un autre. sans en voir le lien. J’ai réussi vaguement vers la page 150 à comprendre que la prise d’Aekir par les Medruks a permis aux Inceptines d’étendre leur pouvoir et surtout de massacrer les Dweomers qui pratiquent la magie et sont donc considérés comme hérétiques. Le roi, afin de contrer les religieux fanatiques décident alors d’organiser un voyage qui permettra aux Dweomers de créer leur colonie dans un monde inconnu.
Donc tout est finalement lié, sauf que pour le comprendre, il faut subir 150 pages. Puis, lorsque j’ai enfin trouvé le fil conducteur, j’ai pu prendre plaisir à entrer dans l’histoire… pendant environ 100 pages avant d’être balancée chez les Inceptines, au milieu d’étrangers… Ça a fini par me gaver.
Le dernier détail qui a fait que le courant n’est pas passé: le vocabulaire employé. L’auteur s’y connait très bien en navigation, ça se sent… Je trouve que quelque part, ça a du mérite… quand on écrit pour un public spécifique. J’ai appris assez jeune que lorsqu’on conte une histoire, la règle d’or est de se faire comprendre de tous ; pour se faire, il y a deux solutions, soit l’auteur emploie un vocabulaire complexe et parvient à les rendre compréhensible au lecteur par le récit et le contexte, soit il ne l’utilise qu’occasionnellement, et principalement dans les dialogues de ses personnages. Mais Kearney n’a fait aucun de ces choix, il a utilisé outrancièrement un vocabulaire nautique, la moitié des actions des marins, on ne les comprend pas et ça use à la longue. Je suppose que c’était par un soucis d’authenticité, mais il aurait dû s’en tenir à son utilisation lors des dialogues de ses personnages… ou alors écrire un traité de navigation mais pas de la fantasy.
Alors, rassurez-vous, vers la fin, il y a un mieux… malheureusement, pour moi, c’était trop tard… mon enthousiasme s’en est trouvé sévèrement émoussé.
Bref, je n’ai pas été emballée du tout par ce livre, j’y ai même été à reculons ; j’ai été déçue, j’irai même jusqu’à dire que j’ai détesté… Pourtant, il parait que la suite est géniale… Je ne le saurai jamais, tant pis, je passe mon tour sur ce coup-là.