Titre : Calpurnia, tome 1
Auteur : Jacqueline Kelly
Éditeur : L’école des loisirs
Nombre de pages : 420
Quatrième de couverture : Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums. Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, ,et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ? On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille a l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?
Il y a quelques semaines, j’ai emprunté les deux tomes de la bande-dessinée Calpurnia inspirée de ce roman. J’avais bien aimé, mais je trouvais qu’il manquait quelque chose, sans réussir à mettre le doigt dessus… maintenant que j’ai lu le roman, je sais : le manque de transitions, la quasi-absence du temps qui passe qui induit une faiblesse dans les liens entre Calpurnia et son grand-père – du moins pour le premier tome.
C’est un ressenti que je n’ai pas eu avec le roman. Il est juste parfait et je suis hyper-contente (non, je ne vais pas vomir, tu m’as prise pour Simon dans la cité de la peur ?) d’avoir lu ce livre.
Calpurnia vit au Texas avec ses parents, ses six frères, son grand-père et les domestiques. Elle est très observatrice, elle s’interroge sur les animaux et leurs habitudes et prend des notes dans le carnet rouge que lui a offert Harry, l’aîné de la fratrie. De fil en aiguilles, elle se rapproche de son grand-père qui est naturaliste. Grâce à lui, elle va se découvrir une passion pour les sciences, mais nous sommes en 1899, et le rôle des femmes est de se cantonner aux tâches ménagères, c’est ce que sa mère essaie de lui inculquer.
J’adore le personnage de Calpurnia, elle est parfaitement dépeinte : elle partage avec nous ses impressions, ses sentiments. On suit son cheminement ainsi que les difficultés qu’elle rencontre que ce soit son enthousiasme pour l’apprentissage scientifique ou son désespoir de devoir apprendre des activités ménagères. Cela la rend attachante.
D’ailleurs, j’ai mieux aimé chacun des personnages dans le roman plutôt que dans la bande-dessinée : le grand-père se montre chaleureux avec sa petite-fille, les frangins sont moins pestes, la mère toujours stricte mais moins cassante.
L’histoire est sympathique, même si c’est dommage qu’on n’ait pas le mot final sur ce qu’advient Calpurnia, je suppose qu’il faudra lire le prochain tome, Calpurnia et Travis. Mais le gros point fort de ce roman, c’est l’atmosphère qui s’en dégage. J’ai été happée par le récit, à tel point que que j’avais dû mal à redescendre sur terre lorsque je devais m’arrêter.
Bref, c’est un coup de cœur pour ce roman et je lirai assurément la suite si elle est disponible à la médiathèque, le mois prochain.