Titre : Aristide broie du noir
Scénario : Séverine Gauthier
Illustrations : Jérémie Almanza
Éditeur : Delcourt
Nombre de pages : 31
Quatrième de couverture : Chaque soir, c’est pareil, le cortège infernal, le défilé de monstres et leurs chants sépulcraux. Aristide lutte, tout seul, contre un sommeil fatal. Il surveille les monstres, repousse leurs assauts.
Quand j’ai vu cet album à la médiathèque, il m’a immédiatement fait penser à Cœur de pierre (et pour cause, ce sont les mêmes auteurs). Je l’ai donc emprunté sans l’ombre d’une hésitation, espérant qu’il soit aussi poétique. Et mes attentes n’ont pas été déçues.
Aristide est un gamin différent des autres, il est plus intelligent ce qui provoque chez les gens qui l’entourent un certain malaise, du moins sa maîtresse et ses camarades de classe, parce que ses parents ne cherchent que son bonheur… Ils font de leur mieux, mais ne peuvent rien quand vient la nuit parce que, voyant des monstres, Aristide est incapable de s’endormir.
J’ai adoré cet album. Les textes sont très beaux, parfois cela rime, d’autres non.
Il peut déjà les voir dansant sur sa dépouille.
Et gravant sur sa tombe : » Aristide, mort de trouille »
Les phrases sonnent justes. Il n’y a qu’un bémol : le personnage d’Aristide est si particulier, génie névrosé et un peu fou, que je n’ai pas réussi à m’y attacher.
J’ai apprécié le jeu de mots du titre… J’ai cru faire le lien entre le titre et l’histoire dès le début, mais en fait, j’en étais assez loin et ce fut une très agréable surprise en ce qui me concerne.
Les illustrations sont très sombres, difficile de faire autrement vu le thème, mais je les trouve malgré tout magnifiques. Ça n’a pas dû être évident d’harmoniser des couleurs aussi foncées, mais c’est réussi et ça ajoute à l’ambiance un brin angoissante du livre.
Cette fois encore, ce fut une chouette lecture. Il faudra que je regarde s’ils ont fait d’autres albums parce que je suis fan de leur travail.