Titre: L’étrange réveillon
Auteur: Bertrand Santini
Illustrateur: Lionel Richerand
Éditeur: Grasset Jeunesse
Nombre de pages: 40
Résumé: L’histoire poétique d’Arthur, orphelin, qui décide d’inviter des morts au réveillon de Noël, est racontée avec tendresse et humour par Bertrand Santini.
Allié aux illustrations graphiques et parfois sombres de Lionel Richerand, l’ensemble forme un beau conte de Noël, plein d’amour, d’imagination et de retrouvailles, tout en permettant d’aborder la question de la mort et du souvenir.
Cet album fait partie du panier Tremblez mortels emprunté à la médiathèque.
Comme vous pouvez le constater sur la couverture, les dessins sont spéciaux pourtant, j’ai trouvé qu’ils collaient parfaitement avec l’histoire à la fois irréaliste et sombre sans pour autant faire peur : je ne dirais pas que les cadavres ne sont pas un peu répugnants avec les asticots qui leur sortent des oreilles, les mouches qui volètent autour de leurs têtes ridées, etc, mais pas trop non plus. J’ai presque trouvé qu’ils étaient moins terrifiants que les domestiques entourant le petit Arthur avec leur nez proéminent, leur torse épais, et leurs jambes cagneuses et maigrelettes.
Quant à l’histoire, j’ai adoré. Le héros, jeune orphelin, est attachant, d’autant plus qu’il cherche des réponses à ses questions sur la Vie et la Mort, questions qu’on s’est tous posé un jour ou l’autre, questions restant toujours sans réponses. C’est un sujet un peu triste sans pour autant tomber dans le mélo, ça sonne juste. Par contre, j’émets un petit bémol quant à la fin, pas sûre que pour un enfant qui se trouverait dans la situation d’Arthur, cela transmet le bon message… mais je n’en dirai pas plus.
Autrement, en ce qui concerne le texte, j’ai adoré même s’il est étrange : par moment, cela rime, d’autres pas forcément, ça donne une sensation de boiterie dans la lecture – si c’est bizarre, ça n’en est pas forcément désagréable.
Bref, j’ai adoré cette lecture, c’est un très bel album et le thème m’a accrochée.