Titre: L’Homme Maigre
Auteur: Xavier Otzi
Éditeur: Luciférines
Nombre de pages: 210
Quatrième de couverture: Hybride mi-homme mi-bête, Djool dissimule sa nature et vit dans la solitude d’un cimetière de campagne. Quand il ne creuse pas la terre, il explore les plaisirs de la surface, joue du blues sur sa guitare, s’autorise des virées à Lyon, se passionne pour la télévision, découvre la saveur des aliments cuisinés. Sa vie bascule le jour où il croise la route de Konrad, un taxidermiste maniaque à la recherche d’une dépouille humaine pour composer sa plus belle chimère. Convaincu d’avoir trouvé un ami, Djool lui révèle ses souffrances et Konrad lui promet d’y mettre un terme. En échange, il doit l’aider à voler un corps.
Xavier Otzi livre un récit aussi poétique que sombre, un thriller cryptozoologique où le fantastique émerge dans un univers urbain très réaliste. L’Homme maigre est un conte moderne, celui d’un individu rejeté par la ville qui, tenu en marge comme la créature de Frankenstein, cherche sa place en interrogeant notre part d’animalité.
En commençant cette lecture, je savais à quoi m’attendre : une histoire et un univers sombre le tout servi par une ambiance captivante.
Le roman est découpé en deux parties :
Dans la première (T’es quoi, l’albinos ?), on découvre le personnage principal, Djool. On le suit dans son métier de fossoyeur. On ne sait pas exactement ce qu’il est, on comprend rapidement qu’il n’est pas humain, il essaie de leur ressembler et de les comprendre. Il rencontre Konrad, un taxidermiste, avec qui il sympathise, leur relation connait des hauts et des bas.
Dans la seconde partie (Crossroads), l’empailleur a sauvé Djool qui vient habiter chez lui. Et nous offre les conclusions attendues : que voulait Konrad du fossoyeur ? Qu’est Djool ? Qu’est-il advenu de Georges Dimont, père de Toni et Konrad ?
J’ai adoré la première moitié, je suis entrée rapidement dans l’histoire. Pendant un temps, j’ai hésité à m’attacher à Djool ne sachant pas trop à quoi m’attendre avec ce personnage. Finalement, sa loyauté m’a convaincue à l’apprécier. Quant à Konrad, j’ai eu beaucoup de mal à me faire à lui, je ne l’aimais pas et même si les pensées qui nous sont partagées ne le rendait pas antipathique pour autant, je n’ai pas réussi à m’y attacher.
J’ai trouvé la seconde partie un peu plus longue, principalement parce qu’elle se passe principalement en huis-clos, du coup le rythme est plus lent. Ça ne m’a pas empêchée de passer un bon moment et de vouloir le terminer afin d’obtenir le fin mot de l’histoire.
Quant à la plume de l’auteur, elle est très agréable et fluide. Simple sans l’être trop. Les descriptions sont plaisantes et la mise en ambiance réussie.
J’ai beaucoup aimé ce thriller fantastique. Ce fut un plaisir de découvrir l’homme maigre.
Challenge Coupe des 4 maisons :
6ème année : Sombral – Un livre que vous commencez avec des préjugés – 60 points