Titre : Versus
Auteur : Luca Tahtieazym
Éditeur : Autoédité
Nombre de pages : 244
Format : E-Book
Quatrième de couverture : Quand on lui attribue à tort une nouvelle victime, Achille, le tueur en série que la presse a baptisé L’Artiste, apprend qu’une personne connaissant son modus operandi l’imite.
Les rôles s’inversent et il décide de mener l’enquête.
On trompe comme on tue : en se grimant et en semant les bribes d’une vie imaginaire que la proie ne suspectera pas.
Mais qui est la proie ?
Participer à des challenge lecture, c’est l’occasion de découvrir de nouvelles lectures, de nouveaux auteurs. En discutant des différents items éphémères, Versus a été évoqué et son résumé partagé. J’avoue que c’est ce dernier point qui m’a poussée à me prendre ce roman. Avoir le point de vue d’un assassin peut être intéressant.
Achille Clazay est un VRP brillant et aisé. Son travail lui permet de voyager et d’exercer son art partout en France : quand la soif d’art – comme il appelle son besoin de tuer – frappe, il revêt son habit de tueur en série et sévit sous le nom de l’Artiste. Son modus opérandi : dessiner, grâce à son couteau Patrocle, des monuments sur le ventre de ses victimes. Mais un jour qu’il est en déplacement sur Strasbourg (très bon choix de ville de la part de l’auteur 😉 ), il découvre dans la presse qu’un meurtre a eu lieu à Montpellier et qu’il lui est attribué. Cela le travaille et il se met en quête de son imitateur.
Je ne sais pas trop quoi penser de cette lecture.
Le narrateur, Achille, est déplaisant. Non pas qu’il est particulièrement mauvais, ses actes parlent d’eux-mêmes, mais je l’ai trouvé fade, ses arguments sont prévisibles et n’ont rien d’originaux. Il est imbu de lui-même, rien de surprenant pour un homme aussi intelligent et minutieux. Il aime s’entendre parler et ça, c’est pire que tout : il blablate, il pérore et il se répète à plusieurs reprises. Il est arrivé que ses discours m’ennuient par moment.
L’histoire en elle-même est intéressante. L’enquête qu’il doit mener est réaliste dans le sens où il n’a pas de contacts parmi la police, il doit se débrouiller avec le peu d’informations qu’aurait un monsieur tout le monde.
Il patauge puis finit par se fier à son intuition et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à ce jeu-là il est nul (je fais bien sûr allusion à son petit séjour à Marrakech) : il se laisse guider par son impulsivité et passe à l’acte avant de réfléchir ou de chercher des preuves, ça contredit un peu ce qu’il nous révèle dans la première partie,sans être pour autant incohérent, on comprend aisément que les circonstances sont exceptionnelles.
Tout au long de la lecture, on retrouve un certain nombre de références à l’Illiade de Homère, déjà rien que le nom du narrateur, de son arme ou de son imitateur, mais pas que. J’ai apprécié cela.
Malgré quelques longueurs et un personnage déplaisant, j’ai bien aimé cette lecture rendue agréable surtout par certains passages (séjour à Marrakech, retour à La Rochelle, et quelques autres). C’était rapide et ça s’est laissé lire.
Challenge Coupe des 4 maisons :
Poison indétectable (item éphémère du 21 octobre au 3 novembre 2019) – Un livre dont le personnage principal ou secondaire est un meurtrier – 50 points