Titre : Soudain dans la forêt profonde
Auteur : Amos Oz
Éditeur : Folio (Junior)
Nombre de pages : 128
Quatrième de couverture : Un village au bout du monde, triste et gris, encerclé par des forêts épaisses et sombres. Un village maudit : toutes les bêtes, tous les oiseaux et même les poissons de la rivière l’ont déserté. Depuis, ses habitants se barricadent chez eux dès la nuit tombée, terrorisés par la créature mystérieuse nommée Nehi, et interdisent aux enfants de pénétrer dans la forêt. Mais surtout, ils gardent le silence. Personne ne veut se souvenir des animaux ni évoquer la vie d’avant. Seule Emanuela, l’institutrice du village, tente d’enseigner aux élèves à quoi ressemblaient ces animaux disparus. Deux enfants de sa classe, Matti et Maya, décident alors d’élucider le mystère et s’aventurent dans la forêt en dépit de l’interdit…
Soudain dans la forêt profonde est un conte pour enfants et adultes. Au carrefour de la tradition biblique, du folklore yiddish et du conte européen, il nous offre une magnifique parabole sur la tolérance.
Je sens qu’écrire une chronique sur ce conte va être compliqué… ça fait de longues minutes que j’y réfléchis et rien ne me vient. Donc je vais me lancer et voir ce qui en ressort.
L’histoire se passe dans un village entouré par d’inquiétantes forêts. Depuis des années, les animaux ont disparu, mais les adultes n’en parlent pas. Et dès la tombée de la nuit, tout le monde se barricade dans sa maison pour se protéger du démon Nehi qui rôde dans les bois.
Quelques enfants se montrent curieux, c’est le cas de Nimi qui est rejeté par les autres. Puis Matti et Maya se rendent dans la forêt pour comprendre ce qu’il s’est passé.
Je me suis ennuyée. Cette histoire ne m’a pas parlé jusqu’aux derniers chapitres quand Matti et Maya découvrent ce qui est réellement arrivé et pourquoi les animaux ont fuit le village.
En fait, je n’ai pas aimé la façon dont le thème de la différence est amené. Nimi n’est pas comme les autres enfants, il se pose des questions et ça dérange. Il est mis à l’écart et est clairement harcelé par les autres. Sa différence ne fait pas de doute, mais il a fallu que ce soit visible : il hennit, il a attrapé la hennite… la forêt l’a rendu malade, comme si la différence était une maladie, ça fait passer quel message ? Que c’est guérissable ?
Alors pas vraiment parce que Maya et Matti se montrent ouverts d’esprit et acceptent les bizarreries de leur camarade, et puis les explications de Nehi sonnent justes sur bien des points, pourtant cela n’apporte ni réponses ni solutions, c’est le statu quo.
Finalement, le démon n’est qu’un donneur de leçon qui se montre aussi intolérant que les hommes en les mettant tous dans le même sac. Et même si les enfants repartent comme ils sont venus avec le seul sentiment qu’il faut informer les autres, qu’ils sont l’avenir et que c’est à eux de tout faire pour changer le monde, ce n’est pas ce que j’en ai retenu.
J’ai trouvé que le récit était assez froid, les personnages m’ont laissée indifférente. Et il m’a fallu 3 jours pour lire 130 pages, c’est dire si ça ne m’a pas plu.
Bref, c’est une déception pour cette lecture.
Coupe des 4 maisons :
Bois de rose (potion de longue décoction) – lire un livre qui se passe principalement dans la forêt – ?? points
Cold Winter Challenge :
Cocooning hivernal – Bonhomme en pain d’épices (différence, tolérance, LGBTQI+)