Le Bureau des chats – Kenji Miyazawa

Titre : Le Bureau des chats
Auteur : Kenji Miyazawa
Éditeur : Philippe Picquier
Nombre de pages : 101
Quatrième de couvertureUn recueil de contes inédits par l’une des grandes figures littéraires du Japon, dont l’humour et le merveilleux ont toujours, comme chez Andersen, une résonance intime et douloureuse.
Dans un univers de fantaisie et de mystère, ces histoires ont parfois la saveur des fables et ce sont souvent de vrais drames qui ont lieu, dont les protagonistes sont des enfants, des animaux, des plantes ou même des étoiles. Ce n’est pas dans l’intention de divertir les enfants qu’il les écrivit : il portait en lui la nécessité d’écrire ces contes destinés à  » un âge universel « .

Je suis faible : dès que j’ai vu ce livre, je savais que je le prendrais sans même me reporter au préalable au résumé. J’ai flashé non seulement sur la couverture, mais également sur le titre. Je les trouve classe !
J’espérais trouver dans ce livre des contes traditionnels japonais réécrits ou revisités… Ben non, ce sont des inédits, inventés par l’auteur Kenji Miyazawa… Zut !
Un recueil de 5 contes japonais.

Les jumeaux du ciel : Dans la première partie, Chun et Pô décident de se rendre à la Fontaine du Ciel. Là-bas, seules quelques constellations d’animaux peuvent s’y rendre, c’est le cas du Corbeau et du Scorpion qui, ce jour-là, se disputent et s’attaquent mutuellement. Les jumeaux sauvent le Corbeau qui a été empoisonné et quand ce dernier est parti, ils soignent la profonde blessure du Scorpion et acceptent de le porter jusqu’à chez lui, malheureusement il est lourd et ils ont bien du mal à avancer, ils ne pourront pas être présent pour la Ronde des étoiles, ce qui risque de fâcher le Roi.
Dans la seconde partie, une comète invite les deux frères à la suivre pour une journée. Ils se laissent convaincre, mais c’était un piège et la comète les précipite dans la mer.
Un texte très poétique qui m’a plu, avec une préférence pour la seconde partie même si, au final, elle est moins édifiante. L’auteur a composé une musique pour cette nouvelle qu’on trouve sur YouTube sous le nom de l’astre jumeau ; je trouvais ça très intéressant et j’ai écouté un morceau, mais c’était joué à la flûte et pour moi qui fait des migraines à répétition, c’est un instrument très agressif. Je n’ai donc pas pu aller au bout de l’écoute. Dommage !

L’araignée, la limace et le blaireau : d’après le chat sauvage, ces trois animaux étaient en concurrence et rivalisaient avec sérieux. L’auteur nous propose la biographie de chacun, l’un après l’autre.
Un peu répétitif au niveau de la narration, surtout pour la limace et le blaireau. J’ai adoré, surtout la chute de chacun. C’était étonnant et glauque à souhait.

Le bureau des chats : l’auteur nous présente le sixième Bureau des Chats, son chef, ses 4 secretaires ainsi que son rôle qui est d’effectuer des recherches sur l’histoire des félins et leur géographie. Et pour nous expliquer son utilité, un chat de luxe s’y rend et demande des informations sur la région de Behring. Le chef coordonne les réponses de ses secrétaires.
Mais un jour, le bureau est fermé et pour en découvrir la raison, il faudra lire ce conte.
C’est une nouvelle parfaitement ridicule et si je ne sortais pas d’une violente migraine (oui, encore) j’aurais beaucoup ri parce que c’était très drôle… Du moins jusqu’à la dissolution du bureau, après c’était juste triste. Quant à la fin, elle est abrupte et c’est étrange.

La vigne sauvage et l’arc-en-ciel : la vigne sauvage vient présenter ses hommages à l’arc-en-ciel qu’elle admire. Ils finissent par s’échanger des amabilités.
C’était un texte c’était un conte très court et heureusement parce que c’était chiant à mourir.

Le faucon de nuit devenu étoile : le faucon de nuit, c’est en fait l’engoulevent (je ne connaissais même pas cet oiseau avant aujourd’hui, mais internet est mon ami). Les autres volatiles le trouvent laid, mais celui qui prend surtout ombrage du nom de l’engoulevent dans cette histoire, c’est le faucon. Il le renomme alors Ichizô et l’oblige à se rendre dans tous les nids, une pancarte au cou avec son nouveau nom dessus, sinon il le menace de le tuer. Cédera-t-il au chantage ?
Une histoire très poétique dans sa narration mais qui m’a laissée indifférente.

En conclusion, je dirai que ce petit recueil était sympathique à découvrir, mais sans plus. À part l’histoire de l’araignée et ses compères ou le bureau des chats, j’oublierai rapidement les autres… D’ailleurs, je ne m’en souviens déjà quasiment plus.

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