Titre : L’histoire sans fin
Auteur : Michael Ende
Éditeur : Le livre de poche
Nombre de pages : 498
Quatrième de couverture : À première vue, Bastien Balthasar Bux n’a rien d’un héros. Les héros sont grands, beaux et forts. Les héros ne courent pas sous la pluie pour se réfugier dans les librairies obscures et échapper ainsi à leurs camarades de classe. Ils ne volent pas non plus les vieux livres pour aller les dévorer dans les greniers de l’école… Bastien n’a pas pu résister. C’est comme si ce livre l’appelait. Son titre ? L’Histoire sans fin. Le garçon plonge dans un univers peuplé de mille créatures étonnantes : elfes nocturnes chevauchant des chauves-souris, Mange-Pierres, escargots de course, tortues millénaires et lions multicolores, Atréju, l’enfant guerrier sans peur et Fuchur, son fidèle Dragon de la Fortune… Toutes vouées à disparaître, avalées par le Néant, ce mal mystérieux qui ronge le Pays Fantastique. Bastien se trompait. Lui aussi a l’étoffe d’un héros. Et avant la dernière page du livre, son rôle lui sera révélé…
Déjà bien avant de commencer cette lecture, j’étais partagée : le film a toujours eu une place importante dans mon cœur de petite fille et aussi vieux soit-il, il reste un de mes films préférés donc je voulais absolument découvrir le vrai récit de L’histoire sans fin… je redoutais cependant que le roman soit trop semblable donc sans surprise et je craignais tout autant qu’il soit trop différent et perde l’âme que m’avait insufflé le film. Finalement, j’ai mis un mouchoir sur mes peurs : j’adore l’œuvre cinématographique, pourquoi n’en serait-il pas de même pour le livre, après tout il est plus que rare qu’un bouquin soit moins bon ?
La première moitié est très semblable au scénario du film : Bastien se réfugie dans une librairie pour fuir les gamins qui le harcèlent et finit par voler le livre qui porte le nom de L’histoire sans fin. Il file à son école, sauf qu’au lieu de rejoindre sa classe, il grimpe s’enfermer au grenier où il peut enfin lire en toute tranquillité : au Pays fantastique, le néant prend de l’ampleur et tout disparaît sur son passage. La petite Impératrice est malade et charge le jeune Atréju de la tribu des Peaux Vertes de découvrir comment arrêter le néant, la guérir et sauver leur univers.
Donc on suit en parallèle la mission d’Atréju et les réactions de Bastien qui découvre les aventures du héros de l’histoire.
Dans l’ensemble, le film est assez fidèle au livre, si ce n’est la fin que l’auteur, Michael Ende, a détestée. Je peux le comprendre d’autant que d’une part, la moitié du bouquin est tronquée, d’autre part il est ridicule que Falkor (Fuchur dans le roman) traverse la frontière pour atterrir dans le monde des hommes… du moins en restant lui-même. Il aurait pu, mais le voyage l’aurait irrémédiablement transformé et le bouquin explique relativement comment et en quoi. C’est le genre de détails que j’ai aimé découvrir… y a d’ailleurs un certain nombre d’explications qui m’ont plu et m’ont fait voir le film autrement. Malheureusement, ça n’a pas sauvé ma lecture qui était pour le moins laborieuse.
Toute la partie que le film nous conte était bien trop semblable jusqu’à certains dialogues que j’ai retrouvés, donc je me suis ennuyée et la façon dont c’est raconté fait très jeunesse et assez superficiel : la mort d’Atrax dans les marais de la Désolation ne m’ont pas rendue triste pour un sou (par contre la raison de son enlisement m’a laissée bouche bée – tellement évidente et pourtant, ça ne m’avait pas effleuré), alors que dans le film, j’ai versé toutes les larmes de mon corps (et maintenant encore, ne me jugez pas 😉 ).
La seconde moitié du récit est inédite pour moi (peut-être que ça a été conté dans le deuxième volet de l’histoire sans fin, mais je ne l’avais tellement pas aimé que je ne me rappelle de rien). Pourtant, c’est probablement la partie la pire : Bastien traverse la frontière qui le mène au pays fantastique, il rencontre la petite Impératrice qui lui donne Auryn afin que, grâce à ses désirs, il reconstruise le monde détruit par le néant. Cela lui confère de grands pouvoirs, mais du haut de ses 10 ans, il se montre lamentable dans cette mission et se laisse corrompre (Anakin, sors de ce corps !)
Déjà au début, juste en tant que simple lecteur, j’avais du mal avec le personnage de Bastien, mais alors là, il est imbuvable…. mais à un point ! J’étais à deux doigts d’abandonner cette lecture tellement je ne le supportais plus… il n’y a finalement que les trois derniers chapitres qui sont à peu près sympas, mais ils n’ont pas sauvé ma lecture que j’ai détestée.
Bref, c’est une grosse déception pour ce roman.
Coupe des 4 maisons :
Filet du diable (5ème année) – Un livre que vous pensiez aimer mais qui est une déception – 50 points
ABC Imaginaire 2021 – lettre E :
20/26
Automne douceur de vivre
Eh Jiji, tu ne trouves pas que ça sent drôlement bon à la Gütiokipänja ?! (Parcours initiatique/ Jeunesse/ Famille/ Nourriture)