Titre: Journal de la sœur pas si laide de Cendrillon
Saga: L’envers des contes, tome 1
Auteur: Gihef
Illustratrice: Rachel Zimra
Éditeur: Kennes
Nombre de pages: 48
Quatrième de couverture: Vous connaissez tous l’histoire de Charles Perrault : Cendrillon rencontre le Prince Charmant, il lui enfile une pantoufle de verre, ils s’embrassent, se marient, vivent heureux et ont une tripotée d’enfants. Ce dont le père Perrault ne vous a jamais parlé, c’est des dommages collatéraux causés par cette belle histoire et de tous les efforts que les personnages soi-disant secondaires tels que Javotte, la sœur pas si laide de Cendrillon, ont dû accomplir pour vous offrir cette fin heureuse. Justice lui est rendue dans ce premier tome de « L’envers des contes » où l’on apprend que sans elle, Cendrillon ne serait sans doute jamais arrivée jusqu’à l’autel.
Dans un premier temps, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Kennes pour la confiance qu’ils ont placée en moi.
Cela faisait un moment que je voulais découvrir les romans issus de la saga L’envers des contes mais jusqu’à présent, l’occasion ne s’était pas présentée. Lorsque j’ai vu que la dernière Masse Critique Babelio proposait la version bande-dessinée, je n’ai pas hésité une seule seconde à tenter ma chance et j’ai obtenu ce partenariat dont je suis plus que ravie.
On est propulsé aux côtés de Javotte, l’une des terribles demi-sœurs de Cendrillon qui n’hésitaient pas à harceler et martyriser la pauvre héroïne du conte de Perrault. Seulement, elle est loin de l’image qu’on s’en faisait. Dès le début, elle prend conscience que la maison est devenue un foutoir sans nom depuis le départ de leur demi-sœur. Elle décide donc d’agir et commence par ranger sa chambre puis le reste. On se rend rapidement compte qu’elle est gentille mais effacée à côté de sa méchante mère et sa toute aussi mauvaise sœur, Anastasie. D’ailleurs, on apprend très vite qu’elle a gardé les contacts avec Cendrillon.
On découvre également au fur et à mesure l’univers qui l’entoure et notamment d’autres personnages de comptines ou de contes (la bergère, Raiponce, Boucle d’Or, etc.)
Les illustrations sont vraiment sympas : les characters design sont chouettes, les silhouettes des demoiselles sont assez différentes les unes des autres qu’elles soient maigrichonnes ou plus en chair. En ce qui concerne Javotte, elle n’est pas épaisse mais elle a malgré tout des formes, un peu de fesses et des jambes rondelettes ce qui est très appréciable et pas si courant au final, ça donne une vision plus réaliste du corps humain et ça ne l’empêche pas d’être jolie.
La grosse particularité des dessins, ce sont les nez – on a l’impression qu’ils ont été rajoutés à la façon Pinocchio ; au début, c’est assez étrange mais on s’y fait vite et c’est marrant au final.
Les couleurs sont assez vives dans l’ensemble sans être agressives, j’ai beaucoup aimé. Il était plaisant de s’y attarder. De plus, l’illustratrice a le sens du détail, chaque décor est travaillé et j’adore ça.
Quant à l’histoire, j’ai bien accroché – c’était un peu prévisible mais ce n’était nullement dérangeant. Les personnages sont la grande force du récit, ils sont sympathiques et m’ont fait sourire et parfois même rire.
C’est à deux doigts du coup de cœur, malgré des événements un peu trop linéaires à mon goût.
J’ai adoré cette lecture, quand je l’ai eu fini, j’avais la pêche et un sourire jusqu’aux oreilles.