Titre: Ces instants-là
Auteur: Herbjorg Wassmo
Éditeur: Gaïa
Nombre de pages: 399
Quatrième de couverture: Elle grandit dans le nord de la Norvège, entre une mère insaisissable et une petite sœur adorée. Ainsi qu’un père incestueux. Son silence, elle le paie par des crises d’épilepsie et le surpasse grâce à l’écriture. Adulte, elle se nourrira de littérature. Avec une pudeur extrême et sans fard, Herbjorg Wassmo raconte ce qui fait une vie, en la présence majestueuse du Grand Nord.
« Conteuse puissante et déterminée, Herbjorg Wassmo s’inscrit dans une tradition d’écriture féminine scandinave qui n’a pas froid aux yeux et empoigne la fiction avec une fiction rayonnante. » Libération, Agnès Desarthe.
Je tiens tout d’abord à remercier la FNAC pour m’avoir sélectionnée comme membre du Jury pour le Prix de la rentrée Littéraire Fnac. Grâce à cela, courant juin 2014, j’ai pu découvrir quatre livres de styles différents.
Je vous présenterai aujourd’hui le premier livre que j’ai lu du 09 au 14 juin 2014.
Avec Ces instants-là, deux choses sautent aux yeux:
-on a droit à une écriture vive rendue par le style de l’auteure: très souvent, on nous présente une phrase typique (avec sujet, verbe, complément, point) relativement courte et qui aurait pu être longue si elles n’avaient eu pour séparation un point plutôt qu’une virgule, commençant la phrase suivante par le verbe alors que le sujet est dans une des phrases précédentes. Dans un premier temps, j’ai trouvé ça très déstabilisant mais étonnamment, ça donnait un rythme rapide et malgré tout agréable.
-aucun des personnages dans ce livre, si ce n’est des célébrités, ne porte de noms. L’héroïne, c’est Elle, son fils est Le garçon, etc… J’ai trouvé cela très original mais aussi particulièrement déroutant au début mais on s’y fait très bien. Le seul souci, c’est qu’au bout d’un moment, elle rencontre d’autres personnes, notamment des hommes et n’ayant pas de noms, j’ai fini par me mélanger les pinceaux entre le père du garçon, le copain qu’elle a eu avant ou après, on ne sait pas trop, son mari, etc… Ça finit par devenir très confus au bout d’un moment et moi qui adore les détails, c’était plutôt perturbant et m’a déplu au bout d’un moment.
Je découperai ce livre en 3 parties que j’ai trouvées plutôt inégales: la première moitié soit environ 200 pages, le troisième quart et le dernier quart.
J’ai adoré la première moitié. J’ai beaucoup aimé le personnage principal, on avait un bon équilibre entre les événements qui la frappaient, ses sentiments, ses pensées, son imagination. J’ai trouvé cette partie vraiment dépaysante que ce soit de par le pays, le climat ou par l’époque, j’ai vraiment été transportée.
Le troisième quart a commencé à décliner: on se concentre beaucoup plus sur Elle qui est devenue plus ennuyeuse, elle a continué d’avancer mais son imagination ou sa folie, on ne sait pas trop, a pris doucement le dessus et j’ai trouvé cette partie plus confuse et moins intéressante.
Quant au dernier quart, j’ai détesté. Ça a été un calvaire pour le terminer. Cette partie est entièrement tournée vers elle et j’ai trouvé ça plus superficiel, elle stagne et ça tourne en rond au final, c’est dommage. Quelques passages m’ont vraiment plu notamment un paragraphe sur l’écriture mais c’est tout et pas assez. Ça m’a un peu gâché le plaisir des premières pages.
Donc une lecture assez mitigée en conclusion avec un excellent début, un milieu moyen et une fin pénible.
Je lui ai mis la note de 6/10