Titre : La déchéance d’un homme, tome 1
Auteurs : Junji Ito & Osamu Dazai
Éditeur : Delcourt/Tonkam
Nombre de pages : 224
Quatrième de couverture : Yôzô Ôba souffre énormément du regard que les autres portent sur lui et ne comprend pas le bonheur de son entourage. La solution qu’il finit par trouver pour s’en guérir : se transformer en bouffon. C’est ainsi que s’écoulent ses jours, à se vouer à ce rôle de clown empli de souffrance. « Extérieurement, le sourire ne me quittait pas intérieurement, en revanche, c’était le désespoir. »
J’adore le mangaka Junji Ito, je ne pouvais donc pas passer à côté de cette sortie. C’est tiré d’un roman du même nom, écrit par Osamu Dazai. En temps normal, j’aurais préféré lire le livre en premier, mais pas là… j’avais trop hâte de découvrir ce premier tome.
Yôzô Ôba est sur le point de mettre fin à ses jours. Il revient sur les traumatismes de son enfance et sur chacune des étapes importantes de sa vie, tout ce qui a fait de lui ce qu’il est.
La vache ! Le moins qu’on puisse dire, c’est que le héros a morflé ! Pas étonnant qu’il ait une vision aussi déformée de lui. Bon, il faut aussi avouer qu’il est entouré de timbrés… surtout les femmes… mais le sont-elles de base ou le deviennent-elle à son contact ?
Comme pour les mangas Spirale du même auteur, j’ai adoré les dessins. Ils ne sont pas beaux pourtant, je les trouve aussi fascinants que dérangeants, surtout lorsque les personnages sombrent soudainement dans la folie… bref, le style de Junji Ito se marie parfaitement avec cette histoire angoissante à souhaits.
Par contre, je n’ai pas accroché avec Yôzô Ôba. Malgré tout ce qu’il subit, je n’ai pas réussi à m’y attacher et ce n’est pas dû au fait qu’il est glauque… peut-être parce qu’il n’est pas assez mystérieux, on sait tout ce qu’il pense. À moins que ce ne soit parce qu’il joue constamment les bouffons et ça m’exaspère.
J’ai aimé ce premier tome et je me prendrai les deux prochains – comme pour Spirale ou Tomie, en trois tomes, ce sera torché.